la dolce vita (scarlett)

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la dolce vita

The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. And I'd never dreamed that I'd lose somebody like you.

Le ronronnement de la voiture se fait de plus en plus fort à mesure que tu pesais sur la pédale d'accélération, et que, de façon assez imprudente, tu slalomais entre les bolides. Malgré ta conduite digne d'un film hollywoodien, tu n'avais (pas encore) causé d'accidents mortels. Et tu étais sûr que ça ne changerait pas, ce soir. Ce sentiment que tu as quand t'es à bord d'une voiture est indescriptible. Tu sens l'adrénaline monter en toi, ton sang pomper furieusement et ta respiration plus contrôlée. C'est l'un des rares moments où tu te sens réellement vivant. Sinon, tu éprouvais la même sensation lorsque tu couchais avec des femmes. Et avec ton statut d'héros jet setter millionnaire, il fallait avouer que trouver des femmes prêtes à coucher avec toi était une chose assez aisée. Mais, malgré ton privilège qui faisait grand nombre de jaloux, tu ne te sentais jamais satisfait. Tu avais toujours besoin de plus. Plus d'action. Plus de piquant. Plus d'adrénaline. Plus de plaisirs coupables. Tu voulais pas l'avouer, mais au fond de ton cœur, il y avait un vide que tu devais toujours remplir, sinon la douleur se faisait sentir. Encore et encore. Et tu n'aimais pas souffrir.

Tu garas ta Ferrari (que tu avais pris soin de nettoyer méticuleusement afin qu'elle brille de mille feux) juste devant l'entrée de la salle de réception où vous étiez tous conviés, toi et tous les v.i.p de New York et ses environs. À peine tu eus posé le pied en dehors de ton bolide qu'une ruée de paparazzi vint à ta rencontre. Ah shit, here we go again. Le flash incessant de leurs caméras te donnait à chaque fois un sacré mal de tête. Il fallait que tu te sortes de là et au plus vite. Tu leur fis don de ton plus beau (faux) sourire de fuckboy et te mêlas à la foule de bourgeois qui se pressait à l'intérieur. Dans la salle, tu eus droit à une certaine tranquillité. La pièce de Mozart qui jouait en arrière avait un effet apaisant sur toi, et tu ne savais pas vraiment pourquoi, toi qui détestais la musique classique. Quoi qu'il en soit, tu te dirigeas vers le bar, où tu t'empressas de commander un verre de vodka martini, que tu bus cul sec aussitôt que tu reçus la coupe dans les mains. Tu sentais déjà les effluves de l'alcool faire monter ta température. Alors que tu t'apprêtais à faire connaissance avec tous les snobs de la soirée, tu aperçus une tête que tu connaissais déjà. Scarlett. Dis donc, toi aussi, ici ? Je t'aurais jamais imaginé venir à une soirée dans ce genre-là. Où alors peut-être que tu fais juste me suivre ? Je t'en voudrais pas, dis-tu avec ton sourire le plus prétentieux. Devant les femmes que t'aimais bien, tu agissais toujours de façon anormale. Je te paye un verre pour bien commencer cette soirée, continues-tu, en haussant un sourcil, en quête d'une réponse positive. Avec l'alcool, la fête est toujours plus folle.

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THE WORLD WAS ON FIRE AND NO ONE COULD SAVE ME BUT YOU. IT'S STRANGE WHAT DESIRE WILL MAKE FOOLISH PEOPLE DO. I'D NEVER DREAMED THAT I'D MEET SOMEBODY LIKE YOU. AND I'D NEVER DREAMED THAT I'D LOSE SOMEBODY LIKE YOU.Tout le monde dans l'immeuble savait que Scarlett était d'une humeur absolument massacrante. Elle aurait préféré couvrir n'importe quel événement à part celui-ci dont elle ne trouvait aucun intérêt, mais apparemment pas les lecteurs. Scarlett finis par finir la bouteille de champagne d'une traite. L'immortalité lui avait conféré une grande résistance à l'alcool, elle pouvait finir aisément une bouteille de champagne, elle avait l'impression que c'était de l'eau. Le chauffeur fit encore un virage et elle était arrive. Elle se regarda encore une dernière fois dans son petit miroir de poche. Elle avait coincée dans sa longue chevelure noire, deux longues baguettes décorées, des espèces de broches qui cachait en vérité des lames. On n'était jamais trop prudent dans ce monde. Elle remit en place légèrement sa veste en cuir qui cachait une petite robe noire classique. Elle n'avait pas voulu faire trop d'effort. En sortant de la voiture, elle reçut une nuée de crépitements et de flash dans les yeux alors elle prit un air jovial sur le visage, leur offrant le meilleur sourire qu'elle avait en stock. Elle adressa un léger salut de la main et alla à la réception.

Les gens s'intéressaient à la vie de ces riches sans importance. Au fil du temps, Scarlett n'était plus étonnée par les humains. Ils étaient tous les mêmes. Elle salua quelques personnes et après ces mondanités, alla directement au bar. Elle n'avait pas encore testé combien de litre de whisky lui fallait-il pour être un peu pompette et elle allait répondre à cette question ce soir. Le serveur était encore en train de préparer sa boisson quand on l'interpella. En voyant celui qui s'adressait à elle, elle leva les yeux. Il ne manquait plus que ça. Elle étouffa un grognement « Arrête de te surestimer Johnny, personne d'un minimum intelligent voudrait te suivre.» Elle remit une mèche de ses cheveux derrière son épaule et lorsque celui-ci lui proposa un verre, elle eut un petit rire « Non merci, je préfère me soûler seule, va donc voir une de tes groupies.» Elle savait que de nombreuses femmes l'observaient et tout le monde connaissait sa réputation de playboy, homme à femmes. Cependant, malgré son air insouciant, lorsqu'elle le regardait, elle ne voyait qu'un vide, un bonheur factice, comme le sien. Elle avait l'impression de voir son propre reflet en le regardant et elle détestait ça.

Il fut un temps, elle aurait apprécié ce genre de soirées, elle aurait tout fait pour être le centre l'attention. Elle avait assassiné cette femme en s'enfonçant une épée dans le cœur dans un jardin de roses. Elle ne savait même plus à quelle compte elle en était dans sa course aux meurtres. Combien de siècles allait-elle encore devoir vivre avant de finalement ce que tout le monde trouvait à la fin de la vie. Elle regrettait d'avoir été une fille aussi imbu d'elle-même, elle regrettait d'avoir fait ce pacte, peut-être aurait-elle eu une vie heureuse, une vie remplie de joie, d'enfants même ? Elle ne pourrait jamais connaître cette version de l'histoire, c'était la bonne version et celle qu'elle vivait était la mauvaise. Elle devait en assumer les conséquences. Le serveur lui servit son verre de whisky et elle le but d'un coup. Son identité allait même être découverte, elle était devenue une personnalité publique à cause de son journal et les gens découvriraient bientôt qu'elle avait fait un pacte avec le diable pour rester jeune. Ils allaient la tuer peut-être et la détester. Au fond qu'en avait elle à faire ? Elle n'avait plus rien à perdre à part son âme, et même celle-ci, il lui semblait peu probable qu'elle soit sauvée. Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.

@Johnny Storm

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Tu n'allais pas le cacher, l'une des principales raisons pour laquelle tu t'étais convaincu d'aller à cette fête, c'est que tu comptais repartir chez toi accompagné, de préférence avec une jolie jeune femme aux allures angéliques. Dans le fond, une meuf qui ressemble à Scarlett ? Alors que tu étais sûr de toi, sa réaction te prit par surprise. Tu ne comprenais pas. Peut-être était-ce ton eau de Cologne qui était pas assez efficace ? Ou alors ta coupe de cheveux est imparfaite ? Ou peut-être que tu lui fais juste aucun effet. C'est impossible, inconcevable pour toi, monsieur le playboy réputé. Au lieu d'afficher de la déception, tu poussas un rire forcé, comme pour montrer que rien ne pouvait t'atteindre, alors qu'au fond de toi, tu sentais ton ego menacé. Ah ouais ? Je crois que là tu trompes, Scarlett. Tout le monde voudrait suivre l'un des plus beaux mecs de New York, parce qu'ils savent que je suis plein de surprises. Tu disais comme ça, mais en vérité, cette célébrité pouvait être dure à gérer par moments. Tous tes mouvements étaient scrutés et tu n'étais jamais à l'abri des scandales et des rumeurs. Puis les paparazzi se faisaient un malin plaisir constamment, même quand tu ne faisais rien d'extravagant. Des fois, t'aimerais juste renoncer à tes pouvoirs, ton statut, tous tes privilèges pour redécouvrir ce que ça faisait d'être normal. Et peut-être que comme ça, t'arriverais à combler le vide. Les groupies ne m'intéressent pas tant que ça. Ce soir, toute mon attention est dirigé vers...toi. Tu la pointas du bout de ton doigt, un sourire narquois se dessinant sur tes lèvres. Je vois bien que tu t'ennuies, je pourrais essayer d'être ta distraction nocturne ? Et réciproquement, elle serait la tienne. Aussitôt après avoir prononcé ces paroles, le brouhaha autour de vous s'intensifia sans aucune raison apparente. Tu regardais furtivement alentour de toi pour scanner le paysage, à la recherche de potentiels dangers. Pour une fois, t'étais pas prêt à te mettre en feu afin de sauver des vies

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THE WORLD WAS ON FIRE AND NO ONE COULD SAVE ME BUT YOU. IT'S STRANGE WHAT DESIRE WILL MAKE FOOLISH PEOPLE DO. I'D NEVER DREAMED THAT I'D MEET SOMEBODY LIKE YOU. AND I'D NEVER DREAMED THAT I'D LOSE SOMEBODY LIKE YOU. Scarlett roula ses yeux à sa première réponse. Elle but une gorgée de l'autre verre de whisky que lui avait apporter le serveur entre temps et répondit après une seconde « Et ces femmes-là n'ont décidément aucun goût.» Lui répondit-elle en fronçant le nez. Ce n'était pas qu'il n'était pas beau, c'était même le contraire, mais Scarlett ne jugeait plus personne à sa couverture, plus depuis sa mésaventure. Elle-même se façonnait une image différente de ce qu'elle était à l'intérieur. Au fond, qu'était-elle ? Voilà une question à laquelle elle n'avait pas envie de répondre ce soir, c'était beaucoup trop existentielle et elle n'avait pas encore assez d'alcool dans le sang pour répondre. Elle ajouta néanmoins après un moment de silence « Ca doit être fatiguant d'être toujours suivi comme une bête de foire, non ?» Elle n'attendait pas de réponse, la réponse était évidente. Elle n'aimerait pas être traquée ainsi comme une bête sauvage, elle préférait être la prédatrice, la chasseuse et non la traquée. S'il y avait bien une chose qu'elle aimait dans l'expérience qu'elle avait eu au fil des siècles, c'était le fait de ne plus être une faible. Elle était forte, redoutée.

« Je ne veux pas de ton attention, ni de quelconque distraction que tu pourrais m'offrir.» Lui répondit-elle avec un sourire glaciale avant d'ajouter « Crois moi, tu pense peut-être que ça te rempliras, mais ce genre de "distraction" ne sert à rien au final.» Elle allait encore lui rétorquer quelque chose lorsqu'un cri se mit à retentir et qu'un verre se brisa sur le sol alors que les gens se mettaient à courir. Scarlett ne sursauta nullement et continua de siroter sa boisson alors que le serveur courait vers la sortie. Elle soupira intérieurement. Elle allait devoir se mettre au travail en plus, c'était comme si le destin lui donnait des âmes pour qu'elle remplisse son contrat. Ses deux katanas apparurent juste à côté de son verre sur le bar et sans attendre, elle les prit entre ses mains, les faisant décrire des mouvements complexes d'un air ennuyé. Elle voulait vraiment se soûler et peser le pour et le contre d'une quelconque action ici. Finalement, elle termina son verre et se leva d'un coup, faisant rouler ses épaules, alors elle lança à Johnny « Prêt à travailler, le héros ?» Images by Tumblr | Code by EXORDIUM.

@Johnny Storm

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Bien que cette femme-là pouvait te plaire visuellement, il fallait aussi dire qu'elle t'irritait légèrement. Ses remarques arrivaient à atteindre ton ego, qui était déjà assez sensible comme ça. Mais comment elle fait pour t'atteindre ? Normalement, t'es pas quelqu'un d'hyper susceptible, nombreuses sont les critiques te concernant et tu n'as aucune difficulté à les ignorer. Mais elle, elle a le pouvoir de t'atteindre au plus profond de toi-même ? Pourquoi ? C'en est même plus étonnant, ça en devient apeurant. Tu ne le savais pas encore, mais cette femme n'était que le reflet de ta propre personne. Un vide à combler, qu'on essaie de refermer tant bien que mal. Vous souffrez en silence depuis bien trop longtemps. Peut-être qu'aujourd'hui serait le parfait moment pour que cela s'arrête ? Non. Tu n'étais évidemment pas prêt. Ca doit être fatiguant d'être toujours suivi comme une bête de foire, non ? Tu serais surprise, ça a ses avantages et ses inconvénients. Plus d'inconvénients que d'avantages mais ça tu n'osas pas le dire. Tu devais garder une certaine image, quand même. Jamais tu ne lui exposerais tes plus grandes faiblesses.

Me rempliras ? Parce que tu crois que j'ai un vide à l'intérieur de moi ? Elle avait raison, mais tu devais lui faire croire le contraire. Projettes pas tes propres insécurités en moi, Scarlett. Il me manque rien, ma vie me convient totalement. Faux. Et puis les distractions permettent toujours d'échapper un moment à la réalité, tu ne crois pas ? Tu posas la question sans réellement espérer de réponse. La tienne était déjà toute faite. Tu ne pensais pas changer d'avis là-dessus. Sans crier gare, tu entendis le bruit du verre qui se casse sur le sol. Ah shit, here we go again... Panique générale, les bourgeois se dirigent tous vers les portes de sortie d'urgence. À ta plus grande surprise, Scarlett sortit -de nulle part- deux katanas qu'elle maniait assez habilement. Qu'est-ce qu'elle cachait encore, cette meuf ? D'un air agacé, tu n'attendis pas une seconde de plus pour t'embraser et par la même occasion révéler ta tenue en microparticules spécialement désigné pour toi, la Torche. Ouais, j'imagine qu'on a pas trop le choix. Avant de t'envoler, tu te tournas vers mademoiselle aux deux katanas. Dis-moi, tu fais partie des gentils, hein ? Pitié j'espère que oui. Si t'apprenais que la femme avec qui t'aurais bien voulu coucher était une hors-la-loi, tu serais bien déçu. Mais tu ne disais jamais non à un défi !

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