welcome to the lair of black smoke

Celeste profitait des cinq dernières minutes qui lui restait afin de savourer sa pause. Elle était tranquillement installée sur le pan du mur de la misérable petite cour arrière qui se trouvait derrière l’immeuble du bar "the black smoke". Son éternelle cigarette en bouche, elle aspira doucement une bouffée de nicotine, sentant la substance s’emparer lentement de ses sens en parcourant le réseau de ses veines.

Appréciant ce poison, elle observait le ciel et ses étoiles, fascinée par le paysage de toute beauté, avant que son regard ne se pose sur les tours de la grosse pomme. Expatriée au loin, la classe modeste avait le loisir de contempler les lueurs qui illuminait Manhattan, tel un rappel de leur condition, de leur appartenance.

Mais outre cela, la nuit était des plus magnifique. Une douce brise soufflée dans les cheveux de la blonde, accompagnant par la même occasion la fumée, qu’elle recracha de ses poumons.

- Quelle heure est-il ?

Son téléphone dans la poche de sa veste en cuir émit un tintement avant de lui répondre.

- Il est l’heure de t’acheter une montre ma vieille.
- Très drôle, continue comme ça et, je te jure que je te jette dans la première benne que je trouve.
- T’es trop fauchée pour ça et même si ce n’était pas le cas, tu m’aimes trop.
- Ouais bah, reste tranquille si tu ne veux pas que je te remplace par une Siri.
- Tu n’oserais pas !
- Tu veux me tenter ?

Le téléphone garda le silence et Céleste sut qu’elle l’avait blessé dans son ego. Un téléphone avec une fierté, elle avait tout vu désormais, elle pouvait mourir. Elle poussa un soupir et aspira une bouffée de plus. Sa vie avait toujours été un bordel monstre, mais elle avait drôlement changé tout de même.

Car dans son sang coulait le mélange subtil et chaotique d’une bénédiction et d’une aberration. Un secret qu’elle s’efforçait de garder, au plus profond d’elle. Mais cela lui coûtait tellement. Impulsive, elle était animée par la même fougue que son pouvoir. Combien de fois avait-elle détruit des choses autour d’elle ? Par dépit, par tristesse, colère, fierté également. Ou, tout simplement parce qu’elle le pouvait. Un don, car d’une simple pensée, elle pouvait faire apparaître un des éléments les plus destructeurs dans le creux de sa paume. Une nuisance, parce qu’elle savait qu’elle était différente des autres, presque supérieure même et que cela faisait forcément d’elle, un monstre. Et l’arrogance de sa particularité, doucement comme une brume, l’entourait et l’étouffait.

Elle glissait lentement la pente, se sentant puissante devant un tas de petits mortels. Puis des événements comme l’attaque de New York de 2012 ou encore celle de la semaine dernière avec le vieux Piaf à Williamsburg survenaient telles des piqûres de rappel de la part de la réalité. Celeste n’était rien d’autre qu’une petite fille qui jouait avec le feu et qui finirait, tôt ou tard, par se brûler.

La blonde écrasa sa clope avant de l’électrocuter afin d’en faire de la poussière. Quand elle tourna le dos et entra dans l’immeuble, il n’y avait plus aucune trace de son mégot.

L’air était étouffant, alors elle retira sa veste en cuir et la cacha en dessous du bar. Un client lui fit un signe de la main. Elle lui fit comprendre qu’il devait patienter.

D’un geste mécanique, elle se servit un shot de jack avant de le gober sec. S’essuyant la bouche d’un geste rapide, elle se murmura :

- Plus que deux heures, plus que deux heures.

Puis elle s’avança vers le client, le regardant de haut en bas.

- Jvous sers quoi ?

Depuis le piaf a williamsburg, une seule question trottait dans la tête de Téléron, retrouver cette blonde un peu perdue. En savoir plus sur cette personne, si elle s'est approchée autant c'est qu'il y'a une raison. Et Anton, lui veut savoir plus sur la jeune fille, les deux veulent connaitre qui elle est et ce dont elle est capable. Alors le soir et en pleine journée, il se balade dans les rues du Bronx, endroit fréquenté par les riches comme les pauvres parce-que la densité de population le soir y est importante, la probabilité de la trouver dans un bar est assez élevée. Non?


Aujourd'hui dans sa quête, il s'était arrêté dans ce bar, "The Black Smoke" nom qui claque, mais personne dedans l'a vraiment l'air si dark et dangereux que le nom du bar chose qui le fait franchement marrer, mais bon.. Passons outre ce fait, ce qui compte est de trouver la blondinette de Williamsburg. Il oscille son regard parmi la foule mais personne, ça fait chier. Il soupire longuement, mais bon quitte a être là autant demander a boire, un serveur viendra forcément le voir pour prendre commande, offrir quelques sourires en espérant un pourboire. Assis un peu éloigné du monde, fixant un a un les gens qui entrent et sortent,  du moins partiellement, parfois il vérifie la foule même. Au cas-où, une vue d'ensemble d'ou il est, c'est ce qui est important.
Le temps est long, aucune personne vient te voir pour te demander quelque chose, alors qu'il pose son regard sur le bar et les personnes présentes, une chevelure blonde l'appelle, instinctivement il lève la main donc en souriant, quitte a passer comme un typique client. Faut plus que prier que ce soit la blonde qui vienne, et elle lui réponds, elle retire sa veste et viens après avoir bu un shot vers lui, il offre un grand sourire a la demoiselle et quand elle lui demande ce qu'il veut. Il réponds d'un ton clair.

"Un peu de Volts? Vous connaissez? Et quelques réponses"

Si elle réagit c'est que c'est elle, dans tout les cas il n'attends pas réellement de réponses et vient a dire a la jeune femme.

"Installez-vous, j'ai besoin d'aide."

Sourire, certes tendre mais qui cache franchement des idées tordues, non pas d'idées sexuelles loin de là, mais Anton récupère les infos pour Téléron qui lui a une idée en tête. On va creuser la quête d'informations.

"Je crois vous avoir vu.. Il y'a une semaine, dans tout le bazar de Williamsburg non? Je crois que vous avez.. un certain moyen de m'aider, et moi aussi en retour"

C'est rapide et on tourne pas autour du pot, sûrement que ça lui conviendra, il se présentera si c'est bien elle, et il fera tout pour en être sur avant d'approfondir la discussion.

Celeste hoquetta de stupeur. Cela ne dura qu’une fraction de seconde avant de reprendre un air impassible en espérant que le jeune homme n’avait rien vu. Cela doit être une coïncidence, se dit-elle.

Cependant, s’il y avait un domaine où la blonde s’y connaissait, c’était bien l’alcool. Et ce volt ne lui disait rien du tout.

Elle utilisa tout son self-control et un sourire hypocrite vient fleurir sur ses lèvres.

- Désolée, mais ce n’est pas le genre de la maison. Cela concerne autant le cocktail que le reste.

Cela ne l’empêcha pas de répliquer en lui proposant de s’asseoir. Céleste jeta un coup d’œil au gars musclé près de l’entrée : il s’agissait de Burt, le colosse du black smoke, celui qui aidait à se débarrasser des clients un peu trop chiants. Seulement, comme à son habitude, ce dernier est occupé à jouer sur son téléphone. Elle poussa un soupir et se retourna vers l’inconnu.

- Je suis en service et j’ai pas que ça à faire. Si vous ne consommez pas, je vais vous demander de partir.

Elle chercha Burt du regard, mais celui-ci ne quittait pas l’écran des yeux. Maudit, Burt. Elle aurait tant voulu ordonner à son téléphone de s’éteindre tout de suite, mais pas devant le mystérieux étranger. La jeune fille ne savait pas si cela était à cause de ce qu’il venait de dire ou encore de son attitude, mais elle ne lui faisait absolument pas confiance.

Et au moment même où elle ressentait cet étrange pressentiment qui lui tordait les boyaux, celui-ci se met à parler du Piaf de la centrale.

- Écoute-moi bien le puceau, tu vas me lâcher la grappe et ça très vite si tu ne veux pas que je te fasse bouffer tes bijoux de famille à la petite cuillère. Maintenant, tu consommes ou tu dégages, mais t’arrêtes de faire chier avec tes questions débiles.

Si Celeste essaya de garder son calme, ce n’était pas le cas de son pouvoir. À cause de la panique d’avoir été retrouvé, son don se révoltait doucement, mais sûrement. Les crépitements familiers fourmillaient entre ses doigts provoquant des petits éclairs minuscules.

Elle planqua ses mains sous le bar et envoya son plus redoutable regard noir avant de hausser un sourcil.

– Alors, pour la dernière fois, tu bois quoi ?

Il la regarde, et au vu de ses deux réponses, il rigole. devant elle avant de simplement dire d'un ton impassible et lent.

"Je vais consommer, qui vous a dit que j'allais rien prendre? Il n'y a juste pas le cocktail que je souhaite avoir de base, laissez moi donc réfléchir un peu."

elle s'énerve, signe de peur, d'un moment de gêne aussi. c'est elle la blondinette de wiliamsburg, ça ne fait pas une once de doute pour Anton, il sourit rapidement a la femme avant de dire tout bêtement.

"Super le service client.. Viens essayer de me mettre un coup, mais gare a toi. et jte conseille d'essayer ça dehors, car sinon tu risques de perdre ton job."

calmement il glisse sa main sous sa veste, tiens son sabre en main, certes les lames sont pas sorties, mais il peut le faire a n'importe quel instant, alors si elle commence a trop s'énerver, c'est sans soucis qu'il répondra. il y'a rien a perdre. si elle n'est pas coopérative, il la tuera, car c'est une potentielle menace pour lui et sa cause. il le sait bien. il a aussi pris compte du fait que les doigts de la miss réagissent, des éclairs tout minuscules oscille de l'un a l'autre, décharges potentiellement dangereuses. elles sont presque pas visible, mais en prêtant attention on le voit.

"Fais ton travail. Donne moi une bière. S'il te plait."

Il est impassible. Il sourit a nouveau en lui parlant, ne se démontant absolument pas face a elle, lui faisant comprendre qu'il savait qui elle était, du moins qu'il savait ce qu'elle faisait rien que du regard, chose assez déroutante quand on comprends dans le regard d'un autre, que notre petit secret n'est plus trop secret. Il voit sa bière posée face a lui alors qu'il la regarde d'un air noir, reflétant toute la haine du monde, et des images pas jolies pour dire sèchement.

"Du coup, maintenant que j'ai a boire tu peux pas me virer si je te parles. Je te demandes une nouvelle fois. C'est toi la fille de Williamsburg quand il y'a eu l'incident y'a une semaine. Et si tu tentes une seule chose, je crierais sur tout les toits ce qui arrive dans ton corps, je l'ai vu. Il y'a encore deux minutes aussi."

C'est des menaces, et il n'a pas peur des les appliquer, il est connu pour pas avoir de cœur et être un sacré connard. lui qui est aux antipodes de tout ces héros, lui est considéré comme un 'méchant' comme un vilain selon l'opinion public. mais de son point de vue sa cause est légitime et il est donc un héros a ses yeux.

"J'pense que t'aimerais pas savoir que des oreilles baladeuses tournent ici? Ça serait con que je dises même a celles-ci ce que tu es."

Il fixe l'homme a sa droite, homme qui semble bien trop happé par la discution qu'il porte avec la blonde, alors rapidement il pose sa main droite sur l'homme avant de lui dire simplement

"Dégage." C'est sec et froid. Morbide presque, et le gars pars directement, il a du prendre peur. Il la regarde avant de dire simplement.

"Alors, c'est bien toi ou j'perds mon temps?"

– Le service client ? C’est une blague ou quoi ? Réveille-toi chéri, tu n’es pas dans un bar huppé de Manhattan ici. Je ne sers que des alcooliques dépressives. Si tu t’attends à un établissement où le client est roi, tu peux toujours courir, ce n’est pas le genre de la maison !

Effectivement, le black smoke ne regorgeait pas d’individus dangereux. C’était tout le contraire. La petite bicoque était sale et miteuse à l’image de la clientèle qui venait noyer leurs problèmes respectifs dans l’alcool avant de renouer avec la dure réalité de leur vie.

– Fais attention à toi, ma vieille, le néon vient de me prévenir qu’il a saisi quelque chose à l’intérieur de sa poche. Elle n’arrive pas à voir d’ici, mais, chai pas je le sens pas ce type, lui déclara son téléphone.

Tout en ne le quittant pas du regard, un regard noir bien sûr, Céleste se hâta de lui servir une bière en pression, et cela après avoir pris un minimum de self-control sur sa malédiction. Après lui avoir déposé le verre devant lui, elle le toise sans aucune retenue.

Le jeune homme devait avoir la vingtaine, peut-être 25 ans pas plus. Un gringalet qui semblait être perdu quand on le comparait au reste de la clientèle. Et pourtant, son ton froid et sec ne laissait nullement place au doute. Ses entrailles se tortillaient toujours, lui prouvant qu’il pouvait être dangereux et que la prudence était de rigueur.

Elle n’aimait pas sa confiance. Il était arrogant, sans doute autant qu’elle, si ce n’est plus. Juste la façon dont il avait commandé sa bière le démontrait. Ainsi que la manière dont il la regardait à présent.

Pour se donner une certaine contenance, elle sortit son nécessaire à rouler. S’occuper les mains l’avait toujours aidé à garder son calme et accessoirement, à contrôler ses pouvoirs. D’un geste expert, elle mit le tabac dans la feuille et ajouta un filtre puis la roula d’un coup avant de lécher la bande collante.

La coinçant entre ses lèvres pulpeuses, la jeune fille sortit de sa poche arrière son feu et l’alluma sans se préoccuper de son compagnon d’infortune. Si cela pouvait aider à le faire partir, ce n’était pas de refus.

Inspirant une taffe de suite, elle s’amusa à la recracher vers son interlocuteur de façon délibérée afin de provoquer son départ.

- Tu peux crier autant que tu veux ici, personne ne fera attention à toi ! Alors, menace-moi, vas-y, je t’en prie. Mais ce n’est pas comme ça que tu auras tes réponses… Pour autant que je les ai.

Elle cendra dans le lavabo sous le bar et continua à tirer sur sa cigarette sans se préoccuper de l’échange avec l’autre homme. Bien qu’elle regretta qu’il prenne congé. Voilà qu’elle se retrouvait seule avec lui désormais.

- Désolé, mais tu te trompes, maintenant si tu veux bien m’excuser, j’ai des clients à servir et je ne voudrais surtout pas rester plus longtemps en ta charmante compagnie… Oh, et si ce n’était pas assez clair à tes yeux, ce que je viens de dire était purement sarcastique.


Elle s’empressa de s’éloigner de son emplacement afin de se rendre vers un client à l’air pitoyable : il s’agissait d’Eddy, un habitué de la maison.

- La même chose Eddy, lui demanda-t-elle d'une voix douce.

Celui-ci porta son regard vitreux vers cette dernière et acquiesça de la tête.

- Pas de soucis, je te ramène ça. Va donc t’asseoir à ta place.

Elle lui adressa un petit sourire et se mit au travail. Elle prépara un Long Island corsé tout en essayant de ne pas regarder le jeune homme toujours à sa place, qui sirotait sa bière. Mais la tentation était beaucoup trop grande.

- hey le déchet, dit-elle à l’intention de son téléphone. Garde un coup d’œil sur lui, ok ?

- T’inquiète pas ma vieille, j’ai les néons, le juke-box et les téléphones des alcoolos sur le coup.

Bière servie, Anton n'y touche étrangement pas. il regarde la bière longuement avant de daigner poser sa main droite sur le verre, la fixant encore et toujours, souriant aux réponses de la jeune femme,qui fume. Il reçoit de la fumée, en pleine face, alors il arque un sourcil en la regardant

"C'est vraiment ta technique pour me faire bouger?"

Si c'est le cas, c'est pas foufou comme manière, faudra un peu d'entrainement. Mais la petite blondinette est hargneuse et se laisse pas faire, elle a pas l'air toute gentille, et dans le fond ca énerve Anton, mais Téléron lui apprécie le coup, il peut trouver des avantages a n'importe qui. Et cet avantage là lui plait franchement. Il la regarde avant de dire simplement.

"Donc t'es droite dans tes bottes, et j'ai par exemple pas vu les sortes de.. transferts d'électricité d'un doigt a l'autre y'a cinq minutes?.. Ou la fille qui te ressemblait a ..100% était donc ta jumelle... Désolé de t'avoir embêté alors. Ça aussi c'était sarcastique, tu vois j'sais jouer a ton jeu de prendre les gens de haut. J'pense même que je gagnerais. Dommage j'avais pas mal d'argent a te proposer contre un service, je vais retrouver ta jumelle alors."

Disait-il en voyant la demoiselle partir, il pouffait de rire dans son coin, ça ne faisait pas une once de doute, elle était bien celle que Anton et son autre identité recherchaient, cette petite blondinette il faut s'en rappeler. Et le meilleur moyen de savoir tout ça c'est de demander a des gens aux hasards, y'a surement des habitués. Alors Anton vagabonde de tables en tables, parlant avec les gens un instant, sympathisant avec eux avant d'espérer recevoir des informations sur elles. Première table rien, seconde table rien aussi. Mais il se dit qu'il en fera que trois, et la dernière est la bonne pioche, c'est une petite dame qui te dis qu'elle ne connait que son prénom. Céleste il parait, Anton sourit, mais se retiens de rire, pour être céleste c'est pas trop le cas, mauvais choix des parents mais bon. Il retourne au bar après avoir remercié la petite dame qui lui réponds en souriant. Comme quoi se faire passer pour un chaud lapin ça marche auprès des gens? Étonnant. Société pas fofolle. Il s'assieds a sa place sans son verre, ah oui. Il l'a donné en contre partie a la dame. Bizarrement aussi elle l'a accepté. Il attends plus que le retour de la blondinette, dans tout les cas elle repassera par là. Pour sa veste.

Celeste soupira de soulagement. Avant de se rappeler ce désagréable problème qui ne l’avait pas quitté de la soirée. Préférant l’ignorer, celui-ci respecta sa volonté tout en rodant dans le bar, ne la quittant pas du regard.

Si cette dernière avait pu faire abstraction pendant son service, il était compliqué de faire de même alors qu’elle venait de fermer la porte du Black Smoke.  

- Tu as oublié un client, lui dit Burt, toujours concentré sur son téléphone.

Celeste, n’était plus surprise de l’étrange capacité du grand bonhomme. D’ailleurs, elle se demandait si celui-ci n’était pas en réalité un mutant ou un surhomme. Cela ne l’étonnerait pas, au contraire même. Cela expliquerait comment il pouvait savoir ce genre de chose alors que son regard était résolument fixé sur son smartphone.  

- T’inquiète pas, c’est… Jvais régler ça. Toi par contre, si tu peux t’occuper de la recette pendant ce temps, ça m’arrangerait. Le boss n’est toujours pas rentré et je dois ranger en attendant.

Elle fit mine de commencer sa tâche pendant que le géant se dirigeait vers la caisse. Puis, la blonde abandonna son torchon pour partir à la recherche de sa bouteille de Jack chéri et de deux shots, dès que Burt passa la porte « accès interdit ».

La jeune fille fit un signe à l’étranger et s’installa au centre de la pièce, sur une vieille table branlante. D’un coup de pied, elle fit reculer la chaise en face d’elle, invitant par ce geste l’inconnu à s’asseoir.

Celeste ouvra la bouteille et servit deux shots qu’elle but à la traite avant de se resservir. Elle disposa l’un en direction du jeune homme et celui qu’elle se réserva, partit directement dans son gosier.

-Tu veux qu’on discute ? Eh bah on va discuter mon vieux. Mais si jamais je sens ne serait que l’ombre d’une arnaque, tu vas le regretter.

Elle sortit son nécessaire de sa poche et se roula une clope. Cette dernière allumée, elle prit la parole :

– Tu lui veux quoi à cette nana ? Celle que tu as vue près de Williamsburg ?

le bar se dépeuple petit a petit, il fixe sa bière, encore remplie depuis le temps, il n'y a pas touché, et après l'avoir déposé a la petite dame, il en a encore une face a lui, juste pour pas se faire virer du bar. il entends la blondinette parler avec le grand costaud a l'entrée. son moment était venu. il vont parler de vive voix. sans être dérangé. il la regarde lui faire un signe, il prends un petit peu de temps avant de se lever donc. s'approchant de cette table calmement.

il regarde celle-ci pousser la chaise sans même le faire poliment. il la repousse aussitôt. la fusillant du regard. elle croit pouvoir lui donner des ordres, c'est mignon, alors anton reste debout, il pose juste ces mains sur le dossier de la chaise, l'écoutant parler après qu'elle se soit enfilée un verre de whisky. il l'écoute parler et face a ça menace. anton semble poser rapidement le module pour faire son sabre sur la table avant de dire bêtement.

"Tu penses faire le poids? Je pense pas que tu puisses te défendre. Du moins pas encore. Mais du coup comme je suis sur et que l'autre personne pour qui je travaille est sur que ce soit toi. Je m'explique. Tu permets?"

il la regarde reprendre de plus belle, alors qu'il prends le module en main calmement pour le remettre dans sa veste donc.

"Détends toi, je dirais rien a la police quant a ton petit secret. Si je te cherches c'est qu'il y'a une raison. Dis-moi. Ce module qui était posé sur la table juste avant, tu l'as déjà vu a la télé. Ou sinon. T'as surement du lire sur des journaux, ou sur internet, un homme masqué de noir vêtu répondant au nom de Téléron?"

Il la regarde avant de dire

"Appelle pas le videur, je le découperais en deux. Puis je te le ferais ensuite. Discutons comme des adultes. Tu penses pas que c'est la meilleure idée Céleste?"

Il sourit content, avant de maintenant tirer la chaise vers lui pour s’asseoir, assez loin d'elle au cas-ou elle tenterait quelque chose, Anton est très joueur, mais Téléron lui n'aime pas les coups en traite, alors il prends les précautions pour l'un des deux. Il la regarde avant de dire.

"Du travail, c'est ce que je lui veux a cette nana. Enfin, une opportunité, mais pour ça, faut commencer a maîtriser ce que la nature, ou la science parfois nous offre."

Il la regarde, attendant qu'elle démorde et qu'elle dise de vive voix que c'est bien elle la fille de Williamsburg même si Anton est sur a 3000% que c'est elle.

Celeste le toisa, de haut alors qu’elle était assise et lui, encore debout, malgré sa « délicate » invitation à le rejoindre.

La jeune fille l’observa poser une espèce de tube noir. Son attention se porta sur l’objet et le discours de l’inconnu passa au second plan. Cette dernière avait comme l’étrange impression de l’avoir déjà vu. Fascinée par le bibelot, elle le fixa du regard cherchant à toute allure à travers ses souvenirs afin de découvrir ou elle avait pu le voir.

Elle revient à la réalité quand le jeune homme le rangea à l’intérieur de sa veste. Surprise, elle sentit ses joues se réchauffer. Si d’un regard extérieur on pouvait prétendre que c’était la faute des spiritueux, il en était tout autre. Hypnotisée par cet étrange objet, elle n’avait rien écouté au monologue de l’idiot. Mais ce dernier ne s’en était nullement rendu compte.

Cependant, un nom arriva à se frayer un chemin jusqu’aux oreilles de Celeste. : Téléron.

Effectivement, cela lui disait quelque chose. Il lui semblait que c’était un gars qui faisait joujou avec une espèce de sabre laser. Était-ce donc ça l’objet qu’elle venait de voir ?

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres charnues. Malgré qu’elle était incapable de se rappeler s’il était du côté des gentils ou, celui des méchants, elle était sûre également que celui qui lui fessait face était l’alter ego de ce Téléron. Elle n’en savait toujours pas davantage sur lui, mais ils étaient à ex aequo désormais.

Elle éclata de rire sous sa menace à deux balles alors que ce dernier souriait tout en s’asseyant enfin.

La blonde se resservit un shot et l’avala cul sec. Elle déposa la cendre de sa clope délicatement dans le cendrier avant d’ouvrir la bouche :

-Non, mais tu te crois où lol ? On est au 21e siècle espèce de petit arrogant imbu de ta personne et complètement misogyne. Si je veux me défendre, je peux le faire toute seule, ok ? Maintenant parlant sérieusement , lui dit-elle, s’avançant inconsciemment vers lui. Tu lui offrirais combien à cette nana ? J’veux dire, c’est bien de proposer un travail, mais si la paye ne suit pas, elle pourrait ne pas être intéressée.  

il regarde la jeune femme et rigole face a elle, se moquant entièrement d'elle avant de dire sourire aux lèvres

"Au début de la soirée, tu me menaçais avec lui, donc je te dis juste que l’appeler ne va mener a rien."

Hormis si elle veut manger un sushi de gras au vu de la bouboule qu'est le barman,un soupir plus loin suite a la question de la blonde il arque un sourcil, le salaire n'est jamais fixe, mais tu vis carrément bien en faisant ce que Anton fait. Il se relève rapidement et a la suite de cela il hausse les épaules en répondant

"Tout dépends des mois et tout ça.. Tu sais c'est un peu genre la bourse, tu proposes un prix pour ça tu le fais et hop. le porte monnaie se remplit. T'en fais pas, il sera bien plus rempli que la pauvre petite paye que ton patron doit te donner."

Il regarde la blonde qui lui fait face avant de dire

"Je vais être plus poli que toi et te demander de t’asseoir, étant donné que je sais qui tu es et que tu dois avoir une idée. On peut négocier?"  

Rapidement il s'assied, regarde la jeune femme avant de dire

"J'te proposes du travail, t'acceptes maintenant ou j'me taille. Y'a pas a chercher bien longtemps. J'ai pas de temps a perdre si tu acceptes pas."

C'est clair, mieux vaut dire la vérité que de ne rien dire, alors Anton pose sa main droite sur la table, et de son index ainsi que de son majeur, il tapote la table, patientant pour une petite réponse. Il regarde la blonde en soupirant bêtement. C'est comme tu veux Celeste, il a rien a perdre et toi tout a gagner, même si c'est ce que le bien commun appelle un "méchant" c'est pas grave

La jeune fille arqua un sourcil, signe d'incompréhension.

- - C’est bizarre, tu n’as pas touché à une goutte d’alcool et pourtant j’ai l’impression que tu es bourré. À aucun moment je t’ai menacé avec Burt. J’aurais aimé un coup de pouce pour me débarrasser de toi, je le reconnais, mais j’aurais pu encore une fois m’en charger toute seule.

Celeste aspira lentement une taffe, l’air songeur. Le jeune homme en face ne lui inspirait aucunement confiance. Sa manière de parler de se comporter, avait tendance à l’ennuyer profondément. C’était le genre de personne que la blonde pouvait facilement mépriser. Mais elle avait cruellement besoin d’argent. Et il venait de marquer un point.

Ce n’était pas comme si Celeste n’avait jamais pensé à utiliser ses pouvoirs pour gagner sa vie. Elle l’avait fait quelques fois quand les fins de mois — et même les débuts — étaient rudes. Muni d’une grosse capuche afin d’être méconnaissable, elle faisait le tour des distributeurs de billets dans le but de leur demander du liquide et ces derniers s’exécutaient sans poser la moindre question. Pourtant cela en soulevait pas mal, notamment auprès des enquêteurs chargés de son cas.

Alors, elle les surveillait de loin encore une fois à l’aide de son don et évitait de le faire trop souvent pour ne pas s’attirer de problème. Seulement là, il ne s’agissait pas d’entourloupe, il s’agissait d’une vraie mission. Avait-elle les tripes pour ? Elle n’était rien d’une héroïne. Mais lui non plus. Avait-elle quelque chose à voir avec les vilains ? Elle n’était peut-être pas objective, mais elle savait qu’elle était plus dans les nuances de gris foncé que de gris clair.

- - Tu sais quoi, j’accepte à deux conditions. La première, que tu trinques avec moi. C’est une question de principe. La deuxième, je fais un essai avec une seule mission et en fonction de comment ça se passe, j’envisagerais de poursuivre cette… Collaboration.

Elle se resservit un shot et le porta dans le but de trinquer avec l’inconnu.

– Qu’en dis-tu ?