Life is precious, do not spoil it {Celeste Beaudelaire}

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Life is precious, do not spoil it.

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Qui aurait pensé une seule seconde qu'un homme d'affaires comme lui se rendrait dans le Queens, là où se trouve un de ses plus fidèles ennemis ? Serait-il ici à la recherche de l'araignée pour lui arracher les pattes ? Ou est-ce pour une raison bien plus bénéfique ? Qui sommes nous en ce bas monde ? Ne sommes nous pas des pions sur un échiquier géant crée par la destinée ? Wilson Fils, l'homme d'affaires ayant réussit à duper les médias et plus de 90% des citoyens de la Grosse Pomme, le Caïd, le roi prêt à effectuer un échec et mat grâce à ses déplacements ingénieux face à l'ennemi. L'apparition des Sinister Six à New-York reste l'élément déclencheur d'un énième plan se voulant encore bien plus machiavélique qu'à l'époque, ce sont des appât dont il se sert dans l'ombre pour y créer une lumière aveuglante et mortelle. Le bouffon vert, Dr. Octopus, Kraven, Sandman, Le Vautour, Mysterio.....une bien belle brochette de vilains prêt à en découdre avec Spider-Man. Mais auront-ils les ressources nécessaires pour arriver au bout du tisseur de toiles et ses acolytes ? Wilson en doute fortement, il ne miserait pas une seule pièce sur eux même si ils semblent étendre une crainte un peu partout à New-York. Tout n'est qu'une question de temps avant que les choses ne dégénèrent. Mais pas d'inquiétude, une autre menace rôde.

Un long silence prit place au sein de cet appartement miteux, Wilson Fisk attendait, patiemment. Celeste Beaudelaire, une jeune femme ayant des capacités extraordinaires pouvant grandement aider le Caïd dans ses projets, une opportunité pour la jeune fille d'accéder à un nouveau palier de sa vie. Ce serait idiot de refuser un partenariat aussi avantageux pouvant redorer son image, le nom de sa famille. C'est toujours frustrant de se sentir délaissé n'est-ce pas ? Un sentiment de peine et de compassion a envahit le subconscient de Fisk lorsqu'il a découvert la situation de cette dernière. Délinquante, elle est délaissée par son père depuis la mort de sa mère, ce dernier ne prenant pas le temps d'effectuer son rôle, reniant presque sa seule fille. Pourquoi ? Cette fille a besoin de quelqu'un pour lui sortir la tête de l'eau, l'abandonner à son propre sort n'est pas une solution honorable. Les choses finissent tôt ou tard par changer.

Le propriétaire de l'appartement est un des contacts de Fisk, un trafiquant œuvrant pour le Caïd afin de faire prospérer le réseau criminel que représente le trafic de drogue. A t'il un rôle à jouer ? Oui. Il a informé quelques jours plus tôt qu'une fille pouvait apporter un petit bonus à son ascension au sommet grâce à son nouveau plan, mais pour ça il se devait de la rencontrer. Après quelques recherches, il finit par réserver du temps à cette chère Celeste malgré son emploi chargé.

C'est donc en compagnie du propriétaire de l'appartement que Wilson se trouvait. Debout devant la fenêtre, les mains jointes dans le dos, son regard scrutait l'allée avec insistance en attendant l'arrivée de Celeste qui était à l'extérieur.

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Life is precious
« do not spoil it »

Pourquoi n’y arrivait-elle pas ? Ce n’était pas compliqué. Mais pourtant, elle ne bougea pas. Assis à l’ombre de l’abri bus qui se trouvait juste en bas de chez elle, Celeste se contentait de fixer la porte de son immeuble à travers la pluie battante.

Après un mois d’errance, entre motel et squat, elle était de retour au bercail. Mais rien à faire, elle n’arrivait pas à bouger. Alors, elle resta là, assise sur ce banc, à fumer sa clope.

La vérité, bien qu’elle n’était pas prête à l’admettre, c’est qu’elle redoutait son retour. Et entre l’attaque de l’usine de Williamsburg, l’approche de Téléron et ses pouvoirs qui ne cessait d’échapper à son contrôle, ce dont Celeste avait le plus peur était, sans aucun doute, revoir son paternel.

Pendant tant d’années, il l’avait entraîné dans les spirales de sa folie, la poussant à reproduire le schéma parental : se détruire à petit feu. La première fois qu’elle avait fugué, cela avait duré 4 jours, les plus beaux d’ailleurs. La jeune fille avait alors goûté à un semblant de liberté qui, jusqu’à maintenant, lui avait fait défaut. À son retour, son père ne lui avait posé aucune question. Encore aujourd’hui, la blonde se demande s’il s’en était rendu compte.

Au fil des années, c’était devenu une sorte de tradition malsaine, de cercle vicieux. Elle partait pour revenir, la peur au ventre de voir à quel point celui était détruit ou pire même : mort.

Et plus le temps passé et plus il dégringolait dans les ténèbres attendant cette dernière comme une vieille amie.

Ce fut la morsure de la douleur qui la sortit de sa torpeur. Son regard quitta la porte afin de se porter sur son index ou elle découvrait une tache rougeâtre apparaître petit à petit. Sur le sol, la fumée du mégot ondulait doucement comme si elle narguait la blonde.

D’un geste rageur, elle l’écrasa tout en amenant son doight entre ses lèvres, dans une veine tentative de calmer la douleur. Exposée et vulnérable dans la rue, elle préféra ne pas utiliser ses pouvoirs.

Attrapant son sac à dos qu’elle passa sur une épaule, elle saisit la capuche de son sweat avant de courir sous la pluie, traversant la route à toute vitesse. Ses entrailles se tortillèrent, une fois de plus. Cette espèce de sixième sens qu’elle avait développé la mettait en garde. Et elle ne put empêcher son organe vital de battre la chamade quand elle passa le seuil de la porte.

Elle monta les escaliers quatre à quatre, ne supportant pas cette attente insoutenable. Elle arriva au dernier étage quelque peu troublé par son attitude. C’est qu’elle était un putain de paradoxe quand elle le voulait.

Entrant les clés dans la serrure, elle ne fut pas surprise de voir que la porte était ouverte. Par contre, la jeune fille le fut un peu plus quand elle vit le propriétaire de l’appartement posté près de l’entré du salon.

- Connor, combien de fois jtai demandé de m’appeler s’il ne payait pas le loyer ? Putain sérieusement t’es chiant, j’ai failli avoir une crise cardiaque. Il est où ?

Elle entra dans le salon, son cœur battant de plus en plus, risquant de se faire la malle. Mais elle était loin de s’attendre à cela.
Il n’y avait aucune trace de son père cependant…

– Bordel de merde Connor, cria-t-elle depuis le living room. Tu peux m’expliquer ce que Wilson Fisk fout chez moi ?

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Tout n'est qu'une question de temps avant que la jeune Beaudelaire ne découvre sa présence. Est-ce de bonne augure ? Wilson Fisk est connu dans le milieu criminel comme étant le chef de la pègre, celui qu'on surnomme le Caïd tandis que les médias relayent ses dons aux œuvres de charités, sa réputation honorable en tant qu'homme d'affaires. Mais quel côté de sa personnalité se trouve au sein de cette demeure ? Debout devant la vitre, l'obscurité englobe la quasi-totalité de l'endroit, son regard continue d'observer l'allé à la recherche d'une silhouette lui rappelant le justicier œuvrant dans le Queens. Peut-être est-ce dû seulement à son obsession pour l'homme-araignée, mais il ne cesse de le chercher même si la situation ne s'y prête pas, comme si il attendait la bonne occasion lui permettant de mettre fin à son règne de super-héros. Même si il doit attendre des années, sa patience le mènera à l'accomplissement de son objectif.

Le grincement d'une porte se fit entendre suivit d'une voix féminine interpellant le propriétaire de l'appartement. C'est qu'elle a du caractère la petite. Toujours dos tourné, Fisk écouta attentivement les propos de Celeste Beaudelaire qui entra en trombe dans le salon. Que fout-il ici ? Voilà une question intéressante. De sa voix grave, il répondit avant Connor tout en faisant part d'un calme olympien comme à son habitude.

¤ Bonsoir Miss Beaudelaire. C'est un plaisir d'enfin vous rencontrer.

Le ton de sa voix demeurait assez douce, sincère. Tournant légèrement sa tête sur le côté, il aperçut la silhouette de la jeune fille à quelques mètres de lui, mais ne prit pas pour autant la peine de se retourner tout de suite.

¤ J'ai entendu de nombreuses choses à votre sujet, mais je ne suis pas du genre à me baser sur des propos dégradants. Je suis ici pour vous....

Les insultes. Les humiliations. Les mensonges. Il est passé par là et sait ce que ça fait que de se retrouver à l'écart des autres à cause d'une chose en particulier. Il finit enfin par se retourner pour pouvoir plonger son regard dans celui de Celeste.

¤ ....Pour vous aider.

Il afficha un sourire en coin se voulant amical. Mais avant de continuer plus loin, Fisk désigna de sa main le fauteuil à sa gauche, surement le seul mobilier avec le canapé étant en bonne état.

¤ Puis-je ?!

C'est d'une façon élégante et bien élevée qu'il attendit qu'elle l'invite à prendre place avant de prendre ses aises. Il n'est pas chez lui, il ne peut pas faire comme bon lui semble auquel cas il donnerait une mauvaise image de sa personne.

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Wilson Fisk se trouvait dans son salon. Il lui adressait la parole d’une voix doucereuse, presque apaisante malgré son ton grave. D’une rare politesse, d’autant plus que ce n’était pas le genre du quartier, Celeste fut presque happé par son charisme. Cependant, la jeune fille était bien trop surprise de voir un des plus grands magnats des affaires dans son taudis d’appartement, pour être fascinée par quoi que ce soit.

Les yeux quelque peu écarquillés et la bouche ouverte, elle déglutit avant de lui répondre, légèrement intimidée.

- Euh bonsoir m’sieur, dit-elle. Je… je…

Ne sachant pas quoi dire, elle tourna la tête, à la recherche de Connor, attendant son explication. Seulement celui-ci venait à peine de refermer la porte d’entrée derrière lui. Voilà qu’elle se trouvait seule avec l’homme d’affaires.

Ce dernier reprit la parole. Le cœur de Celeste se remit à battre de manière effrénée. Qu’avait-elle pu commettre pour attirer l’attention d’un homme tel que Fisk ? Elle n’était que du menu fretin dans son domaine. Oui, elle pouvait arnaquer certaines personnes de temps à autre, mais aucune qui pouvait être en relation avec lui.

Cette fois son cœur arrêta de tambouriner et elle pensa même qu’il avait loupé un battement, quand il prononça le mot « vous. »

Il se retourna et plongea ses yeux dans ceux de la blonde avant de poursuivre.

- M’aider, répéta-t-elle bêtement avant de se fustiger mentalement. Ok, se dit-elle. Il pèse dans le game mais c’est pas une raison pour se pisser dessus, d’accord. « M’aider » putain, je passe pour quelle genre de blondasse là.

Elle expira résolument, tentant de rassembler sa confiance et de se donner une certaine contenance. La jeune fille préféra faire un signe de tête pour inviter Fisk à s’asseoir plutôt que de se ridiculiser une fois de plus, avec sa voix qui chavirait tel un gamin prépubère.

Celeste fit un pas, mais buta sur quelque chose. Baissant les yeux, elle rencontra du regard son sac qu’elle tenait dans sa main il y a peu et qu’elle avait dû faire tomber par surprise. Rougissant, elle le ramassa et le balança dans un coin de la pièce.

– Désolé, on ne s’attendait pas à de la visite.

Celeste balaya des yeux le salon et elle se mit à maudire son père. La table était invisible sous les déchets et une odeur suspecte émanait du canapé.

Elle se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit avant de s’asseoir sur l’alcôve.

- Je ne voudrais pas vous paraître impolie m’sieur, mais, je… J’ai un peu de mal à comprendre en quoi vous pouvez m’aider.

Elle détourna la tête, faisant mine de fouiller dans sa veste.

- Je veux dire, pour quoi le vouloir ? Et qui a bien pu vous parler de moi ?

La caboche pleine de questions, elle ressortit son nécessaire à rouler et se prépara une cigarette quand elle se rendit compte de ce qu’elle faisait.

– Oh, euh… J’vous ai pas demandé, ça vous dérange ?

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Pourquoi est-elle aussi perturbée ? Est-ce dû à la réputation de ce dernier via les médias et bien d'autres sources ou sa carrure imposante masquant une bonne partie de la lumière tentant de se refléter à travers la vitre du salon ? Peu importe, Fisk reste impassible au niveau de son expression faciale et se contente d'observer attentivement sa nouvelle interlocutrice. Mais rapidement, son attention se focalisa sur son environnement pour y voir un véritable taudis sous plusieurs angles et de là où il était c'était bien plus impressionnant dans le sens où il n'a pas l'habitude d'être dans un endroit comme celui-ci. Wilson Fisk a dû se battre pour arriver où il en est maintenant, sa détermination est une force en soi qui a finit par propulser le Caïd au sommet de la chaîne alimentaire et par conséquent il ne ressent aucun véritable besoin en dehors de celui de dominer New-York. Mais qu'en est-il d'elle ? Son père n'a plus le mérite de pouvoir prétendre à ce titre depuis que son épouse est morte. Est-elle assez forte pour relever la tête ? Non et elle aura beau dire le contraire, l'environnement en dit long sur la routine de sa misérable vie.

Fisk prit place sur le fauteuil après que Celeste l'invite à s'asseoir, mais il dépasse toujours d'une bonne tête le dossier de ce dernier. Bien droit, il resta silencieux le temps de déceler une certaine déroute dans les mouvements de la blonde surement dû à sa perplexité se mélangeant à son incompréhension puis à bien d'autres sentiments. Il esquissa un petit sourire en coin.

¤ Est-ce aussi surprenant qu'une personne extérieure puisse vouloir vous aider ?

Il connaissait bien la réponse, mais il voulait avoir celle de Miss Beaudelaire.

¤ Vous n'êtes pas sans savoir que je garde un œil sur New-York et ses environs afin de mieux appréhender l'avenir. Mais parfois nous ne pouvons fermer les yeux sur la situation critique de certaines personnes. Où est votre père miss Beaudelaire ?

Tout commence à partir de là et pour pouvoir tourner la page il faut réussir à cracher le morceau. En parallèle, Fisk donna son accord d'un signe de tête pour qu'elle puisse fumer avant de reprendre d'une voix toujours aussi calme.

¤ Est-ce vraiment important de savoir qui raconte quoi ? Comme je vous ai dit, je ne me base pas sur les dires d'inconnus, j'aime bien me faire mon propre avis.

Il respira un bon coup avant de se rendre compte que ce n'était pas la meilleure idée qu'il eut vu l'odeur presque nauséabonde qui vient lui agresser les narines. Mais il reprit contenance.

¤ Votre père vous a délaissé suite à la mort de sa femme tandis que vos frères sont partit et voilà que vous vous retrouvée seule à devoir gérer vos capacités sans aucun soutien. Une situation critique que vous ne méritez pas. Qui sommes-nous pour juger les autres ? Personne. Vous êtes l'avenir de ce monde Miss Beaudelaire comme tout ceux qui vous ressemblent, mais sans personne pour vous guider, alors il ne sert à rien de continuer à se battre si aucun objectif n'attise cette flamme dans votre regard.

Il l'invita à son tour à s'asseoir face à lui, sur le canapé avant de finir sur une note se voulant positive et remplit de sincérité.

¤ J'ai longuement observé votre routine et je ne peux que me résoudre à vouloir vous aider afin de sortir la tête de l'eau, de vous donner un but. Nous nous ressemblons sur ce nombreux points Miss Beaudelaire contrairement à ce que vous pouvez penser et je ne suis pas du genre à fermer les yeux sur la misère des gens. La solitude vous pèse, vous avez peur de ça, mais ça peut changer à partir de maintenant si vous acceptez mon aide.

Elle doit avoir encore de nombreuses questions à lui poser et c'est sans aucune hésitation qu'il y répondra, enfin.....

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