truth hurts (ft. jess)

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Jessica Drew & Joshua Foley

Truth Hurts

En ce mardi soir estival, le Red Hook était bien vide. Joshua travaillait depuis peu dans ce petit bar de quartier en plein cœur de Brooklyn. L’endroit semblait tomber en ruine mais possédait un charme presque désuet, avec ses grands tabourets en bois abimé et son vieux plancher grinçant. Le bar avait également le douloureux inconvénient d'une chaleur épouvantable à toute heure du jour et à la nuit à cause de sa proximité avec la grosse chaudière qui alimentait tous les appartements du dessus. Les manches de chemise retroussées, Josh profitait du calme et s’affairait à nettoyer les taches collantes incrustées sur le comptoir. Le patron du bar l’avait embauché quelques jours auparavant, et le jeune homme voulait faire bonne impression. Il en avait bien besoin, après s’être fait renvoyer comme un malpropre de son bar précédent… mais il l’avait bien cherché, étant du genre à arriver systématiquement en retard et à oublier d’encaisser certains clients. Assez peu consciencieux, ce n’était pas la première fois que Josh était renvoyé, et ce ne serait pas la dernière !

Après une bonne vingtaine de minutes à frotter des tâches incrustées par des années de crasse et d’alcool, le jeune homme se rendit à l’évidence : cette soirée s’annonçait mortellement ennuyeuse. Il commença à pianoter sur son téléphone pour se distraire. Twitter, Instagram, Snapchat, Tinder… Rien ne semblait capable de le sortir de son ennui. Il alla remplir les pintes de deux hipsters dans un coin de la salle, les seuls clients présent ce soir là, et décida qu’il était temps de dynamiter cette soirée pour de bon avant qu’il ne soit trop tard. Une seule personne était capable de relever ce défi : Jessica Drew ! La belle brune était probablement la femme la plus importante de sa vie, celle qui le connaissait comme personne. Quelques secondes plus tard, son sms était envoyé. Petite soirée à Brooklyn ? Mon service se finit à minuit, mais si tu viens me tenir compagnie, les boissons sont offertes par la maison ! Après ça, on va où tu veux. Comme s’il lui avait jamais fait payer quoique ce soit… au grand désespoir de ses précédents employeurs.

Il était très occupé à essayer de domestiquer ses longues mèches blondes quand Jessica franchit les portes du Red Hook. Bon sang, cette femme était resplendissante. Il lui adressa un grand sourire et, voulant l’impressionner, sauta par dessus le comptoir pour la rejoindre, manquant de très peu de s’affaler de tout son long contre le sol en bois abimé. Josh se rattrapa in extremis dans une cabriole comique, et lui fit la révérence. « Très chère demoiselle, bienvenue au Red Hook ! » Il lui tira un tabouret branlant, l’invitant à s’asseoir face au comptoir, à un emplacement relativement propre qu’il épousseta rapidement avec un chiffon qui avait vu de meilleurs jours. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine… » C’était définitivement le bar le plus miteux dans lequel il avait jamais travaillé, alors il en rajoutait des tonnes. Il repassa de l’autre côté du bar en se laissant rouler par dessus le comptoir avec toute la grâce d’un pingouin obèse, et se releva fièrement devant elle. « Qu’est-ce que je te sers ? On a un truc qui ressemble vaguement à de la bonne bière, sauf au niveau du goût. Ou alors on a toute une collection d’alcool plus forts et exotiques sinon ! » lança-t-il fièrement en gesticulant devant les étagères remplies de bouteilles, qui n’avaient en réalité d’exotique que le fait qu’aucune des marques n’étaient connues. Une sélection low-cost qui promettait de bien leur brûler la gorge, somme-toute.

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“truth hurts .” « Wow, la combinaison je suis d’accord mais le visage, non ! » s’écrie la brune, hors d’haleine. Un pas sur le côté lui épargne une nouvelle salve de lames qui frôlent ses joues. Nouveau quart de tour et elle s’élance, vive, l’héroïne riposte avec son poing, ses phalanges venant s’écraser délicatement sur la mâchoire de son adversaire. La violence du coup projette l’homme sur quelques mètres, laissant le temps à Jessica de repérer le mur le plus proche ; sans prendre le temps de réfléchir, elle y court et son corps refait des siennes, instantanément sa peau adhère à la surface et elle grimpe, prenant de la hauteur sur le vilain qui après quelques instants pour se remettre de l’assaut de l’araignée, se redresse, impétueux, prêt à en découdre. « Reviens ici, Araignée ! » Jess lève les yeux au ciel derrière ses lunettes fumées jaunâtres : « L’Araignée, c’est d’un original, vraiment je ne l’avais ja-mais entendue. » Reprenant son sérieux, elle hausse un sourcil : « T’en as pas eu assez ? Bon, il faut croire que j’ai pas tapé assez fort. » Pour toute réponse, son compagnon de jeu sort d’autres lames, un hoquet de surprise échappe à l’héroïne : « Mais où tu les cache, sérieusement ? Non, attends, je ne veux pas savoir. » Dans une des poches de sa veste, la brune sent soudainement une vibration la ramenant à la réalité ; évitant un nouvel assaut d’acier, elle se suspend pour découvrir l’auteur du message reçu, entre tous les appels concernant sa seconde activité : Josh. Un petit sourire vient étirer les lippes de Jessica, tandis qu’elle ouvre le message concerné, tout en se détachant du mur et plane quelques mètres pour atterrir derrière la racaille. Petite soirée à Brooklyn ? Mon service se finit à minuit, mais si tu viens me tenir compagnie, les boissons sont offertes par la maison ! Après ça, on va où tu veux. « Sacré Josh… Il a les mots qu’il faut pour me faire céder. » Rangeant son téléphone dans la foulée, Spider-Woman reporte son attention sur le type qui a déjà fait volte-face et s’apprête à répliquer une dernière fois, un sourire carnassier se dessiner sur son visage : « Bon, ce n’est pas que je m’ennuie… Mais on m’attend. »

C’est à vivre allure que la brune traverse les rues dans l’intention de rejoindre son ami. Joshua était bien plus qu’un ami quelque part, il était quelqu’un d’extrêmement précieux pour Jessica. Peut-être en était-il conscient, mais il aurait pu lui demander tout ce qu’il voulait, elle aurait cédé aussi sec. Rares étaient les personnes pouvant se vanter d’avoir ainsi la loyauté de l’Araignée compte tenu de son caractère bien trempé mais il avait réveillé quelque chose en elle qui lui avait attiré toute sa sympathie et bien plus que probablement son amour. Alors quand il lui proposait de se voir, elle n’avait pas une ombre d’hésitation, elle enfourchait sa moto et allait le rejoindre quelle que soit l’adresse. Hell, il pouvait même lui demander d’aller le chercher dans un autre pays, elle s’y précipiterai… Arrivée à sa destination, l’héroïne gare son bolide devant le bar appelé Red Hook, un endroit qu’elle n’avait pas l’habitude de fréquenter et pour ainsi dire, il ne semblait pas particulièrement bien fréquenté. Mais Josh prenait les boulots qu’on lui donnait et Jess l’admirait pour cela puisqu’elle avait elle-même du, il y a longtemps, subvenir à ses besoins avec des petits contrats de la sorte avant de trouver sa voie. Aussi longtemps qu’il en avait besoin, la détective serait là pour le soutenir dans ses choix ; mais quand même… Il avait plus de classe que le Red Hook. Franchissant les portes de l’établissement, les regards sont instantanément tournés vers elle (capacité oblige…) mais son attention est portée immédiatement sur le barman qui, après l’avoir repérée, s’était empressé de sauter par dessus le comptoir pour lui offrir une révérence maladroite mais sincère : « Très chère demoiselle, bienvenue au Red Hook ! » La brune relève ses lunettes sur le sommet de son crâne : « J’ai entendu dire qu’on avait besoin de moi ! » S’installant au comptoir, Josh roule de nouveau sur le bar et vint lui faire la liste de tout ce qu’il avait en stock. Jess ricane et venant faire claquer ses ongles contre le bar, elle s’autorise une pique : « Tu as la grâce d’un phoque en quête de hareng. » Puis elle se redresse en considérant chacune des propositions : « Je sais pas, t’as peur de te faire virer ou pas ? Crois moi, ça ne serait pas une grosse perte. » Josh méritait un emploi à la hauteur de son charisme et ce n’est pas le Red Hook qui lui offrirait cela. Et puis… Elle n’avait pas la langue dans sa poche et se fichait bien qu’on l’entende ainsi dénigrer le bar. D’un geste de la main, l’héroïne désigne plusieurs bouteilles derrière le mutant, un demi sourire joueur plaqué sur son visage : « J’ai eu une rude journée et je ne dirai pas non à un peu d’exotisme. Sors moi le pire du pire. Ou tout du moins, le meilleur nom. » Après tout, ils étaient là pour ça… Le bar n’était pas prêt à avoir le duo avec eux ce soir.

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Jessica Drew & Joshua Foley

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Jessica était arrivée et Joshua se sentait déjà mieux. C’est tout naturellement qu’un immense sourire s’étalait sur ses lèvres alors qu’il observait la jeune femme s’installer avec grâce sur le tabouret. Enfin, ‘jeune’ femme… Josh oubliait parfois l’âge de Jess tant les apparences pouvaient s’avérer trompeuses pour la femme araignée. Il allait la traiter de grand-mère mais la brunette le devança en le comparant à un phoque, et il étouffa un rire gras tant elle l’avait pris par surprise. Bon sang ce qu’il pouvait l’aimer, elle et sa répartie. Il se demandait parfois ce qu’aurait été sa vie sans la présence bénéfique de Jessica, ce qu’il serait devenu sans cette sœur de cœur. Ils ne partageaient pas le même sang, certes, mais elle était sa famille, et rien ne pourrait les séparer. La femme fatale le ramena à la réalité en lui faisait remarquer que se faire renvoyer du Red Hook ne serait probablement pas une énorme perte. Le blondinet leva les yeux au ciel dans un signe de protestation, remarquant au passage une énorme tache moisie qui commençait à s’étaler par dessus le babyfoot en ruine qui trainait dans un coin de la tête – ok, peut-être qu’elle n’avait pas tout à fait tort ! « T’inquiète pas, si les choses se passent comme d’habitude, j’me ferai probablement virer d’ici la fin du mois de toute façon, toi-même tu sais ! » A ce stade, aucun bar n’était au-dessous de ses standards. Face à la multitude de patrons qui l’avaient foutu à la porte et la mauvaise réputation que se trainait Josh à cause de ses multiples conneries, ses seuls critères de sélection étaient devenus : y a-t-il un comptoir et aurais-je assez de liberté pour installer Jess derrière le-dit comptoir ? En ce sens, le Red Hook répondait donc parfaitement à ses besoins.

Jess voulait de l’alcool fort, et ça arrangeait bien le jeune mutant tant l’idée de gouter à nouveau à l’infâme liquide qui sortait des futs du Red Hook lui paraissait insurmontable. Une fois lui avait suffit, et l’expérience avait été pour le moins traumatisante ! Appeler ce… jus de terre une « bière » était une insulte à toutes les fabriques du houblon du monde entier. Il se passa une main sur le front dans un geste exagéré, comme s’ils venaient de frôler la catastrophe. « Ouf ! Sauvés par les sages paroles de Spider-Woman ! » Il gloussa avant de réaliser qu’il venait de balancer son identité secrète à haute voix, et se crispa tout entier avant de vérifier que personne ne les avait entendu. Il afficha un sourire timide en guise d’excuses. « Déso. Pas taper… » Il avait vu Jessica à l’action plus d’une fois, et vu la poigne démentielle qui se cachait derrière un si petit bout de femme, il ne tenait pas particulièrement à ce qu’elle lui mette même une pichenette. Il se mit en tête de la servir rapidement pour se faire pardonner et parcourut à la va-vite les bouteilles recouvertes d’une couche de poussière jusqu’à trouver le nom qui lui paraissait le plus imprononçable. Bruichladdich. Quelques secondes plus tard, la bouteille était posée sur le comptoir et deux grands shots du liquide ambré étaient servis. Une lecture plus approfondie de l’étiquette lui aurait appris qu’il s’agissait d’un vieux whiskey à 80 degrés d’alcool, mais la prévoyance, ça n’avait jamais vraiment le truc du blondinet. Josh souleva son verre et l’entrechoqua à celui de sa meilleure amie dans un mouvement amusé. « A la tienne, Jess ! » Il faillit ajouter un petit speech sur l’importance de leur petite famille de cœur, mais il trouvait ça trop gnangnan, alors il se ravisa à la dernière seconde et avala son verre d’un coup sec à la place. Et dire que l’alcool lui brula la gorge fut un euphémisme… Josh fut pris d’une quinte de toux alors que le liquide imbuvable descendait le long de son œsophage et se donna quelques coups contre la poitrine pour faire passer la chose. Et pour la virilité, on repassera…

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“truth hurts .” C’est armée d’un sourire maternel que Jess regarde son petit frère de coeur se rouler dans tous les sens, probablement la meilleure animation de la soirée tant le bar ne semblait offrir de meilleur divertissement. Pour ce qui était de son emploi… eh bien, Josh était loin d’être un employé modèle et il y avait fort à parier qu’il ne terminerait probablement pas le mois, surtout avec la soirée qu’ils s’apprêtaient à passer. Un espèce de grognement rauque échappe à l’Araignée tandis observe les tâches suspectes incrustées dans le bar : « C’est eux qui perdront le plus. Regarde comme tu illumines les lieux ! » Un véritable rayon de ce soleil, ce Josh. Personne ne pouvait s’opposer à ça ; il avait une telle joie de vivre que Jess aurait pu se taper un marathon nue dans la rue rien que pour lui faire plaisir. Ouf ! Sauvés par les sages paroles de Spider-Woman ! Jessica hausse un sourcil, un sourire amusé par cette gaffe et par le jeune homme qui se renfrogne lorsqu’il réalise son erreur ; la brune se redresse de son tabouret, son équilibre lui permettant de se maintenir dans une position particulièrement dangereuse ; son visage finit proche de celui de Josh, une lueur de défi dans le regard, le doigt qui vient désigne sa poitrine : « Je te pardonne pour cette fois, mais ne t’avises pas de recommencer, à moins que tu ne veuilles embarquer dans le Jess Express et crois moi, j’ai la folie des grandeurs. » Littéralement. Elle se ferait un plaisir de l’emmener en haut de l’Empire State Building pour lui faire affronter la vertigineuse vue qu’offrait l’endroit que seules les araignées pouvaient atteindre. Reprenant sa place sur le siège avec un air satisfait d’avoir eu son petit effet, elle fait volte face pour affronter le regard des clients qui la déshabillent et leur offre avec la plus grande délicatesse un doigt d’honneur amplement mérité après quelques battements de cils. « Décidément, ils ne savent plus être discrets. J’espère que c’est moins pire pour toi. » Le lourd passé sentimental et intime de Jess ne lui laissait que rarement l’occasion de se défouler de la sorte, d’autant plus que ses capacités la forçaient quelque peu à subir l’intérêt de civils pour lesquels elle n’avait pas le moindre intérêt ; aussi elle avait développé une espèce de moyen de défense stratégique et avait opté pour la solution la plus simple d’être la plus repoussant possible de par son attitude désinvolte et parfois même carrément impolie. Se retournant vers la personne qui comptait le plus pour elle, Jess remarque face à elle un verre rempli de ce qui ressemblait vaguement à du whisky : « Wow, c’est buvable ? On dirait de l’essence. » La brune lève son verre, vient trinquer avec Josh et rassemblant tout son courage, elle vide le verre. L’alcool coule dans sa gorge, lui brûle les muqueuses, clairement il ne s’agit pas de quelque chose de qualité. Pourtant, malgré la grimace sur son visage, elle ne reflète rien d’autre de sa terrible expérience. « Pouah ! Ca m’étonnerai pas que ce soit vraiment de l’essence… Ou une potion magique, qui sait, j’espère au moins qu’il va me pousser des ailes ou une queue ! » Jess relève ses yeux émeraude vers on ami et le voit en train de s’étouffer avec la mixture, elle éclate de rire face à la scène, voyant les joues de son amie rougir alors qu’il se remet de ses émotions. « Ben alors, on a perdu l’habitude ? Il faut vraiment tout t’apprendre, Cendrillon ! » Se redressant une nouvelle fois, elle fait l’inventaire des bouteilles derrière lui : « Ok j’ai une idée. On a qu’à mélanger ça à autre chose. Le premier qui tombe… » L’Araignée cherche un gagne intéressant : « Eh ben, l’autre le rattrape, je suppose. Mais ne te mets pas à poil tout de suite ! »

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Jessica Drew & Joshua Foley

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Profondément bienveillante, Jessica ne lésinait pas sur les compliments lorsqu’il s’agissait de Josh, ce qui fit pouffer le jeune homme. Alors comme ça, elle trouvait qu’il illuminait les lieux… « Et encore, ils ne m’ont pas vu sous ma forme dorée jusqu'ici ! » lâcha-t-il, goguenard. La biokinésie qui lui permettait d’influer sur la santé d’autrui avait la fâcheuse tendance de dérégler son propre ADN, recouvrant par moment son épiderme d’une fine couche d’or qui pouvait s’attarder sur sa peau pendant des jours entiers. N’ayant aucun contrôle sur cet effet secondaire de sa mutation, Elixir avait toujours dû travailler dans des bars mutant-friendly – ce qui réduisait d’autant plus sa liste de potentiels employeurs. Joignant le geste à la parole, Josh se mit à onduler les bras de manière théâtrale, comme il avait vu Scarlet Witch le faire tant de fois à la TV. Il glissa alors la paume de sa main droite contre une petite égratignure de son avant-bras gauche, laissant agir son pouvoir pour résorber la trace rougie en quelques secondes. L’effet sur sa peau fut immédiat, et trois doigts de main droite se tintèrent alors d’un doré luisant. « Tadaaa ! » lança-t-il fièrement à la manière d’un mauvais prestidigitateur, comme si Jess n’avait pas assisté à ce genre de réaction sur sa peau des centaines de fois.

Imperturbable, Spider-Woman avait enchainé avec de gentilles menaces à peine voilées de le larguer du haut de l’Empire State Building. « Le fameux Jess Express, celui qui fait monter au septième ciel ! » Le jeu de mot était trop mauvais pour s’y attarder et il fit mine de se tirer une balle pour avoir osé une vanne aussi douteuse, tout en étouffant un rire de sa propre stupidité. La simple présence de Jess suffisait à lui faire un bien fou. Au fond de la salle, les deux hipsters semblaient eux aussi désormais captivés par la présence de la superbe brune, qui leur adressa rapidement un doigt d’honneur bien senti. Josh haussa les épaules quand Jessica lui demanda si c’était moins pire pour lui. « Je crois que mon corps est plus ou moins immunisé, après toutes ces années. Mais tu sais bien que t’as toujours été la plus belle femme du monde à mes yeux. » Même Emma Frost ne pouvait rivaliser, et pourtant Dieu sait à quel point il avait fantasmé sur la Reine Blanche pendant son adolescence ! Bon, ce serait mentir que de dire qu’il n’avait pas eu un petit crush sur la femme fatale qu’était Jessica Drew après leur première rencontre, mais ses sentiments s’étaient rapidement mués en quelque chose de bien plus profond. Jessica était sa famille, plus que n’importe qui d’autre sur cette maudite planète.

Le shot de Bruichladdich parut faire bien plus mal à Josh qu’à la belle brune. Elle était en train de le charrier qu’il toussait toujours à en crever. Peinant à reprendre son souffle, il finit par cracher, entre deux respirations : « Ptain j’ai l’impression de m’être fait retourner les poumons par la bécane de Ghost Rider. C’pas normal que t’ailles aussi bien tu sais ! C’est même très inquiétant ! » Elle nota que la nature douteuse de l’alcool lui ferait sûrement pousser des choses sur le corps, et Josh se fendit d’un rire lumineux. Elle avait toujours les mots pour le rendre hilare – ou peut-être étaient-ce les effluves de l’alcool qui lui montaient déjà au cerveau. Déboutonnant les premiers boutons de sa chemise pour dévoiler ses pectoraux, il pointa du doigt un baby-poil qui commençait à pointer le bout de son nez au centre de son poitrail. « Regarde, ça marche ! Je vais finir la soirée plus viril que jamais ! » Naturellement imberbe, Josh avait en réalité suivi sa poussée de près toute la semaine. Mais pas le temps de s’ennuyer, la tornade Jessica lui proposait maintenant de jouer aux apprentis chimistes en mélangeant les liquides les plus atroces, et Josh s’empressa de hocher la tête comme s’il s’agissait là de la meilleure idée qu’il ait jamais entendu de sa vie. Alors qu’il préparait la mixture, mélange d’une tequila au nom imprononçable et d’un rhum qui avait vu de meilleurs jours, il balança en riant : « C’est toujours bien de constater que tu restes la voix de la raison dans notre relation. » Leurs verres étaient mélangés et prêts à être consommés. Josh souleva le contenant à hauteur de ses yeux avec une mine dégoutée. « J’suis honnêtement étonné que le mélange ne soit pas parti en combustion spontanée. » Il haussa les épaules. Pas question de plier face à Jessica, même s’il savait très bien que c’est lui qui finirait au sol en premier – c’était définitivement lui la mauviette de cette relation. « Allez, à la tienne. Et aux poils que t’auras toi aussi sur la poitrine demain matin à cause de ces conneries ! »

Il avala de nouveau le mélange des liquides d’un cul sec, mais cette fois en se pinçant le nez pour limiter les effets du gout. C’était peine perdue – la mixture était probablement tellement chargée en acide qu’elle allait lui percer l’estomac. Cette fois-ci, il ne fut pas pris d’une quinte de toux mais ses yeux s’étaient humidifiés et il avait l’impression de cracher du feu. Il essuya ses yeux en grommelant, un sourire sur ses lèvres anesthésiées par l’alcool fort : « Bordel, tu vas nous tuer, Jess… » Il rouvrit les yeux, s’attendant à retrouver le visage hilare et complice de sa meilleure amie. A la place, il eut la surprise de voir que les deux hipsters encadraient désormais Jessica, l'air menaçant. « Bah alors poupée, tu fais la difficile ? Personne t’a appris les bonnes manières ? » Josh aurait voulu s’interposer entre les goujats, mais le comptoir bloquait ses mouvements. Il gonfla la poitrine et se racla la gorge, essayant d’être assez ferme pour calmer le jeu, plaçant sa main aux doigts dorés sur l’épaule d’un des grands idiots comme pour le raisonner. « Messieurs, personne ne veut d’ennui ce soi– » « Toi ta gueule, le mutie, c'est à la meuf qu'on cause ! » Elixir en resta bouche-bée. Cela faisait plusieurs mois qu’on ne l’avait pas traité de la sorte, et certainement pas sur son lieu de travail. Putain d’humains qui se croyaient tout permis. Putain d'Homo sapiens pas foutu de vivre avec leur temps.
Putain d'Homo inferior, cafards d'une espèce révolue.

Submergé par une vague de rage, il attrapa le verre qui trainait encore devant lui et le brisa en éclats contre la surface dure du comptoir. « T’as dit quoi connard ? Vas-y répète ! » Il sauta par dessus le comptoir avec une agilité qu’il ne se connaissait pas, pour venir envahir l’espace du mec en question au point que leurs torses se cognaient presque désormais, comme un combat de coqs. Josh pouvait sentir ses doigts pulser d’une énergie sombre et invisible. Il en était presque à espérer que ce batard d’humain n’en vienne à le frapper, pour avoir l’excuse de lui filer une bonne infection purulente sur tout le corps. Vas-y connard. Tape moi. J’vais t’montrer c’que ça coute d’emmerder un putain de mutie.

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“truth hurts .” Jessica aurait pu complimenter Josh pendant des heures tant elle lui trouvait des adjectifs positifs, sauf si on oubliait sa grâce égale à celle d’une baleine échouée lorsqu’il s’y mettait. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une infinie tendresse alors qu’il vint lui montrer ses doigts qui vinrent se teinter d’or. Le regard de Jess se mit à s’illuminer : « Ah, j’aime voir ça ! » Elle avait en horreur la ségrégation mutante qui s’était répandue dans la ville. Ce problème n’avait pas lieu d’être avec les surhumains, certains même étaient idolâtrés comme des dieux vivants, mais les mutants ? L’injustice de leur traitement laissait toujours l’Araignée pantoise, et bien souvent très en colère lorsqu’elle entendait des propos qui pouvaient concerner ceux qu’elle considérait comme sa famille. Venant prendre les doigts de son petit frère de coeur entre les siens, la brune renchérit : « Tu vaux de l’or, je te l’ai déjà dit cent fois. » Reprenant sa place accoudée au bar et son air hautain qui faisait sa marque de fabrique, ce fut à son tour de recevoir des compliments du blond et elle eut un grand sourire, venant poser les doigts sur sa tempe : « La plus belle femme du monde ? Chéri, tu es trop mignon ; j’aurais du te prendre dans mes filets quand j’en avais l’occasion. » Josh devait savoir qu’il s’agissait avant tout d’une boutade car elle n’avait jamais eu cet objectif en tête, dès le début de leur relation, elle avait vu en lui un protégé, un ami d’exception.

Il y avait quelque chose de très satisfaisant dans la brûlure que laissait l’alcool dans la gorge lorsqu’il passait l’oesophage. Presque immédiatement, Jessica sentit ses épaules se détendre, malgré le goût exécrable du breuvage. Peu importe la boisson tant qu’on a l’ivresse ! Baissant les yeux vers Josh, elle prit un air mystérieux et une voix un peu plus profonde pour justifier sa résistance face à la boisson maudite : « Tu ne sais pas ce que j’ai vécu, Josh. C’était pas ma guerre… Je t’en aligne cinq des comme ça. » Faisant sauter les boutons de sa chemise, le mutant vient désigner un micro poil sur sa poitrine et Jess fit mine de se pencher et de plisser les yeux pour le distinguer avant de se rassoir : « Pendant un moment, j’ai presque cru que tu t’étais transformé en ce cher Wolvy ! Tu vas pouvoir lui faire concurrence. » Sur ces mots, le blond prit au pied de la lettre sa recommandation de tout mélanger et elle vint taper du poing sur le bar en guise d’encouragement : « Aller ! Aller ! Aller ! Prouve que tu es un homme, un vrai ! » Le second verre atterrit face à la jeune femme qui ne pouvait contenir son excitation face au jeu proposé, elle qui n’avait de cesse de tester ses limites. « Si tu tombes, je te promets de te rattraper… Même si je ne lance pas de toiles. » Dénuée de cette capacité et peu intéressée par des lanceurs qui lui avaient pourtant été proposés, l’Araignée se contentait de ses décharges mais doutait fortement que cela lui soit d’une moindre utilité si elle venait à remporter ce concours. Enfin, peut-être pour ranimer Josh qui sait, peut-être qu’il est comme une ampoule et qu’un coup d’électricité le fera repartir, tout doré. Cette simple pensée la fait glousser toute seule alors qu’elle porte le verre à ses lèvres et qu’elle sent déjà sa bouche anesthésiée par le mélange. Une fois ingurgité, incapable de se contenir plus longtemps, la brune fronce les sourcils et voit ses joues colorées de rouge ; elle secoue la tête avec véhémence tandis que Josh s’étouffe avec son propre breuvage : « Oof, c’était… la meilleure idée que j’ai jamais eue ! » Pas du tout. Et le pire, c’est qu’elle ne comptait pas s’arrêter avant que Josh ne lui dise voir des dragons danser dans le bar. Mais alors qu’elle allait se saisir de la bouteille venue pimenter sa boisson, son sens d’araignée lui signale que quelqu’un vient de rentrer dans son périmètre vital, la mettant immédiatement sur ses gardes. « Bah alors poupée, tu fais la difficile ? Personne t’a appris les bonnes manières ? » Enfin, ils réagissent ces abrutis ? Fronçant les sourcils, elle réplique avec froideur : « On dit bonsoir, quand on est civilisé. Cela dit, vu ta tête, tu n'as pas l'air très bien élevé. » Tentant de ramener l’ordre, Josh fait de son mieux pour s’imposer mais il est rapidement stoppé dans son élan : « Toi ta gueule, le mutie, c'est à la meuf qu'on cause ! » Un froid tombe immédiatement sur la scène, comme si tout tournait soudainement au ralenti.

Choquée par ces propos, Jess fronce les sourcils et serre les poings, puis rabat son attention sur son meilleur ami à qui l’insulte était dirigée. Connaissant le tempérament d’Elixir, il était certain qu’il allait réagir mais jamais elle n’aurait pensé qu’il se saisisse d’un verre et qu’il l’abatte sur le bar, les éclats venant former une barrière entre eux et les deux hommes. Faisant désormais face à l’un des deux, Josh semblait attendre la moindre occasion de frapper. Aussi solidaire était-elle à la cause mutante, Jessica ne voyait pas une seule possibilité où il pourrait publiquement se défendre de ses actions. Sautant à pieds joints sur le sol, sa décision fut prise en une fraction de seconde : plutôt elle que lui. « Joshua. » Sa voix se fit douce mais ferme, pour le rappeler à la raison. Autant que ce type mérite d’être frappé… Eh bien il ne fallait pas qu’il fasse le premier pas dans cette histoire car personne ne lui pardonnerait. Un sourire carnassier vint se dessiner sur les lèvres parfaites de l’araignée alors que son regard se reporte sur l’adversaire de mon meilleur ami, la brune fait battre ses cils avec insistance : « J’ai du mal entendre. » S’il y avait une chose que l’héroïne ne supportait pas, c’était l’injustice : et elle ne tarderait pas à le faire comprendre. « Mais si vous vouliez mon attention, rassure vous, vous allez l’avoir autant que vous voudrez. » Et elle vint illuminer son poing de ses décharges, le son crépitant entre ses phalanges. La voix de la raison, disait Josh.. peut être aurait-il du y réfléchir à deux fois. Le second hippie réagit alors, étouffant un hoquet de surprise : « T’en es une aussi ! Des saloperies de mutants ! » Un éclair de rage traverse le regard émeraude de la surhumaine tandis qu’elle fait volte-face et lance une première décharge ; l’illumination vient éclater la bouteille sur le bar à côté du hippie : « Oups, j’ai raté. Dommage, ce whisky avait tant à offrir. » Faux. L’homme se raidit : « Vous êtes tous les mêmes ! Vous ne devriez même pas exister ! » La brune hausse un sourcil : « Excusez vous et tirez vous d’ici, je ne plaisante pas. A l’avenir, ne vous en prenez pas à quelqu’on dont vous ne connaissez pas les pouvoirs. Mon ami ici présent est bien plus dangereux que vous ne semblez le penser. Bon, je sais avec sa tête de mannequin on dirait pas, mais je vous assure qu’il a plus d’un tour dans son sac ! » Oh ils ne semblaient pas très enclins à partir… Bien au contraire. Jetant un regard à Josh, Jess lève le menton : « Aaah dire que je me plaignais de l’ambiance… » Presque immédiatement, l’héroïne sentit qu’on fonçait sur elle. Merde, elle n’avait pas du tout apaisé la situation. Elle espère que Josh a de quoi imprimer un nouveau CV.

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Jessica Drew & Joshua Foley

Truth Hurts

Finis, les verres d’alcool dégueulasse. Finie, la douce ivresse qui commençait à se faire sentir au détour de leurs blagues idiotes. Fini, le sourire sur les lèvres de Josh, l’air d’éternel gamin plein d’amour pour son prochain. Il n’y avait plus que la haine, profonde, du genre qui vous dévore les entrailles. Les traumatismes passés, les cicatrices cachées, dissimulées par le temps mais qui bouillonnent toujours juste sous la surface. Les fragments de verre, diamants étincelants sous la lumière tamisée, ne pouvaient plus les sauver de la laideur de cette scène répugnante.

Josh en avait le souffle court, le cœur qui battait à cent à l’heure. La douce voix de Jessica l’avait rappelé à l’ordre et il avait serré les poings à s’en faire blanchir les phalanges. Tous deux n’avaient plus besoin de mots pour se comprendre, même pendant les moments les plus difficiles. Peut-être Jess pouvait-elle faire taire sa violence, renvoyer le monstre de sa haine au fond de cage. Elle était, en cet instant précis, la seule personne capable de le retenir du précipice. Il l’observa se mouvoir entre les deux hommes avec grâce, alors que lui même était incapable de bougé, tétanisé par une colère sourde et indicible. Il avait toujours été envieux de son calme, du sang-froid dont elle savait faire preuve. Josh n’avait jamais été capable de prendre du recul dans les moments de tension, surtout depuis l’attentat. Il avait vu assez de ses camarades périr pour savoir que le danger était partout lorsque l’on était mutant. Pour la première fois de sa vie, Josh sentit les cellules de son épiderme changer de couleur avant même qu’il n’ait utilisé ses pouvoirs. C’était comme si tout son corps était prêt à distribuer pestilences et maladies, à punir ceux qui le méritaient. Sale comme du plomb, noir comme le goudron, Elixir n’avait plus rien d’un remède universel.

Ses grands yeux bleus s’écarquillèrent pourtant un peu lorsqu’il vit Jessica faire usage de ses pouvoirs en public, en faisant éclater quelques décharges au dessus de ses poings d’un geste qui se voulait désinvolte mais ô combien menaçant. Les deux racistes eurent un mouvement de recul, mais leurs insultes ne cessèrent pas pour autant. Et la bouteille de whiskey explosa sous l’impact de ses étincelles, venant ajouter aux éclats de verre qui jonchaient le comptoir. Une déclaration de guerre, pour les agresseurs. Une promesse, pour Josh. La permission, accordée tacitement par Jessica, de leur rendre la monnaie de leur pièce.

Le mutant se surprit à sourire, presque soulagé de la confrontation qui s’annonçait. Il allait pouvoir apprendre à ces abrutis ce qu’il en coutait de traiter l’espèce mutante de cette manière. Pourtant, lorsque l’un des hommes s’élança vers Jessica, il perdit sa concentration en essayant de la prévenir. « Jess, attenti– » Un coup de poing magistral en plein visage l’interrompit. Sonné, le jeune homme retomba contre un tabouret, la lèvre ouverte, et il pu vite sentir le sang commencer à remplir sa bouche. Et, au milieu de la douleur, le soulagement. Il n’avait pas jeté la première pierre – il était en droit de se défendre. Et de les faire payer.

Un cri guttural s’échappa de sa poitrine alors qu’il se relevait et s’élançait vers celui qui l’avait frappé – celui qui l’avait traité de mutie, quelques minutes plus tôt. Tel un animal enragé, Josh commença à lui frapper la tête, et sous chacun de ses coups de poing, la peau de l’inconnu commençait à craquer, brûler, cloquer. Après quelques droites à peine, son visage était déjà méconnaissable, dévoré par une peste synthétique qui commençait à lui ronger la chair. Le mutant regarda le raciste s’effondrer. Le voir ramper pour tenter de s’échapper en poussant des cris agonisants avait quelque chose de jouissif. Mais Josh n’en avait pas fini. Après un violent coup de pied dans les côtes, il l’attrapa par les cheveux pour le forcer à se relever et le plaqua contre le mur, son visage noir suintant de maux indicibles à quelques millimètres à peine de celui de l’humain. Il vint placer la paume de sa main contre le poitrail de l’homme, et resserra ses doigts osseux pestilentiels autour de l’emplacement de son cœur. Il battait à tout rompre… jusqu’à ce que Josh n’use de sa mutation pour le stopper net. Un sourire aux lèvres, il détailla avec un plaisir sadique le visage de sa victime se déformer par la panique alors qu’il sentait la vie le quitter. Sept… Huit… Neuf… Dix secondes. D’un geste, Elixir relança ses organes et le laissa retomber au sol comme le cafard qu’il était.

Il se pencha au dessus de lui, plus noir que jamais, des nuées obscures entourant désormais son corps qui semblait aspirer la lumière environnante. Et, enfin, il prit la parole. « La prochaine fois que tu regarderas ton putain de visage dans un miroir, bouffé par ces cicatrices qui te suivront pendant toute ta putain de vie d’humain de merde… » Du sang s’écoulait de sa bouche, recouvrant petit à petit son menton sale et obscur, glissant goutte par goutte contre les plaies de l’homme agonisant. Ses mots étaient aussi acérés que des rasoirs, et il détachait chacun d’eux avec rage, laissant s’exprimer toute l’étendue de sa haine dans son intonation. « …souviens-toi de ce qu’il en coute d’agresser un mutie, et prie pour que je ne te retrouve jamais. » D’un nouveau coup de poing, il l’assomma cette fois-ci et laissa sa tête s’écraser contre le plancher.

Josh se releva alors, plus noir que la nuit la plus sombre, le corps encore tremblant d’adrénaline. Fier d’avoir défendu la cause mutante. Fier d’avoir puni ce putain de raciste.
Et il croisa le regard de Jessica. Et sentit sa vie imploser.
La personne la plus importante de sa vie venait d’apprendre son secret le plus sombre. Elle avait pu voir l’étendue de la haine qui lui dévorait les entrailles chaque jour davantage. Saurait-elle seulement continuer à l’aimer pour ce qu’il était et accepter l’inacceptable ?

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