AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 13:18


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” Jess était incapable de savoir ce qu’elle ressentait maintenant qu’elle se trouvait finalement face à lui. Elle n’avait pas de honte à avouer qu’elle avait imaginé bien des fois ce moment, encore et encore pour satisfaire sa frustration, elle avait répété en boucle ce qu’elle pouvait lui dire, lui reprocher, elle avait en tête des insultes très précises pour le qualifier ; longtemps, Jess s’était demandée si elle le haïssait pour sa fuite ou si elle comprenait son besoin d’échapper à la situation, cela dépendait largement de son état d’esprit du moment. Mais compte tenu de l’adrénaline du combat qui venait de s’achever, l’Araignée avait senti toute la frustration et la colère lui revenir de plein fouet, se retrouvant soudainement projetée au jour où elle s’était retrouvée face à la lettre qu’il lui avait laissée, glacée par l’abandon brutal qu’il lui avait infligé. Tout le long de la confrontation, elle avait essayé de se convaincre qu’il s’agissait d’une erreur, que ça ne pouvait pas être lui ; il fallait se rendre à l’évidence. La brune aurait pu se résoudre au fait qu’il avait simplement prit la bonne décision à ses yeux pour son propre bien ; après tout ils se connaissaient à peine, que lui devait-il si ce n’est des remerciements pour des conseils d’une centenaire que plus rien n’étonnait ? Jess ne pouvait pas l’accepter, elle ne le pouvait tout simplement pas. Et maintenant, voilà qu’il osait se dresser devant elle, dans son nouveau costume, sous sa nouvelle identité ; il avait troqué sa réplique du costume de Peter pour trouver sa propre marque sans exclure sa nature d’araignée, en somme une belle identification de lui-même avec une volonté de se démarquer. Jess aurait du être heureuse pour lui car c’est tout ce qu’elle lui avait souhaité lorsqu’ils s’étaient vus pour la dernière fois mais elle ne pouvait ignorer ses propres sentiments bafoués qui gangrainaient sa bonne volonté. La jeune femme avait tant été convaincue qu’ils partageaient quelque chose de spécial, un lien qu’ils n’étaient pas capables d’expliquer mais qui était présent et plus fort que leur raison ne pouvait pas fuir qu’elle était incapable d’admettre la trahison qu’elle avait ressentie quelques semaines en arrière. Non, elle ne pourrait pas lui pardonner, c’était au delà de ses forces. « Toi... » Sa voix était rauque, comme si elle essayait de contenir l’explosion mais en réalité c’était surtout la gorge nouée qu’elle s’adressait à lui sans cacher la rage qui lui montait au nez. Peu importe son explication d’ailleurs ; Jess n’en voulait pas, elle voulait simplement libérer tous les mots qu’elle avait contenu au fond d’elle pendant son absence. Cependant, les mots n’étaient plus aussi clairs pour décrire ce qu’elle ressentait maintenant qu’il était physiquement présent, maintenant qu’elle ne pouvait déchiffrer son expression dissimulé par son masque écarlate, Jess prit une grande inspiration dans l’espoir de se calmer mais rien n’y faisait, c’était une plaie encore trop à vif dans son esprit, un affront qu’elle ne pouvait accepter. Faisant les quelques pas nécessaires pour effacer la distance entre eux, se tenant aussi droite qu’une reine face à l’un de ses sujets, c’est sans retenir sa force que Jess assène sa main contre la joue de l’homme, dans un claquement terrible qui en ferait frémir plus d’un. Cela ne la soulage pas, en vérité elle est partagée entre la culpabilité et le besoin de lui infliger un revers qu’elle estime largement mérité. Lâchant un long soupir, l’héroïne ferme les poings, les mots ne lui venant pas malgré les nombreuses répétitions qu’elle s’était infligée dans sa tête alors elle crache : « Bienvenue à New York, Scarlet-Spider. » Bienvenue, ouais. Mais surtout, ne tente plus de croiser la route de Spider-Woman.  
 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 14:19


 
forgive my sins
jess & ben.
Je le savais. Je savais très bien qu’en revenant dans cette ville, j’allais devoir affronter les conséquences de mes actions. À tout choix, une conséquence. J'ai passé ces dernières semaines à anticiper les conséquences de mes actions. Pourtant rien ne pouvait me préparer à ça. Devant le fait accompli... Modifier le passé est impossible, de la même manière, changer l'avenir est inévitable. Le processus a été mis en place depuis que l'Homme est capable de raisonner ou même de bouger. Je ne peux pas contourner chaque problème, je ne dois pas. Jessica, je dois lui faire comprendre... Je dois la comprendre.

Quelle aurait été ma vie si je n’avais pas… écouté cette voix dans ma tête qui me disait de partir ? Je n’en sais rien et maintenant que je l’ai fais, je ne peux pas… annuler ce qui a déjà été fait. Ce voyage m’aura permis de me donner une identité. Les rencontres faites, même éclair ont été des plus bénéfiques. Clifford Gross m’a permis de me rendre compte de l’importance de la vie quand il a tenté de s’ôter la sienne. Les petits boulots m’ont appris que tout effort est récompensé, les souvenirs concernant May et Benjamin m’ont appris qu’un grand pouvoir implique… de grandes responsabilités. Bien que je ne sois pas encore à l’aise avec cette force titanesque dont je dispose… J’ai appris à m’armer d’une volonté presque innée de faire le bien. Je revenais comme un homme nouveau.

Et malgré cet attirail de bonne volonté, cette force de caractère dont je ne soupçonnai même pas l’existence… Rien, rien ne pourrait encaisser ces retrouvailles. Je voulais la prendre dans mes bras, l’embrasser, céder à nouveau, lui dire que désormais le monde nous appartient… Mais je vois bien dans sa posture, son attitude et l’atmosphère que je ne pourrais pas ployer face à ces envies parce que… je suis responsable de la situation. C’est à cause de moi que nous devons nous confronter aujourd’hui. Elle contenait un conglomérat de mauvaises pensées. Sans doute se voyait-elle en train de me crucifier, de m’insulter dans toutes les langues qu’elle a pu apprendre durant toute son existence.

Moi je restais là, face à elle. Elle n’ignore pas la raison de mon départ, elle sait ce qui m’a motivé à quitter cette ville alors… à quoi bon me répéter ? Elle sait tout de moi qui n’a que quelques mois d’existence, presque un an quand on y pense. Poussant un bref soupire, c’est sa main qui s’écrasa contre ma joue. Ma tête se tournant suite à l’impact, je devais avouer que cela… me faisait siffler les oreilles tout en ajoutant une bonne dose de douleur. Je ne pestais même pas, elle était dans son bon droit… Je l’ai littéralement abandonné après que nous nous soyons offerts l’un à l’autre.

Sa phrase s’imprégnait d’ironie et pourtant… je sentais qu’il y avait une vague de violence qu’elle conservait au fond d’elle. Alors d’un geste lent, je retirai mon masque. Dévoilant un visage familier pour elle. Sûrement une sorte de coup dans le diaphragme. Un souffle lent, coupé, vif comme la gifle que je venais de recevoir. « Jessica… » Lâchant alors le masque, ce dernier tomba au sol. Poussant un bref soupire, j’exerçais un pas devant elle. Je ne lui dévoilais pas encore mon identité, préférant essayer quelque chose. Quelque chose qui pourrait permettre de crever définitivement l’abcès. Je n’aimais pas cette méthode, je ne voulais pas… Mais est-ce qu’il y avait une autre solution dans un sens ?

Mes mains se posèrent furtivement sur ses épaules. Je savais qu’elle me repousserait, qu’elle refuserait le moindre contact… C’est pour ça que je me suis hâté, en la repoussant de moi-même. Si elle devenait bien plus confuse, c’était une chose… mais si elle s’énervait et parlait en continu, ça par contre… c’était mieux. « Tu n’écouteras pas mes explications, ce que j’ai vécu ces derniers mois alors on ne va pas perdre de temps. Toi tu as des choses à me dire, et tu vas me les dire. Et si tu refuses, je t’y forcerai. » Alors je m’avançais, m’attendant à ce qu’elle me frappe pour de bon. Qu’elle libère ce mal en elle. Qu’elle s’exprime pleinement. Et si elle s’y refusait, je continuerai de la provoquer. Parce que je l’aime, tout simplement. Parce que dans notre histoire digne d’un poème, la violence est un corps mais notre esprit n’est qu’amour et désir.

Parles moi Jessica, frappes moi.

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 15:20


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” La brune n’avait plus rien de cohérent lui venant en tête, tout était brouillé et son sang froid légendaire était mît à rude épreuve. Du moins, elle pouvait espérer qu’il ne ferait que reconnaître son erreur de vivre voix, peut être qu’elle aurait droit à des excuses même si son ego ne parviendrait à les accepter que s’il rampait face à elle pour les lui offrir. Pourtant, malgré la gifle qu’il vient de recevoir, son vis à vis se débarrasse de son masque et le fait tomber au sol pour mettre à découvert son visage et sa joue rougie par le coup qu’elle venait de recevoir. Non contente de voir une trace de sa frustration imprimée sur la peau de l’homme, Jess ne peut réprimer un rictus satisfait tandis qu’il prononce son prénom dans un souffle, une supplique à peine dissimulée pour lui rappeler qu’il ne l’avait pas oubliée malgré son envolée. Tendue par ce semble mot, le rappel du son de sa voix et la soudaine projection quelques semaines en arrière où ce simple appel l’avait fait frémir, la brune serre des dents pour éviter de pester davantage. Sans lui laisser le temps de réagir, voilà qu’il s’approche et... qu’il la repousse en arrière, dans un geste de provocation. Abasourdie par cette réaction, Jessica lance, acide : « Pour qui tu te prends ?! » tout en le repoussant de la même manière, par mimétisme. Sérieusement, il débarque comme une fleur et il se pense soudainement autorisé à faire du zèle ? Il était hors de question de laisser un tel affront impuni.« Ne me touche pas, je t’interdis...!  » Mais comprenant son intention suite à ses paroles, elle se fige immédiatement, ne souhaitant pas lui donner ce qu’il attend d’elle, ses yeux deviennent vides mais au fond d’eux dansent des flammes. Jess prend une grande inspiration, dans l’espoir de calmer le dragon qui est né dans ses entrailles, elle tente de trouver, au fond de toute cette colère, l’infinie tendresse qu’elle avait pu ressentir pour lui à un moment donné. Si ça lui avait fait aussi mal, si ça continuait à la torturer, c’est que malgré tout il avait encore une place dans sa vie qu’elle le veuille ou non. Lançant des éclairs de ses prunelles émeraude, l’Araignée rétorque avec une froideur déconcertante : « Je t’ai ouvert mon bureau, je me suis donnée à toi et tu t’es enfui comme un lâche en me laissant une lettre. Une foutue lettre, je ne valais pas mieux que ça.  » Au fond, elle ne lui en voulait pas d’être parti car il avait émît ce besoin depuis le début. Non, ce qui l’avait tant touchée c’est qu’il soit parti sans se retourner vers une destination inconnue. Jess l’avait cherché, elle ne s’en cacherai pas, car elle ne pouvait vivre sans avoir la réponse dont elle avait besoin pour avancer. Il l’avait laissée en arrière comme si une fois consommée, elle ne serait plus d’aucune utilité. « Pose encore une fois la main sur moi et je te mets au sol.  » Elle ne plaisante pas. Elle lui briserai les os un par un, comme il avait brisé son cœur. « Je n’ai rien à te dire  », lance-t-elle, glaciale. « De toute façon, comment pourrais-tu comprendre ?  » C’était bas, très bas de jouer ainsi sur son absence de vie et d’expérience pour justifier sa colère mais Jess était incontrôlable, comme un animal blessé qui fournirait ses derniers efforts pour emporter son ennemi dans la tombe.  
 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 15:51


 
forgive my sins
jess & ben.
Je ne me suis pas présenté depuis des mois… Et quand je reviens, le premier contact physique est une gifle. Le second est une bousculade qu’elle me renvoie. Sa force surhumaine suffit à me faire reculer, mais … cela ne m’empêche pas de m’avancer à nouveau. Clairement pas, je tente de me mettre à sa place. J’essaie de comprendre comment, en accumulant tant d’années de vies, on peut se sentir trahi à ce point ? Est-ce que je suis la personne qui a pu la faire souffrir le plus ? Est-ce que je mérite de l’avoir dans mon champ de vision ?

Est-ce que je mérite d’entendre sa voix qui peut calmer les maux ? Est-ce que je mérite de respirer le même air qu’elle ? J’ai le souvenir de m’être déjà fait cette réflexion bizarrement. Parles moi putain, parles ! Je savais que cela pouvait être compliqué, qu’elle ne voyait pas en quoi je méritais la moindre… explication, la moindre confidence. Ici même, je n’ai aucun mérite. Mais ce monde n’a pas de sens si tu n’es pas là. Comment te le faire comprendre ? Tu ne peux tout simplement pas vivre aux côtés d’une personne qui n’a aucune identité. Qui ne sait pas ce que la vie lui réserve.

Quand elle livra sa fine tirade pleine de verve, je compris alors d’avantage son ressenti. Un frisson glacial voyagea le long de mon corps. Je ne bougeais plus, moi qui avait opérer une marche décisive vers elle. Je ressassais ce moment que nous avions vécu tous les deux. Il est vrai, que ce moment n’était pas anodin, simple ni même quelconque. C’est ce qui a traduit notre relation fusionelle, c’est ce qui a défini l’estime que l’on se portait. Je n’ai… aucune excuse. Je suis responsable de ses maux, mais elle les tient au bout d’une laisse. Elle les empêche de m’atteindre. Je sentais qu’elle pouvait faire preuve d’une violence démesurée à partir de là.

C’était sûrement l’occasion de… faire quelque chose. Je fis un pas, mais encore une fois je m’arrêtais. Comme bloqué par sa dernière phrase. Le regard tout aussi perdu, on aurait dit moi avant mon départ… « T’as raison, comment est-ce que j’pourrais comprendre ? J’suis qu’un clone. » Pourtant j’ai évolué sur ce sujet, je me suis donné une identité. J’ai un nom, j’ai un prénom, j’ai un âge, j’ai une adresse. Mais tout ça, c’est officieux alors qu’officiellement, je ne suis qu’une création. Je repris la parole :

« Je n’ai même pas à te sortir un blabla prédéfini. Il est plus facile de mettre le doigt sur tes maux plutôt que les miens. »

J’avançais à nouveau vers elle, en connaissance de cause. Je savais qu’elle me frapperait. Je pouvais décoller à tout moment, je pouvais frapper le sol tellement fort que ce dernier se fracturerait sous l’impact. Il n’y a pas un jour où j’ai regretté ce choix. Mais comment le lui dire ? Serrant le poing, je finis par libérer mes derniers propos. Des mots destinés à faire éclater la bombe.

« Tu crois quoi ? Que je ne me suis pas donné à toi non plus ? Que je n’ai jamais regretté ce geste ? Sors un peu de ta bulle ! Dis le ! Que je t’ai trahi ! Que je t’ai fais du mal ! Dis le ! Que tu ne veux plus me voir ! Fais le ! Frappes moi ! Assumes ce que tu ressens et cogne moi bordel ! ALLEZ ! »

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 16:35


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” Oh non, elle ne lui offrirait pas un tel plaisir. Il était hors de question, littéralement hors de question de lui laisser la moindre parcelle de contrôle dans cette situation. Il était en tord, il ne devrait pas se pavaner ainsi face à elle ; le combat ne lui avait pas retiré l’envie de lui en coller une, de nouveau. Il approuve néanmoins, laissant tomber le mot clone comme une insulte. Immédiatement, l’héroïne s’en veut, regrettant ses paroles mais n’en laissant rien paraître par pur orgueil plus qu’autre chose. Il avance de nouveau, semblant peu décontenancé par sa réflexion injuste mais toujours aussi déterminé à lui faire cracher le morceau, à mettre des mots sur ses sentiments. « Ah ouais ? » Jess hausse un sourcil dans un air de défi, levant le menton et plissant les yeux comme un fauve prêt à se jeter sur sa proie. Lui aussi semble sur le point d’éclater, même si l’Araignée sait parfaitement que c’est sa rancoeur qui parle pour elle. Fais le ! Frappe moi ! Assumes ce que tu ressens et cogne moi bordel ! ALLEZ ! Gardant un calme olympien, probablement très mauvais signe lorsque l’on connaît un peu le caractère de la brune, elle grogne : « Tu veux savoir ce que j’ai ressenti, Spider ? Tu veux que je te frappe ? Tu as besoin de te punir de quelque chose, peut être ? » D’un mouvement vif, l’Araignée le pousse de toute ses forces et l’entraîne au sol. Dans leur chute, elle le saisit par le sol de son pull frappé de son logo, et elle finit sa course sur les genoux en le surplombant ; une lueur verdâtre vient illuminer ses phalanges alors qu’elle vient l’abattre sur son torse pour lui envoyer une première décharge. Voilà. C’est ça qu’elle a ressenti. Une décharge dans tout son être, une douleur sourde et permanente qui rongeait ses os et son esprit. Quelque chose dont elle ne pouvait se débarrasser même la nuit venue, qu’elle passait à essayer de retrouver sa trace comme pouvait en témoigner les cernes sombres sous ses yeux. Une fois la décharge terminée, elle retire sa main et lorsque le silence retombe, elle reprend son souffle et Jess réplique d’un ton hautain, plat : « Ça ressemblait à ça. » Jamais elle ne s’était sentie aussi mal, probablement car elle ne partageait ce lien avec personne d’autre et qu’il lui avait semblé si unique qu’elle n’aurait jamais pu imaginé en être privée si vite, encore plus par la personne concernée. Mais elle ne pouvait pas échapper plus longtemps à ses sentiments et des larmes viennent embrumer sa vue, le dégoût se montre finalement sur le visage de l’héroïne alors qu’elle essaye de dissimuler la tristesse qui avait prit le pas sur la colère. Il ne lui suffisait plus de frapper pour être soulagée, elle ne comprenait pas pourquoi il s’était amusé à arracher si violemment le pansement qu’elle s’était désespérément employée à appliquer sur ses maux. La voix tremble alors qu’elle reprend : « Pourquoi t’es revenu ? Tu pouvais pas me laisser guérir en paix ? » Guérir du manque, guérir de l’espoir arraché trop tôt, guérir de l’attirance qu’elle ne pouvait que ressentir.  
 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 17:05


 
forgive my sins
jess & ben.
Est-ce que tu sais ô combien je regrette d’être parti ? De ne t’avoir rien laissé comme indice pour me retrouver ? Pourquoi je ne t’ai rien dis ? Parce que je savais que je resterai si je ne partais pas maintenant… Mais ça, c’est masqué par cette intense tristesse, ce dégoût pour ma personne que tu ressens… Depuis ma création je n’ai jamais cessé de faire le mal. Alors au début, je me suis demandé si ce n’était pas dans ma condition d’être une arme de destruction. Si ma nature n’était pas supervisée par la volonté de dévaster les personnes qui feront partie de ma vie ? Mais non. Je sais bien désormais que je…ne suis pas comme ça.

Mais elle ne crachera pas le morceau aussi facilement. Il a fallu que… je cherche un plus loin. Que ma main frotte sa plaie, que ma voix devienne si insupportable qu’elle me fasse une démonstration de force. En m’appelant Spider, je compris alors qu’elle devait savoir mon identité. Mais je ne pouvais pas prendre la parole, je ne devais pas. Me sentant surplombé par sa présence tandis que je me retrouvais à sa merci… Son poing s’illumina. Mon sens d’araignée tambourina dans mon crâne. Mon esprit en alerte et … je me voyais. Comme si je voyais à travers son regard, je me fis face et ce coup… Une violence non calibrée, une force de la nature qui s’est acharnée sur moi.

M’arrachant un cri de douleur, je ne trouvais pas la force de m’en échapper. Serrant les dents, je ressentis mes muscles s’affoler, mon esprit se confondre dans une brume opaque. Fermant les yeux en me cambrant à cause de la douleur… C’est là que j’ai … compris. Un mal qui ronge de l’intérieur. Un mal qui nous fait sentir lourd, qui nous cloue au sol et qui ne nous donne pas envie d’aller de l’avant. Le monde s’arrête de tourner et … je l’imagine seule, sans moi. Je m’imagine seul, sans elle… Des mois de tortures… Je suis désolé…

Tu n’imagines pas à quel point ces moments ont été dur, ils l’ont été d’avantage pour toi et rien ne saura pardonner ce que j’ai fais… Je finis par reprendre mes esprits, elle était toujours là… en train de me surplomber. Le regard faible, la respiration irrégulière. Ma main droite pressait le lieu de l’impact, soufflant alors je l’écoutais… Entrouvrant les lèvres, c’est avec une certaine hésitation que je répondis à sa question : « Parce que je t’ai dis que je reviendrai… » Mes membres sont engourdis, je n’arrive pas à bouger. J’aurai voulu lui caresser la joue, exercer un geste de réconfort mais je respecte sa volonté. Je ne peux pas m’immiscer dans sa vie de cette façon.

Non… clairement pas. Je sens une aura qui pèse sur ses épaules. Je la regarde alors dans le blanc des yeux, discernant toutes ces émotions qui circulaient à une vitesse folle… Elle pleurait. Non… ne pleures pas. Faiblement une main s’élève alors mais n’atteint pas son visage… faute de douleur et d’hésitation, je laissais quelques mots afin de caresser ses maux même si les apaiser relevait de l’utopie à ce niveau là.

« J-…e… Tu n’as pas besoin de guérir, nous sommes atteint du même mal tous les deux… » Je tentais de m’expliquer en pensant qu’elle comprenne un minimum. « On a besoin de ce mal là, ce qui nous lie… on ne peut pas s’en débarrasser. On ne doit pas… C’est ce qui me ramène auprès de toi aujourd’hui… » Je devais partir. Ne crois pas que je partirai à nouveau, il fallait que… je me construise. Et c’est chose faite. Mais s’il y a là l’infime espoir de te récupérer…

« Celui que je suis est différent. Je… je m’appelle… Benjamin. Benjamin Reilly. Et si je suis revenu c’est pour toi… »

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 17:57


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” Toute colère était retombée, même s’il s’agissait d’une rage sourde, glaciale, cette dernière s’était envolée au moment même où Jess avait asséné le coup, comme si elle avait libéré par la décharge tous les sentiments négatifs qui avaient prit possession de son âme. Mais immédiatement après, son noeud d’émotions ne s’était pas totalement démêlé ; la tristesse qui s’était dissimulée vient éclater dans son cœur comme une bulle qu’on venait de piquer, l’héroïne se sentait au bord des larmes, son estomac se noue alors que ses yeux se noient sans qu’elle n’autorise à la rivière de s’écouler, son esprit faisant barrage. Ces semaines ont été infernales car il a fallu composer avec cette frustration, avec cette incompréhension. Jess avait lu des centaines de fois la lettre qu’il avait laissée derrière lui, sans y trouver les réponses dont elle avait besoin. Elle s’était sentie sale, abusée, utilisée ; elle avait passé des heures sous l’eau dans la salle de bain pour essayer de s’en débarrasser, mais il restait dans sa tête le souvenir de cette nuit comme une tache indélébile contre laquelle le savon ne pouvait rien. Jess avait jeté la combinaison qui jonchait sur le sol mêlé à la sienne, comme ils l’avaient été eux-même quelques instants auparavant ; elle en avait même changé de tenue, trop perturbée pour enfiler de nouveau le tissu qu’il avait tenu entre ses mains, objet désormais à la fois sacré et maudit.

Jess est un ouragan, une tempête vêtue de rouge. Ses lunettes se sont écrasées au sol dans la chute, un fracas venant briser le verre tant cela avait été violent. Sa crinière sombre, emmêlée venait s’effondrer en cascades d’ébènes au dessus de son visage, venant protéger ainsi son regard désespéré, perdu. Elle venait de faire se tordre de douleur quelqu’un pour qui, elle devait l’admettre, elle nourrissait des sentiments inexplicables, violents, prématurés même. Il sortait de nulle part et s’imposait dans sa vie comme une évidence dont elle n’avait jamais voulue, trop de fois rejetée pour ce qu’elle était fondamentalement. S’ils ne partageaient pas les mêmes failles, ils en comprenaient néanmoins la nature et cela changeait tout. Peu importe qu’il soit un clone, il n’en était pas moins humain et désormais, il était quelqu’un car de lui même il vient souffler son nom, sa première présentation. Benjamin. Benjamin Reilly. Voilà qu’elle pouvait désormais nommer la cause de ses maux, la cause de ses peines. Benjamin Reilly. Il était quelqu’un désormais, il n’était plus un clone, il n’était pas qu’une simple araignée parmi d’autres. Décontenancée par cette révélation, Jessica reste interdite, le regard plongé dans celui de celui qu’elle pouvait désormais appeler Ben. Toute frustration s’évanouit aussitôt comme soufflé par l’air, la tension s’évapore et les épaules de la brune s’affaissent. « Benjamin... » balbutie-t-elle comme incrédule, comme si finalement on avait apporté une réponse au vide qui s’était créé en elle. L’Araignée se redresse légèrement, se basculant en arrière pour finir assise au sol, la tête dans sa main, mordant sa lèvre inférieure pour se contenir encore une fois mais tout est trop puissant, de manière inexplicable cette simple information mettait un point final à ses revendications car il lui livrait désormais plus que des excuses, il lui livrait son identité. Alors, d’une voix tremblante, de celles qu’on ne l’entend jamais employer, Jess finit par baisser les armes : « Tu as un nom. Tu es revenu avec un nom. » L’évidence la frappe de nouveau, s’échappe d’elle des mois de frustration comme un fantôme qui collait son ombre, toute souffrance s’évacue au travers des larmes, le pincement au cœur en plus. 

 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 18:34


 
forgive my sins
jess & ben.
Qu’est-ce que j’avais à lui offrir ? Une identité ? Un nom ? Quelque chose de … banal en soit. Rien de brillant. Le genre de nom qui prend la poussière au bout de quelques mois. Pour moi, cela symbolisait beaucoup mais dans le quotidien des personnes comme Jessica… qu’est-ce que ça signifiait ? Quelle valeur cela pouvait-il avoir ? J’avais besoin d’avoir un nom, c’est tout. J’avais besoin de m’identifier comme un individu, j’avais besoin d’être quelqu’un… à ses yeux. Je ne voulais pas être simplement Scarlet-Spider, le clone de Peter, la créature de Frankeinstein, celui qui ne possède pas de nom ne possède pas d’identité.

Ce voyage initiatique je pouvais en parler pendant des heures, ce chemin imprégné par la spiritualité était tel que je ne me voyais pas revenir sans cela. Je ne pouvais décemment pas me regarder dans le miroir sans avoir récupéré les réponses. Comment puis-je trouver un sens à ma vie ? Comment hiérarchiser mes objectifs ? Comment me saisir de ces sentiments pour Jessica, comment me les approprier ? Nous pouvions fonder ce temple. Je le savais. Elle était ces trois piliers : force, sagesse et beauté. Je le vois avec acuité aujourd’hui. Elle tenait une place importante dans la loge du symbolisme.

Tout temple s’élève en prenant appui sur ces piliers, si l’un d’eux cède, tout l'édifice s'effondre. La force soutenait, la beauté ornait et la sagesse présidait le bon développement du lien qui nous uni. Mais j’ai froissé ce lien en cessant la construction du temple, temporairement. L’entendre prononcer mon prénom était comme… libérateur. Le jour où Clifford a voulu renoncé à la vie, je voulais qu’il se souvienne de moi. Je voulais qu’il se rappelle le nom de la personne qui lui aura redonné goût à la vie. Je voulais qu’il se souvienne de moi.

Quand j’ai délivré mon identité, je pensais à Jessica. Je voulais qu’elle se souvienne de moi comme la personne capable de déplacer les monts les plus imposants de ce monde. Ce projet me semblait irréalisable désormais… Parce que je l’ai poignardé, je venais de briser son cœur. Je me redressais difficilement, restant un instant sur les fesses en me tenant la zone meurtrie. Je peinais à respirer mais c’était bien là le prix à payer… et il y en aura d’autres… M’avançant alors lentement vers elle, je gardais moins d’un mètre entre nous pour ne pas fragiliser sa sphère… Je voulais y entrer mais je n’osai pas. Je ne me le permettais clairement pas
.
« Je ne suis pas revenu qu’avec ça. »

Je baissais la tête vers mon sweat-shirt bleu. Serrant le tissu entre mes mains, je finis par relever la tête vers l’être… aimé. Je tentais d’employer un ton plus chaleureux, se voulant plus rassurant. Je ne méritais pas de rester une seconde de plus à sa porte. Je voulais m’éclipser, la laisser tranquille mais aussi rester, l’enlacer, l’embrasser, la rassurer, ne plus la quitter… Je restais alors sur place, n’ayant aucune idée de comment les événements allaient s’enchainer. Pourtant je savais ce que je voulais dire, et je ne me fis pas prier pour me prononcer :

« Je suis revenu avec des objectifs, avec la volonté de faire le bien autour de moi. Je suis revenu avec un idéal à atteindre… »

Je lâchais alors mon vêtement pour m’accroupir un peu plus proche de la femme. Je déchiffrai la moindre expression sur son visage. La main tendue lentement dans sa direction, elle pouvait s’en débarrasser… l’ignorer, ou même la saisir. J’étais prêt à accepter sa décision. Quoi qu’elle décide.


« Toi. Tu es mon idéal. »

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptySam 31 Aoû - 19:31


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” Comme il était étrange de remettre en perpective les derniers événements. D’abord, le ressentiment, la violence, les cris qui ne veulent pas s’échapper ; puis soudain le calme après la tempête, l’incroyable réalisation de ce qui venait de se produire, l’imperceptible incompréhension face à ses propres sentiments et ses propres faiblesses. La présence du jeune homme est aussi certaine que le fait que le jour se lèvera, il semble déterminé à rester à New York qu’il avait pourtant quittée sans un regard en arrière quelques mois auparavant. Pourtant, ce n’était presque rien, mais lui avoir ainsi dévoilé son nom avait réparé quelque chose en elle même si le chemin vers l’acceptation était encore long. C’est elle qui s’éloigne désormais, comme si leur contact était électrique, Jess voit dans ses yeux toute la sincérité du monde mais elle n’arrive pas à laisser une chance à ces suppliques silencieuses. Il s’avance, accroupi face à elle sans envahir son espace vital ; et Jess ? On dirait une enfant acculée au fond de sa chambre pour échapper au monstre de ses cauchemars. Ben était loin d’être un monstre, il était plutôt un fantôme qui l’avait hantée, un insecte dans sa toile. Je suis revenu avec des objectifs, avec la volonté de faire le bien autour de moi. Je suis revenu avec un idéal à atteindre… Ainsi il avait prit sa décision, désormais il suivrait les traces de son original tout en se démarquant suffisamment pour ne pas vivre dans son ombre. Il ne souhaitait plus être l’arme dont il avait pourtant été l’objectif initial. Comme elle aurait voulu pouvoir se réjouir... Mais elle n’y arrivait pas. Étrangement, tout le combustible qui la maintenait en vie était désormais mort avec la révélation. Ben tend sa main vers la jeune femme dans l’espoir qu’il se produise quelque chose. La brune lève les yeux, d’où les larmes se sont taries et elle considère cette possibilité l’espace de quelques secondes. Toi. Tu es mon idéal. Aussi fort son instinct lui criait de saisir ces doigts, c’est comme si son instinct de survie s’était enclenché dans une opération de sauvetage urgente, afin de préserver les restes de son cœur meurtri qu’elle ne pouvait voir de nouveau voler en éclat sous peine de ne pas s’en relever cette fois-ci. Après un silence qui ressemble à une éternité, Jess reprend son souffle pour finalement rendre son jugement, implacable : « Je ne sais pas si je peux. » Je ne sais pas si j’ai la force. L’héroïne était incapable de savoir si elle aurait le courage de reconstruire cette confiance brisée, aussi bénéfique ai été cette échappée pour lui. Elle avait vécu avec le bourdonnement en arrière plan qu’il lui manquait quelque chose sans toutefois pouvoir un jour fermer la blessure puisqu’elle n’avait jamais eu de réponse. Il n’avait plus besoin de s’expliquer ; mais elle ne voulait plus l’entendre non plus. D’un geste vif, elle repousse la main tendue, finalisant ainsi sa décision. « Je ne sais pas si je peux te faire confiance. » Rapide s’était instaurée la passion entre eux, aussi rapide s’était-elle effondrée. Jess ne voyait pas une possibilité pour eux de faire table rase du passé sans qu’elle n’avale la pilule, elle dont le caractère était réputé fort. « J’ai juste... besoin de temps, moi aussi. » Sauf qu’elle n’aurait pas la liberté de prendre la fuite, contrairement à lui. L’héroïne se redresse, trouve la force de se mettre debout, tentant de dissimulé les marques de faiblesses incrustées sur ses joues. « Tu t’attendais à quoi, Ben ? Tu pensais que tu allais revenir et que j’allais te sauter dans les bras avec tes belles paroles ? » Car cela semblait le seul plan qu’il avait réussi à mettre sur pied, mais sans doute pas aussi prématurément, la mission les ayant réunis malgré eux. Bon sang, elle avait vraiment besoin d’un verre pour faire passer tout ça...
 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptyDim 1 Sep - 2:46


 
forgive my sins
jess & ben.
Qu’est-ce que j’imaginais ? Que ce voyage s’accomplirait par Jessica qui m’ouvre ses bras ? Quelle connerie… J’ai fantasmé cette idée, j’ai rêvé de nos retrouvailles dans les meilleures conditions possibles. Je n’ai jamais écarté le cas de figure dans lequel elle me repoussait, mais innocemment… Je me refusais à cette idée. À quoi je pouvais m’attendre putain ? Qu’est-ce qui a pu se passer ? Je ne pouvais pas me préparer à affronter cela. Je devais juste encaisser, rester sur place et contracter le plus fort possible en retenant la leçon… Est-ce que cela me sera bénéfique ? Je n’en sais foutrement rien. C’est encore un pan de ma vie qui s’ouvre à moi. Un chapitre dont l’encre n’a pas encore coulé, les pages sont encore vierges et il ne tient qu’à moi de les remplir. Je vais devoir dessiner chaque lettre de la façon la plus soigneuse qui soit. J’ai beau me dire ça dans ma tête, j’ai beau me convaincre que j’irai de l’avant, la tâche me semble désormais insurmontable. Cette main tendue ne reçoit rien d’autre qu’un balayage amplement mérité. Un nœud à l’estomac se forme, une puissante culpabilité s’empare de mes idéaux…

Et si j’étais resté ? Et si j’étais resté à ses côtés ce soir là ? Est-ce que j’aurai été le même ? Ou alors est-ce que j’aurai trouvé les mêmes réponses ? C’est trop tard, arrête de te torturer l’esprit. Tu as fais un choix alors… pourquoi je regrette ? Il y a une forme de regret. Mes convictions sont fermes, posées, solidifiées. J’ai passé des mois à fomenter le moindre objectif de ma nouvelle vie. Mais cette vie n’a pas de sens si elle n’en fait pas partie. J’ai tout construit dans le but de revenir pour elle. Je suis partie pour elle, pour moi. Je suis revenu pour elle, pou nous. Mais elle n’a pas tort ?

Pourquoi je raisonne avec un esprit d’enfant ? Pourquoi je me suis dis un seul instant qu’il y avait la moindre chance pour qu’elle dessine un sourire sur son visage ? Visage qui n’a jamais quitté mon esprit. Je voulais simplement clarifier quelque chose. « Ce… je n’ai jamais voulu fragiliser la confiance entre nous.. » Je ne pensais pas, avant de me jeter de sa fenêtre qu’il serait question de briser sa confiance. J’étais persuadé qu’elle saurait pourquoi j’étais partis… Je n’ai jamais donné l’occasion à cette dernière de me dire au revoir. Je ne lui ai pas donné l’occasion de me retenir d’avantage. En relevant la tête, la voyant me surplomber je laissais ce blanc s’installer. Nous avions besoin de temps, surtout elle… Je finis par me redresser.

Je devais me rendre à l’évidence, elle avait raison sur beaucoup de points. Alors je fis de même en me relevant, je me dirigeais vers mon masque. Le ramassant en adoptant une attitude aussi bien hésitante que triste. Je ne pouvais me soustraire au châtiment. La douleur imprégnait encore le moindre de mes muscles. Je me retournais en direction de Jessica. L’espace s’était creusé entre nous et devenait plus insupportable que la distance qui a pu nous séparé pendant ces derniers mois…

« Quand je suis partis. J’ai rencontré une personne. Clifford Gross. C’est un vendeur de chaussure dont la carrière fut un échec, et sa femme allait le quitter. Il pensait qu’il n’était qu’un raté qui a fait les mauvais choix dans sa vie. »

Je fis une courte pause. Les mots s’enchainaient les uns sur les autres. Comme par instinct, je finis par revenir lentement vers elle tout en continuant cette tirade de taille. « On voyageait en bus et un accident nous a poussé à dormir dans un hôtel. Là-bas, il failli mettre fin à ses jours et je me suis contenté de l’en empêcher. » Je m’arrêtais à moins d’un mètre d’elle. Je jouais avec le tissu de mon masque sans vraiment oser la regarder dans les yeux. Je finis par réaliser ce qui me semblait être un exploit. Absorbant alors la tristesse de son regard. Inspirant profondément, une douleur aiguë s’empara de mes poumons. Me forçant à grimacer, je trouvais la force de conclure.

« Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça. Sûrement parce que je ne peux pas rester les bras croisés quand quelqu’un semble sombrer… Quoi que tu décides à mon sujet, je ne te laisserai pas toucher le fond. Jamais. Surtout pas toi. Je t’ai… dans la peau. »

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptyMar 17 Sep - 17:49


“can't I just turn back the clock, forgive my sins ?” La coupe était pleine pour l’Araignée, elle ne pouvait en entendre plus. Toute ces émotions contraires avaient prit possession d’elle et ne semblait vouloir la quitter, malgré tout le mal qu’elle se donnait pour trouver la force de lui pardonner. Pour le moment, elle en était tout simplement incapable car elle était loin de pouvoir oublier toute les nuits où elle avait tenté de retrouver sa trace, de savoir ce qui lui était arrivé et si même il était encore en vie. Sa rancoeur était plus forte que ses sentiments pour lui, alors il ne tirerait rien de la jeune femme pour le moment. Elle devait se remettre de ce qu’il venait de se produire, de son retour dans sa vie sans avertissement et sur le champ de bataille. Elle devait panser ses blessures physiques avant de pouvoir imaginer panser les maux qui l’avaient tourmenté pendant des semaines. Toute les belles paroles du monde ne sauraient effacer ces longs moment d’incertitude. Ben n’osait pas la regarder en face, mais Jess ne détournait pas le regard, elle l’avait cherché pendant bien trop longtemps pour le fuir maintenant et lui-même ne pourrait se dérober à toute la colère qu’elle ressentait à cet instant précis. Il lui racontait ses aventures en ville, mais elle n’arrivait pas à éprouver la moindre empathie pour son histoire, elle fronce les sourcils lorsque vient la fin de son récit : « « Je ne sais pas pourquoi je te raconte ça. Sûrement parce que je ne peux pas rester les bras croisés quand quelqu’un semble sombrer… Quoi que tu décides à mon sujet, je ne te laisserai pas toucher le fond. Jamais. Surtout pas toi. Je t’ai… dans la peau. » Elle secoue alors la tête, comme déçue de la chute. Ses mots se font acerbes, comme si tout le soulagement de le retrouver avait quitté son corps : « Je ne t’ai pas laissé sombrer lorsque tu en avais besoin… Et tu es parti quand même. On est pas dans un conte de fées. » Impossible pour elle de contrôler ses mots, Jess est hors de contrôle et sait qu’elle doit foutre le camp avant de péter les plombs. Pourtant, elle ne part pas tout de suite ; elle prend une grande inspiration, vide entièrement ses poumons. L’héroïne fait le tri entre ce qu’elle ressent et finalement reprend la parole : « Mais tu as raison. On a tous droit aux secondes chances. » Ca lui fait mal de le reconnaitre mais après tout, elle en avait bénéficié plus d’une fois alors ce serait hypocrite de ne pas lui laisser la sienne. La brune le fixe droit dans les yeux, détendant ses traits sans toutefois lui offrir le sourire qu’il devait pourtant chercher désespérément : « Pour le moment je… Là, j’peux pas. Tu comprends pas… J’peux pas accepter ça tout de suite. » Ce serait mentir que de lui dire qu’elle faisait table rase du passé ainsi. « Mais…   D’ici quelques jours, peut-être que ça ira mieux. Je ne sais pas si tu es installé ici, si tu es de passage… Mais avec le lien qu’on a, même si j’en comprends pas encore toute les subtilités… ouais, peut-être qu’on pourrait réessayer. » Bon, ce n’est clairement pas du Shakespeare pour lui proposer un rendez-vous, mais le message était plutôt clair, non ?  
 
code by solosands
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) EmptyDim 22 Sep - 10:05


 
forgive my sins
jess & ben.
Je savais pertinemment que tout cela était vain. Qu’est-ce que je pouvais espérer de toute façon ? Je suis acculé. Je fais face aux conséquences de mes actions. C’est comme ça, ce n’est pas autrement. J’ai appris à être responsable, à discerner le mal du bien… Accepter pleinement, ce qui est, c’est cesser de se leurrer et assumer totalement la responsabilité… Mes actes ont été teintés de croyances et souffrances anciennes que je pensais justifié… mais il n’en est rien. Mon manque de recul sur la vie est un argument comme il n’en est pas un. À un moment donné de ma vie, il m’a été possible d’agir autrement. Une autre voie s’était sûrement livrée à moi, une voie dans laquelle je ne faisais pas souffrir Jessica. Malheureusement…. Je ne l’ai pas remarqué tout de suite. Alors me voilà, devant elle, aujourd’hui… à écouter ses propos. On est pas dans un conte, ici c’est l’implacable cruauté du monde. Ici c’est la réalité, et sa nature bien trop joueuse. Je n’ose même pas prendre la parole, je n’ose même pas respirer. Elle avait raison sur toute la ligne et moi… j’étais là, inerte. L’inertie gagnait le moindre muscle. Il m’est difficile de rester là, à ne rien faire. La simple envie de lui couper la parole pour l’embrasser me gagne. Mais je ne m’y autorise pas. Je la regarde, presque honteusement, à la laisser parler. Après tout, accepter ce qui est c’est apprendre à se pardonner soi-même. C’est sans doute la première étape avant d’exiger d’autrui que je sois pardonné. Je dois prendre conscience que toute action émettra forcément une vague. À l’avenir il me deviendra possible de ne plus reproduire des expériences qui pourraient laisser émaner des ondes négatives dans la vie d’autrui … ou dans ma vie. J’acquiesce alors sur sa dernière longue tirade.

« J'habite dans le Queens. Dans la rue où... May Parker existe. Je... j'aurai préféré que les choses se passent autrement, mais tout va changer. Je le sais. »

Je voulais que ma main se tende pour caresser son visage. Mais je ne pouvais m'y résoudre. Sois réaliste Ben, il n'y a aucune chance pour que... Hum. Je chassais cette idée de mon esprit, j'allais devoir faire en sorte que... le temps devienne une médecine efficace. Alors je restais planté là, à la regarder, enfilant mon masque pour cacher ce visage meurtri par les choix que j'ai pu faire. Inspirant profondément, je sentais encore une douleur parcourir mon corps, elle ne s'est pas retenue... je l'ai cherché. Je finis par passer juste à ses côtés, m'arrêtant à quelques millimètres de sa personne.

« J'ai appris à me connaître. J'espère juste que... tu sauras voir la personne que je suis devenu. Plus de trahison, plus que nous... »

Achevais-je avant de m'élancer du toit. Cette fois, je partais avec le cœur lourd, avec l'estomac noué, avec une haine en moi que je devais... expulser. J'étais enc colère, contre moi...

 
code by bat'phanie
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty
MessageSujet: Re: can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)   can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
can't I just turn back the clock, forgive my sins ? (benjess)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» so, way down we go (flashback/benjess)
» back to the past
» back from the past
» (bucky) don't do anything stupid until i get back

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ready, aim, fire :: hors-jeu :: archives :: les rps-
Sauter vers: