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 so, way down we go (flashback/benjess)

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MessageSujet: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 13:06


“so, way down we go.” Jessica se pose sur le toit, un instant de répit lui permet de faire un état rapide de la situation. Les cheveux en bataille, la suie et la poussière accumulée sur son équipement vient accompagner les zébrures sur son costume écarlate, révélant des parcelles de peau claires et parfois rosées et des filets sanguinolents qui s’en échappent. Jetant sa veste sur ses épaules pour cacher les stigmates de ses précédents combats, elle scanne les environs dans l’espoir de repérer la personne qu’elle était venue rejoindre. Dans la pénombre, elle réussit à entrevoir une silhouette se découper parmi les lumières de la ville : il ne lui suffit que d’un coup d’oeil pour reconnaître sa cible mais également pour comprendre le conflit interne dont il était la victime. Avec prudence, mais néanmoins consciente que son sens d’araignée l’alerterait qu’elle n’était pas une menace, l’héroïne approche de la nouvelle Araignée. Pour être honnête, elle n’avait aucune idée de la manière d’aborder le sujet ; elle l’avait sans doute secoué, un peu trop. Remettre tout son monde en question, l’avoir laissé tel un cocon vide, il avait du placer tout ce qu’il croyait être dans un linceul perdu au fond de son âme. Une fois qu’elle atteint sa hauteur, Jessica laisse une demi seconde de silence planer entre eux puis la jeune femme prend une grande inspiration avant de souffler sur le ton de la confidence : « Est-ce que ça va ? » Elle se doutait bien que non. Leur affrontement leur avait laissé des séquelles physiques mais des traumatismes psychologiques d’autant plus terribles et elle se sentait responsable de l’air grave qu’affichait le type. Après tout, elle avait délivré le pire message que l’on puisse recevoir : la conclusion de son enquête avait mené à la terrible conclusion quand à l’origine de la nouvelle araignée et il devait être secoué par ces mots. Un clone. Juste un clone. La réplique parfaite de quelqu’un d’autre, de quelqu’un qui a réellement vécu la vie dont lui se souvenait comme de la sienne. Jessica ne pouvait comprendre le degré d’horreur que cela devait être, elle qui avait été la proie de démons similaires. Secouant doucement la tête, levant les yeux vers le ciel, la brune reprend : « Je me doute que non. » Tentant d’avoir un contact visuel avec son vis-à-vis, Jessica laisse les deux surhumains admirer la vue, les rayons de lumière et les devantures qui clignotent, les gens qui courent après un taxi et ceux qui rentrent du travail. Puis, sentant le malaise disparu, elle se permit de reprendre, comme pour le rassurer sur ses intentions et sa présence à ses côtés : « Je sais ce que ça fait, d’avoir l’impression de tout perdre… de se perdre soi-même. » Ses mots n’avaient probablement pas beaucoup de valeur aux yeux de l’homme, mais ils se voulaient bienveillants et pour instaurer une relation de confiance… Elle n’aurait pas pu expliquer pourquoi elle prenait cette histoire tant à coeur, ni pourquoi elle se sentirait attiré par cette Araignée plutôt qu’une autre ; néanmoins, les questions devraient attendre.  
 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 18:26



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

La ville m’étouffe, même dans les balancements de toile les plus fougueux, les plus dynamiques… Je ne ressens en rien l’air qui devrait pourtant me donner cette adrénaline. Rien de tout ça, une lassitude enlace le moindre de mes muscles, une confusion sans pareil vient poignarder la moindre de mes convictions. Ce n’est pas comme si j’avais eu toute une vie pour y réfléchir, non parce qu’au final je n’ai même pas une année d’existence. J’ai été créée dans l’unique but de servir les intérêts d’un putain de psychopathe.

Le libre arbitre m’a été retiré dés la naissance, prendre une décision m’est devenu impossible parce que l’on m’a fais haïr une personne innocente tellement fort que… j’ai fini par oublier tous les facteurs gravitant autour de mon existence. Est-ce juste ? Est-ce qu’il mérite la mort ? Est-ce que je suis le véritable Peter Parker ? Tout ça est partie en fumée assez rapidement. Je crois qu’au final je suis jaloux, jaloux de toutes ces personnes qui ont fait leurs propres choix, qui se sont construis un entourage à travers les années… Ceux qui ont eu le temps de bâtir les fondations de leurs principes moraux…  

Je n’y ai pas eu le droit. Qui est-ce que je suis ? Qu’est-ce que je suis ? Je n’ai même pas le moindre prénom, le moindre nom de famille, la moindre famille. Je suis un corps, juste un être à qui l’on a menti. Kaine doit bien rire d’où il est, cet enculé de Chacal doit se mordre les doigts à l’idée de penser que je connais la vérité. Une haine viscérale s’empare de moi à cette idée, c’est de sa faute si j’existe. Je n’aurai pas dû exister, je n’ai rien à laisser sur cette putain de Terre alors pourquoi je n’en finis pas ? Sans doute parce que cette sensation étrange me fait tenir debout ? Je ne sais pas ce que c’est, mais même lorsque j’ai voulu l’affronter, je n’ai jamais pu donner le maximum.

J’avais peur, j’ai encore peur de cette sensation. Ça m’effraie comme ça m’enivre, je ne sais pas. À chaque fois que cette sensation se manifeste, c’est lorsqu’elle se trouve… à proximité. Inspirant vigoureusement, mon masque à la main, je pouvais me douter qu’elle était là. Mais je n’avais pas la force de combattre, ni même une once d’envie pour en découdre. Elle a voulu me prévenir et nous en sommes là. Serrant nerveusement mon masque lors de sa question, c’est un silence qui s’entremêla à la brise nocturne de la ville que je lui offris en guise de réponse. Je ne sais même pas comment me positionner vis-à-vis de mon état. Je la laissais s’approcher, mes muscles furent alors parcourus de spasmes, non, des tremblements plus légers…

« J’crois pas. »

Fut ma réponse à sa compassion. J’aurai pu garder le silence ou me contenter d’autres propos plus sympathiques, mais…. non. Elle ne méritait pas ma verve, ni même du cynisme mais au point où j’en suis… il était difficile de croire que quelqu’un pouvait comprendre ce que je traverse. Je levais ma main, le masque reposant dessus. Les coutures précises, peaufinées avec soin pour me faire croire que j’étais Spider-Man, un tissu de mensonge. Le lancer, enlever mon costume et disparaitre.

Personne ne me cherchera, personne ne me connait. Ce ne serait pas plus mal. Je la regarde, les yeux brillants. De la nervosité, de la colère, de la tristesse, un regard rempli de tristesse tandis que mon cœur bat de plus en plus fort. Mon esprit me dicte de m’approcher d’elle et d’y chercher une forme de sentiment… confus, mais je ne m’y risque pas… Je ne peux pas faire ça, on s’est… affrontés. Quelle genre de seconde chance peut-on accorder à ceux qui ont été nos ennemis ? Est-ce que je suis son ennemi même … ? Elle ne l’est pas, avec un léger recul elle n’a jamais été contre moi.

« Quand tu es né sans le moindre objectif, le moindre repère… Tu espères de toutes tes forces que quelqu’un vienne te montrer le chemin. Et quand tu te rends compte que l’on t’a menti, et que tu n’es rien, que tu n’as pas ta place dans ce monde, que tu ne l’as jamais eu… Personne ne peut comprendre. Je n’ai pas d’identité, pas de toit, pas de but, pas de raison d’être… Tu ne peux pas comprendre… C’est faux. »

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Dernière édition par Ben Reilly le Lun 26 Aoû - 18:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 19:29


“so, way down we go.” Le silence qui accueille ses mots est reposant, un peu comme si toute la tension du monde était retombée et s’était noyée dans l’air new yorkais. Elle se tient là, proche de lui sans envahir son espace vital mais leurs essences se mêlent de manière indescriptibles comme s’ils se touchaient. Jess avait déjà ressenti ce genre de de proximité avec d’autres Araignées, néanmoins elles n’étaient pas aussi… Intimes ? C’était le seul qualificatif qui lui venait. Une intimité. Pourtant ils venaient de se battre et les muscles endoloris et les résidus de toile accrochés à son costume s’acharnaient à lui rappeler la force des coups donnés, la rage et la volonté de blesser. Mais une fois le calme retombé… La voyait-il comme une ennemie ? Comme une nuisible ? Quelqu’un qui avait contribué à détruire sa vie ? Son coeur se serre lorsque finalement l’homme répond, la voix emplie d’incompréhension. Quelque chose en elle se déchire lorsque les mots lui échappent ; elle aurait voulu le toucher, abandonner cette garde qu’ils maintenaient malgré tout, elle aurait souhaité qu’ils n’aient pas ces costumes sur le dos qui les empêchaient ainsi d’être non plus des icônes de la justice et du désordre mais bien des être humains. Car malgré tout, il n’en restait pas moins aussi humain qu’elle. Amélioré, certes, à l’image de son modèle, mais il était habité des mêmes sentiments et des mêmes aspirations.

Il se saisit du masque, le serre entre ses doigts elle peut ainsi détailler le visage de son vis-vis, analysant chacune de ses micro expressions ; l’incertitude dans ses yeux, le regret, toute ces émotions la laissent pantoise et incapable d’avoir les mots juste, de répliquer. Finalement, le regard de l’homme finit par croiser le sien et même si la brune est dissimulée par ses lunettes, elle se sent comme disséquée, comme si une alchimie lui ordonnait de faire confiance à cet inconnu. Elle qui était réputée pour être méfiante de tous et de rester le plus loin possible… Eh bien, il faisait exception à cette règle. En quelques minutes, toute retenue s’était évanouie entre eux et il laisse son coeur parler, incapable de voir ce qui pourrait être compréhensible dans sa situation. En effet, la jeune femme avait presque atteint le centenaire et avait eu le temps de construire sa vie, son entourage. Comment pouvait-elle comparer sa situation à la vacuité soudaine de l’existence d’un clone ? Décontenancée, Jessica reste interdite quelques instants supplémentaire, frappée par la sincérité de son vis-à-vis et l’horreur de son nouveau fardeau. Sentant sa gorge se libérer petit à petit, elle finit par reprendre la parole d’un ton calme mais néanmoins déterminé : « Tu as raison, je ne pourrais jamais comprendre. » Jamais elle ne pourrait se mettre à sa place, jamais elle ne pourrait être frappée par une révélation aussi terrible que celle de n’être personne, de ne venir de nulle part. Pourtant, Jessica s’entend reprendre : « On m’a menti, on m’a fait croire que j’étais quelqu’un d’autre et on m’a utilisée en me manipulant comme un pion pour une guerre à laquelle je ne voulais pas participer. Ça, je peux au moins te confirmer que nous l’avons en commun. » Une pensée pour les vies qu’elle avait prit du temps d’HYDRA vient lui faire monter la chair de poule ; la brune ne savait que trop bien ce que c’était, d’utiliser ses sentiments pour la manipuler.

« Mais plus rien ne te retiens, désormais. Tu peux trouver ta propre voie, si c’est ce que tu veux. » Pour tenter de faire un nouveau pas vers lui, elle décide de lui prouver qu’il pouvait avoir une confiance aveugle en elle. Le coeur battant, la brune lève la main, se débarrasse de son masque et révèle ainsi totalement son visage fin, ses iris émeraude, ses longs cheveux de jais ; puis d’un geste assuré, elle se saisit du masque de l’homme et du sien avant de les jeter du haut de l’immeuble. « Tes anciennes actions ne te définissent pas. Tu n’as plus à être l’esclave de personne. » Il était libre et son manque d’attaches n’était pas un frein. Et si elle pouvait le lui faire comprendre, alors elle le ferait.  

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 20:11



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

J’ai cherché, j’ai cherché encore et encore dans les souvenirs qui ne sont pas les miens un moyen de tourner la page. J’aimerai me débarrasser de cette insupportable douleur qui envenime la moindre de mes pensées. Je n’ai jamais été préparé à encaisser un tel choc, jamais. Alors avec une once d’espoir j’ai plongé dans les souvenirs de Peter. Dans des moments de tristesse, ses pas l’ont souvent amené auprès de cours d’eaux. Je n’arrive pas à savoir de quel endroit il s’agit… son regard transperçait l'eau, cela semblait être un ravissement que de s'observer alors que dans les fines profondeurs demeuraient certains poissons à l'origine de ces mouvements discrets et élégants.

Alors que la lune  faisait reluire par moment leurs écailles, forçant Peter à fermer les yeux et se concentrer sur ce qui serait le plus agréable pour lui. Ça parait tellement simple, mais je ne peux pas me permettre de faire comme lui. Plus maintenant, je n’ai pas à être Peter. C’est… inutile. Cela devient ironique quand on y pense. Est-ce que je viens de penser au fait que je dois forger ma propre voie ? Je n’en ai pas la moindre envie. Je savais, je le savais. Elle ne pourra pas comprendre cette brume opaque qui enveloppe mes pensées, qui surplombe un moral mis à terre. Qu’est-ce que l’on tire de cet enseignement ? Qu’est-ce que l’on peut discerner à travers cette brume ?

Elle semblait pouvoir y apercevoir une silhouette de par son vécu visiblement similaire. Elle voyait ma silhouette. Je ne sais toujours pas quoi répondre, j’aimerai lui demander conseil… j’ai d’innombrables questions à lui poser mais rien ne vient. Je n’osais même pas respirer, comme si je cherchais un moyen de me faire taire à jamais. Mais c’est finalement une expiration toute aussi vigoureuse qui s’extirpe d’entre mes lèvres. Mon regard, bloqué dans sa direction, je vois enfin son visage.

Des très harmonieux malgré le fait que je sois responsable de la plupart de ses blessures. Un sentiment de culpabilité vient m’assener un coup en plein diaphragme. Un charme ineffable émane de sa personne, et tout ceci est renforcé par cette irrésistible envie que je m’interdis… Sa main balaye la mienne pour se saisir de mon masque. Je la vois se débarrasser de ce tissu d’infamie pour finalement regarder ma main… vide. Je ne sais pas quoi faire.

« Je ne sais pas quoi faire. Je n’ai même pas à être ici, à respirer le même air que toi. Il y a un jour encore, j’étais pris d’une folie meurtrière. »

Instinctivement je sentis mon pied faire un premier pas, puis un second. Emboitant une très courte démarche, je nous privais de la distance qui nous séparait. Je ne comprenais pas ce que je faisais. Mon regard aussi meurtri se plongea dans le sien. Aussi hypnotisant cela puisse paraitre, je tentais de conservais ce calme olympien dont j’ignorais la source.

« Je n’ai pas eu toute la vie pour réfléchir à ce que je veux faire et je ne l’aurai sans doute pas. »

Un ton pourtant calme, plein d’incertitude maintenant que je suis face à l’implacable cruauté de la vie. Ce sentiment de terreur que les gens ressentent au quotidien. Celui de n’être qu’une espèce dominée par la nature farceuse de la vie. Aussi mes lèvres pouvaient effleurer les siennes, je me rendis compte de cette proximité. Comme pris de panique, je reculais furtivement. Continuant de creuser la distance avec un regard apeuré, je ne comprenais pas. Je ne savais pas ce qui était en train de se passer putain. Il se passe quoi. Une intonation bien plus dynamique et douloureuse fut employée dans mes derniers propos.

« Cette ville est pourrie jusqu’à la moelle, je… j’vais me tirer d’ici, loin d’ici. Je ne sais même pas si je vais revenir, mais faut que je me casse… le plus vite possible. » Aide-moi, retiens moi, je vais partir.

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Dernière édition par Ben Reilly le Lun 26 Aoû - 17:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 20:56


“so, way down we go.” Ils se font face et c’est comme le monde n’existait plus. Soudain, les sirènes, les cris, les jappements sont réduits à une cacophonie lointaine, comme s’ils étaient isolé par une bulle protectrice qui maintenait l’équilibre entre les deux Araignées. Il y avait dans le regard de l’homme une détresse qu’elle ne pouvait tolérer, un s.o.s, une bouteille à la mer. C’est le poids de la culpabilité qui le fait plier, le poids de ses erreurs et de ses fautes qui l’enchaînent et l’emprisonnent dans une spirale infernale dont la seule issue pour lui n’était encore qu’un vaste projet inatteignable. L’émotion rend Jess impuissante, comme si elle retenait un hurlement au fond d’elle, un hurlement qui ne lui appartenait même pas, peut-être celui de l’homme en face d’elle, la jeune femme pouvait ressentir la douleur qui l’habitait comme si c’était la sienne. « J’ai tué des gens. Est-ce que tu penses que je suis un monstre ? » Ils avaient tous les deux été esclaves de la soif de sang, du désir de vengeance. Est-ce que cela les rendait indignes de vivre ? Est-ce que cela les condamnait ? Jessica se plaisait à croire qu’elle s’était rachetée, mais aux yeux du clone peut-être que cela ferait d’elle une raison de plus de disparaître car cette proximité inexplicable ne pourrait venir que du fait que leur âme était souillée par le sang et la rage.

Puis il s’approche d’elle, l’espace entre eux se réduit considérablement sans que cela ne soit réellement une gêne, comme si c’était naturel. Ses mots lui font l’effet de balles tirées à vue, ils sont aussi douloureux que si elle le avait prononcés elle-même. Pourtant, la brune souffle : « Peut-être, mais ce n’est pas trop tard. » Oh par pitié, il ne pouvait pas le penser, il ne pouvait pas l’imaginer vraiment. C’est comme s’il disait que sa vie était finie avant même qu’elle n’ai pu commencer, il était l’équivalent d’une toile vierge et il pouvait y tracer les lignes qu’il souhaitait. Jessica se le répétait en boucle dans sa tête : tout n’est pas perdu, tout n’est pas perdu… Si j’ai réussi à m’en sortir, tu peux le faire aussi. Nous sommes fait de la même matière. Nous sommes du même modèle. Il n’y avait plus de lui ou de elle, il n’y avait plus qu’eux et leur souffrance commune, leur libération du passé et leurs troubles semblables. Penchée ainsi au dessus d’elle, Jessica pouvait sentir le souffle de l’homme sur sa peau, leur proximité balayant avec elle tous les souvenirs des jours précédents et comme s’il s’en était rendu compte, il recule brusquement ; la bulle autour d’eux éclate, le monde lui revient comme une évidence.

Je ne sais même pas si je vais revenir, mais faut que je me casse… le plus vite possible.” La brune se fige, se tend, ses muscles se paralysent à ces mots comme si son instinct la protégeait de ce que cela impliquerait, des conséquences d’un départ. Il n’avait effectivement nulle part où aller, personne sur qui compter, aucune raison valable de revenir un jour. L’héroïne, plus que troublée par ces mots emprunts d’une panique palpable, se retrouve pour une rare fois privée de réponse. Ne pars pas. Je peux t’aider. Elle aurait voulu lui dire, elle aurait voulu insister, lui faire savoir qu’il avait une place dans cette ville et qu’il pouvait se reconstruire. Mais qui était-elle pour le lui demander ? Qu’étaient-ils ? Avait-elle seulement le droit de le vouloir ? Elle qui était l’incarnation même de la dépendance, elle avait de nombreuse fois plié bagage sans se retourner ; avait-elle le droit de lui en vouloir de faire de même pour se retrouver, se découvrir ? Luttant contre l’envie irrépressible de lui interdire un tel acte, la brune dit : « Tu es libre de quitter cette ville… C’est ton choix. » Oh comme c’était déchirant. Comme c’était vide de sens. « Mais tu n’as pas à être seul. Et si un jour tu en as besoin… Tu peux toujours compter sur moi. » Comme elle aurait souhaité le retenir, lui demander de ne pas lui infliger un tel supplice tant leur séparation physique affectait le lien qui les unissait. Reste, reste. Ne pars pas comme ça. Je pète les plombs. Mais l’Araignée eut un dernier espoir de lui faire changer d’avis : « Si jamais tu reviens… Si jamais tu as besoin de quelqu’un pour t’indiquer le chemin… Il te suffira de joindre l’agence de Jessica Drew. » Dévoiler ainsi son identité était peut-être l’erreur de débutante qu’elle ne pouvait s’autoriser à faire mais il fallait qu’il sache, qu’il puisse identifier quelqu’un sur qui se reposer si un jour sa quête venait à être un labyrinthe trop complexe. 

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 21:39



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

J’ai dis vouloir quitter cette ville, mais pour aller où ? Chercher encore dans les souvenirs de Peter pour me trouver un coin de paradis où les problèmes ricochent pour s’éloigner d’avantage de moi ? Contempler une vallée qui s'étend jusqu'aux plaines. Apercevoir un ruisseau qui s’écoule d’une source et le voir serpenter entre les buttes arrondies pour rejoindre une modeste colline qui se dresse alors abruptement. Je voyais… je voyais la partie inférieure recouverte d’arbres qui lui donnaient un air hirsute. Un endroit sain, loin de cette ville qui aimante les mauvaises ondes.

Où est-il allé à ce moment là de sa vie ? Un vieux souvenir dont il n’arriverait pas à distiller le moindre détail alors que j’y ai accès par le biais de flash. Je semblais être dans un rêve éveillé alors que ma volonté lançait de multiples appels à l’aide. Je voulais qu’elle m’aide, je voulais qu’elle… s’éloigne de moi. Je ne peux pas souhaiter l’aide d’une personne qui a reçu mes coups… Je l’ai blessé. Ce… cette connexion me fait sentir coupable de tout. Je n’ose même pas l’approcher, alors que l’envie décuple ce que je veux au plus profond de moi.

Mais je ne sais pas ce qu’il y aura au bout du chemin, sûrement quelque chose qu’elle regrettera. Elle n’oubliera sans doute jamais qu’elle s’est dressée entre moi et Peter et que moi… j’ai essayé de l’occire. Bordel, j’ai vraiment essayé de faire ça ? Je me suis risqué à ça ? Elle n’est pas un monstre, elle… a toute la bonté du monde en elle. Je l’affirme, malgré nos récents différents, j’en ai la ferme conviction. Ce n’est pas une question d’être un monstre ou non… À sa question, c’est un non significatif de la tête que je lui fis. La suite nous menait à mon départ de la ville comme convenu.

A ce moment où mes bras pendaient dans le vide, où mes talons flirtaient avec le vide conséquent du building sur lequel nous nous trouvions. Me laisser tomber et disparaitre sans savoir si je reviendrai, sans savoir si je reverrai ce visage qui m’obsède. Ou alors rester, et succomber en demeurant accompagné d’une crainte significative Jessica, Drew. Comme je m’en voulais de ne pas pouvoir lui donner la moindre information à mon sujet. Une frustration colossale noua un nœud dans mon estomac. Me tendant sa main louable je détournais le regard, ne pouvant assumer le poids de mes propos.

« … Ne me prends pas en pitié. »

Je n’avais d’autres choix, elle allait vouloir me retrouver… Elle ne devait pas se risquer à cela même si je voulais qu’elle le fasse. Fuis la, elle te suivra, là tu comprendras. Hein ? … Cette sphère d’intimité qui s’est formée autour de nous il y a quelques instants… N’était-ce pas enivrant ? Magique ? Comme si en l’espace de quelques secondes, mes maux s’étaient évaporés dans les mailles du filet du ciel. Est-ce que c’est bien de ressentir ça ? Est-ce que je devrais rester. Non. Je dois partir. Il faut que je… parte.  

« C’est facile à dire, mais t’as pas idée de la torture que c’est de trouver sa place dans un monde où tout le monde est spécial à sa façon… J’suis pas essentiel, j’aurai aimé l’être mais j’le suis pas ! »

Je me suis mis à paniquer, c’est bon c’est la merde. La voix tremble, je m’en veux. Je ne sais pas ce que j’ai à me reprocher mais je m’en veux. J’en veux à ma condition de putain de clone. J’ai du mal à respirer, ça se voit. La poitrine se gonfle d’air avec un rythme bien trop élevé. Les yeux bien plus brillants qu’il y a quelques minutes. J’en veux à Peter, j’en veux à Jessica, à Kaine, au monde entier !

« Vous savez qui vous êtes alors ne croyez pas que tout le monde est capable de renouveler ce putain d’exploit ! J’ai pas de parents, rien du tout ! Je n’ai rien du tout ! »

Je la pointais du doigt à ce moment précis. Comme s’il s’agissait de mes dernières paroles avant de quitter la ville mais j’étais tétanisé, paralysé par ce conglomérat de ressentis…  « Tu ne sais même pas comment m’aider… Alors pourquoi tu t’emmerderai… ? J’suis une victime d’un putain de psychopathe, c’est ça qui te fais de la peine ? » Je n’ai jamais voulu te faire le moindre mal… je l’ai fais. C’est trop tard. Je ne… je suis coupable de tout cette fois-ci. Pardonne moi Jessica. J’aurai voulu effacer le moindre de mes propos pour annihiler la distance entre nous à nouveau…

« Je ressens cette connexion aussi… Je ne sais pas ce qu’il se passe… J’ai jamais demandé à vivre tout ça, pourtant ce qu’il y a là… je ne sais pas si ça me veut du mal ou du bien… »

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Dernière édition par Ben Reilly le Lun 26 Aoû - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 22:45


“so, way down we go.” New-York était une ville sale, corrompue. Parfois, Jessica se surprenait à vouloir rentrer en Angleterre, juste pour y retrouver des sensations qu’elle avait connu par le passé, ce sentiment de sécurité enfantin, innocent, qui fait dire que nous sommes à la maison. Mais lui… Il n’avait pas le droit à ça. Il devait se construire sa propre maison, désormais. La détresse s’était muée en colère, la colère en rage, la rage contre le monde entier, contre son injustice profonde et brutale. La brune n’avait jamais eu l’intention de lui faire du mal, cependant il était si sensible retranché dans son calvaire qu’il en oubliait les véritables cibles de ses maux. … Ne me prends pas en pitié. Elle fronce les sourcils : «  Je n’ai pas pitié de toi.  » Ce n’était pas de la pitié, même si cela pouvait aisément être considéré comme tel. En réalité, elle se sentait responsable, suffisamment pour vouloir jouer son rôle dans sa quête d’identité. J’suis pas essentiel, j’aurai aimé l’être mais j’le suis pas ! Il n’avait pas tord sur ce point. L’explosion des mutants et autres surhumains avait rendu le monde incroyablement différent, mais pas dépourvu de place pour tout le monde ; il pouvait le penser, car il n’avait été créé que dans le seul but d’être la copie conforme d’un autre, mais désormais il n’en avait plus que les capacités. «  Tu n’es pas Peter.  »  s’acharne-t-elle froidement, ses mots tombent comme un couperet, comme une sentence. «  Tu n’es pas Peter. Tu n’as jamais été Peter, tu ne seras pas Peter. Tu ne voles la place de personne ! Tu as besoin de quelqu’un qui te donne des ordres pour donner un sens à ta vie ? Il n'y a que toi qui peut décider d'être essentiel ! »

Sa voix s’étouffe lorsqu’elle voit le jeune homme prit de panique, il respire comme s’il cherchait désespérément de l’air, la réalisation de son futur incertain, les événements des jours précédents… C’était trop pour un seul homme. Il la pointe du doigt, comme si elle était la représentation même de ce qui n’allait pas chez lui. Interloquée, Jess reste statique l’espace d’un instant, le temps qu’il finisse son monologue. Le regard appuyé, la brune rétorque : «  Tu n’es pas le seul à être perdu. Tu veux rester une victime toute ta vie ? Je ne crois pas, je ne pense pas que tu le sois.  » Secouant ses mèches sombres, l’héroïne surenchérit : «  Je saurais pas expliquer. D’habitude je fais un effet particulier sur les gens, ça fait partie de mes capacités. Mais toi…  » La brune soutient son regard, comme si elle lui avouait quelque chose sans le lui dire. Lui c’était différent. C’est comme s’il faisait partie d’elle, comme si le fait de partir lui aurait soustrait un membre, mais elle ne pouvait pas le lui avouer. «  Je sais pas ce que je dois en penser, je sais pas si je dois te laisser me fuir ou t’empêcher de partir. Mais une chose est certaine : je sais que tu te trompe sur toute la ligne.  » Puis finalement, ne laissant plus que son instinct s’exprimer, elle approche vive comme l’éclair sans lui laisser le temps de réfléchir, suffisamment pour pouvoir saisir la main qu’il a tendue vers elle. Ses doigts se glissent sur le costume de son vis-à-vis, elle lui saisit la main avec force. «  Je ne peux pas te dire qui tu dois être, ni par où commencer. Quand j’ai tout perdu, j’ai simplement décidé de me racheter auprès des personnes à qui j’ai causé du tord. Tu crois que j'avais quelqu'un pour me monter la voie ? Ce n'est pas en pleurnichant sur ton sort que tu vas t'en sortir.  » Quand elle s’assure qu’il la retient, Jessica plonge son regard dans le sien, elle sent le vide dans son dos et l’adrénaline monter dans sa poitrine. Puis, après ce qui semble une éternité, l’héroïne déclare finalement : «  Tu peux le faire seul, en partant maintenant et en en te retournant pas. Tu peux décider de ce que tu aimes et de ce que tu n’aimes pas, de ce que tu souhaites faire de tes capacités, du nom que tu souhaites porter.  » Et sur ces mots, elle se laisse basculer en arrière, ne se retenant que par la main tendue de son vis-à-vis : « Tu peux être ce que tu veux. Il faut juste que tu sois prêt à faire le grand saut. »

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyLun 5 Aoû - 23:39



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

Tu n’es pas Peter.

Bien dit, mais… je suis assez lucide que c’est grâce aux autres que l’on se construit. Il a toujours eu un entourage aimant lui permettant de s’élever pour être ce qu’il est aujourd’hui. Chaque personne dans New York, j’en donne ma main à couper, a pu avoir des repères quelconques pour se forger. Toi aussi. TOI AUSSI. Mais pas moi, je ne sais pas si j’ai la force de bouger la montagne la plus grande de mon esprit pour aller de l’avant. Arrêter une voiture à plus de cent kilomètres/heure me semblerait plus simple à côté de ce fardeau qu’est la quête d’identité. Je ne sais pas… Je ne sais … merde!

« Je ne sais pas ce dont j’ai besoin ! Je n’ai jamais eu le temps d’y réfléchir contrairement à vous tous ! »

Au fond de moi je le savais. Il était trop difficile pour moi de me l’avouer. Elle le savait elle, j’en étais convaincu… Personne n’est responsable. On est simplement acculés par ce monde et son inéluctable cruauté. Qu’est-ce que ça veut dire dans le fond… ? On doit avancer les bras ballants, le regard vide tout en hochant de la tête ? Merde c’est pas une vie ça, je pourrais me contenter de … l’écouter. Je pourrais boire ses paroles, méditer sur le moindre mot qui s’échappe d’entre ses lèvres enivrantes. Mes yeux se plissent légèrement, je sens une vague de reproches avec la volonté de me faire sortir de ce cocon.

Ce n’est pas comme si je me cachais derrière le carcan de la fierté. La blancheur immaculée de la peau de Jessica traduisait autant de sagesse ? Une sagesse obtenue au prix de nombreuses épreuves… douloureuses. Cela se ressent, un frisson glacial voyage entre chacun de mes muscles. Je réalise que cette sensation, je ne suis pas le seul à la ressentir. Non il y a bien quelque chose. Comment est-ce que tu le ressens Jessica ? Est-ce que ça te fais du bien ? Est-ce que tu voudrais que je me rapproche à nouveau ? Dis moi quelque chose, parles moi !

Je ne veux pas te fuir, ne dis pas ça… je n’en ai jamais eu l’envie, je n’ai jamais voulu te faire saigner et atteindre ton esprit en décidant de partir…  Lors de sa tirade, voilà que je cernais mieux ses intentions. Ma main dans la sienne, je sentais cette symbolique de protection qui nous unissait. Une bulle qui se forme à nouveau. A ce moment précis il ne s’agissait que de décision. Je ne veux pas partir, nos mains entrelacées sont des arguments assez solides pour que je reste. Mais… il faut. Je baissais alors les yeux, tournant la tête vers le vide, relevant le regard vers l’horizon. Là-bas, quelque part c’est ma destination. Un dilemme de taille s’impose alors, je finis par regarder Jessica à nouveau.

Je serrai alors sa main, un signe de possession, un refus de la quitter. Elle avait toutes les meilleures intentions du monde. Elle avait envie de m’aider, de me faire comprendre que je devais avancer de moi-même. Mon corps pouvait tomber dans le vide d’une seconde à l’autre. Effectuer le grand saut, comme elle disait. Mais … c’était impensable. Je n’y arrivais pas. Je n’en avais pas la force, l’envie… Ma première décision en tant qu’individu c’était ce soir. J’allais faire un choix, le premier choix de mon existence, de mon propre chef. Le libre arbitre, Jessica me l’avait redonné. C’était à moi de m’en saisir ou non. Je regarde nos mains puis Jessica, disparaissant dans ses iris. Je pousse alors un soupire prononcé.

« Tu as sans doute raison… Qu’est-ce que j’y peux de toute façon, le mal est fait.. Mais quoi que je fasse, je n’aurai sans doute de cesse de croire que ce monde n’est pas fait pour moi. » Pourtant… quelque chose me dit qu’il y a une lueur d’espoir… Mais comment le lui dire, comment l’affirmer ?

Faire un saut aussi grand que celui-ci pour me retrouver avec cette vague de responsabilité. C’est d’une grande puissance qu’émerge ces dernières… Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Hein ? Qui… qui a dit ça ? Pourtant j’attire Jessica vers moi, à nouveau c’est de par l’instinct que j’opère cette gestuelle. Nos lèvres n’ont pas le temps de s’effleurer que notre épiderme se caresse tendrement. Frisson particulier que je ne sais pas comment définir… Quelques secondes s’égrainent pour finalement la relâcher de toute étreinte… comme à contre-coeur. Je m’éloigne de quelques centimètres.

« Le monde a besoin de plus de personnes comme toi. Pas comme moi. Je ne sais pas ce que je deviendrai lorsque je vais quitter New York, mais je dois le faire… Je dois trouver des réponses… peu importe où je dois les chercher… Elles n’existent sans doute pas. Ou peut-être que si. C’est ce que je veux être, quelqu’un prêt à faire le grand saut quitte à s’écraser sur le sol. »

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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyMar 6 Aoû - 0:26


“so, way down we go.” Jessica sent le vent dans ses cheveux, elle sent son poids qui demande à se faire emporter par la gravité ; mais surtout, elle sent la poigne de l’homme face à elle qui l’empêche de tomber. Bien sûr, il devait savoir qu’il n’y avait aucune chance qu’elle se blesse, que l’héroïne aurait toujours le moyen de se rattraper ou tout simplement de s’envoler. Mais elle lui faisait confiance et c’était là tout l’intérêt du geste, la brune avait volontairement placé sa confiance en lui pour lui éviter une chute vertigineuse. « Fais moi confiance » réussit-elle à souffler, l’instant hors du temps liant les deux Araignées. Jess n’avait que peu de réponses à lui apporter puisqu’il devait mener son combat seul, un des rares que la plupart des surhumains devait affronter ; mais elle pouvait au moins lui faire comprendre que dans sa quête d’identité et de construction, il pouvait la compter parmi ses alliés.  Tu as sans doute raison… Qu’est-ce que j’y peux de toute façon, le mal est fait.. Mais quoi que je fasse, je n’aurai sans doute de cesse de croire que ce monde n’est pas fait pour moi. Un petit sourire nait sur les lippes de la jeune femme, sans être moqueur il n’en reste pas moins amusé : « Accepter les erreurs passées, c’est déjà faire un pas vers l’avant. » Elle secoue légèrement la tête, comme si elle était soudainement soulagée : « C’est bien, tu comprends vite, mais il faut t’expliquer longtemps. » Sur cette pique, l’Araignée reprend son sérieux : « Ce monde n’est pas fait pour les gens comme nous. Mais ils n’ont plus le choix, nous sommes là et ils devront faire avec… c’est valable pour toi aussi. »

Sur ces mots, l’homme tire d’un coup sec, la force qu’il y met projette Jessica en avant et vient briser une bonne fois pour toute la distance qui s’était installée entre eux. Le contact entre leurs deux corps rend la connexion qu’ils ressentaient encore plus évidente, comme si une force supérieure avait attendu cette action de leur part puis avant même qu’ils aient le temps d’y réfléchir, ce sont leurs lèvres qui s’effleurent dans une timidité et une maladresse inédite. Avait-il la moindre idée de la signification de ce qu’il faisait, ou était-ce comme un réflexe, une évidence, une mimique de ce que ses souvenirs corrompus lui suggéraient ? Pourtant cet instant volé ne dure que quelques secondes, comme s’il sortait tout droit d’une chimère et les revoilà séparés, comme des aimants qui ne faisaient que s’attirer puis se repousser. Un nouveau sourire naît sur le visage de Jess, plus timide cette fois : « C’était le premier choix de ta nouvelle vie ? » Elle secoue la tête dans un signe désapprobateur mais lourdement insisté, comme pour appuyer le sarcasme dans ses prochaines paroles : « Une terrible décision, vraiment. » Je ne sais pas ce que je deviendrai lorsque je vais quitter New York, mais je dois le faire… Je dois trouver des réponses… peu importe où je dois les chercher… L’Araignée acquiesce ces paroles, convaincue de faire le bon choix mais néanmoins un pincement au coeur la retient de le pousser une nouvelle fois vers les limites de la ville : « Tu n’es pas obligé de quitter New York tout de suite. Tu pourrais… Je sais pas, préparer ton départ ? Enfin, je veux dire... ne pas te précipiter. » Gratter du temps, toujours un peu plus de temps. Juste de quoi être sûre de pouvoir le retrouver en cas de besoin… De ne pas le lâcher dans la nature sans plan de secours, sans harnais de sécurité… Et peut-être aussi un peu pour comprendre d’où vient ce lien entre eux. Peut-être qu’il le sentira.

 
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Dernière édition par Jessica Drew le Ven 9 Aoû - 18:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyJeu 8 Aoû - 0:10



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

Faire confiance ? Je ne demande que ça, mais… à qui ? Comment ? C’est quoi faire confiance… c’est un sentiment beaucoup trop fragile, une décision bien trop compliquée à prendre quand on pense à toutes ces personnes qui se sont faites trahir. Pourtant, moi qui avance à reculons… je sens que je peux lui livrer cette dite confiance. Je peux lui offrir cela sans craindre le moindre dégât… Je ne peux… pas. J’ai subi la première trahison de mon existence. Comment est-ce que je dois réagir ? Comment devenir sage après ce genre d’événement ?

Rester cacher sous le rideau de l’impassibilité ? Je devais… créer mes propres principes. Quitte à passer outrageusement pour un homme bien trop strict envers lui même j’allais devoir me reconstruire. D’une façon ou d’une autre… Jessica a raison. Chialer sur mon sort ne changera rien. La réalité est là, aussi importante soit-elle, aussi douloureuse puisse t-elle être… il n’y a rien d’autre à faire que prendre du recul. Courir, sauter, et chercher les réponses. Faire mes choix, c’est par là que j’allais commencer tout ça. Et c’est en emboitant la décision que j’opérais ce premier choix. Tout aussi confus… je ne savais pas à ce moment s’il s’agissait de cette connexion ou… d’autre chose.

Quelque chose de voulu, de consentant. Tout ce que je sais c’est que j’en avais eu envie, mais je ne sais pas quel facteur m’a fait prendre cette décision.

« Le genre de choix que je ne regretterai pas. »

J’essayais de sourire, montrer cette réciprocité dans ce que je pensais voir d’elle. Maintenant je dois méditer sur ses propos. Sur ce monde qui n’est pas le notre mais qui nous a vu naitre. Peu importe la façon dont nous sommes nés, de façon naturelle ou pas, nous sommes là. C’est un fait. Je respire le même air qu’elle. Que tout ces habitants que l’on surplombe naturellement. Je me dis que j’avais peur d’échouer à être spécial, à être quelqu’un… Est-ce que Jessica est capable de m’accomplir ? De m’aider en tout cas ? C’est un grand saut comme elle l’a dit. Un saut dont j’ignore l’issue. J’ai peur.

Mais je retiens au moins une chose. La peur est une vipère. Je me disais que la vipère n'est pas plus rapide qu'un homme. Elle est forcément moins costaude, et à peine plus dangereuse, dans le fond son avantage se résumé en un mot: la peur. Elle est la seule différence entre la proie et son prédateur. Je me disais de supprimer la peur, de l'éradiquer comme ça aucun serpent ne me mordra. Je suis fasse à une vipère, je décide que la vipère est moins dangereuse que moi, la peur me quitte et je la supprime juste avant de renaître tout simplement.

Rester ici ? À New York ? Cette supplication, cet appel à rester auprès d’elle pouvait marcher. Elle serait la seule raison pour laquelle je resterai mais je dois partir … je ne veux pas. Je ne l’ai jamais souhaité. Jessica enlace ma main, assomme moi, garde moi, empêche moi de sauter de ce putain de toit. Respire respire. Inspire, expire. Je finis par me rapprocher de Jessica, abandonnant l’idée de partir ce soir. La proximité pouvait être rompu si nous annihilions les quelques centimètres restant mais je devais prononcer ces quelques mots :

« Et j’irai où ? Je n’ai jamais eu de toit à moi… »

Je ne savais pas si rester allait me permettre de prendre un recul nécessaire sur la situation. Tout était bien trop chaud pour l’heure pour que je me décide de rester indéfiniment. Je pouvais partir maintenant comme le lendemain, et pourtant j’ai décidé de m’éloigner du rebord. C’est bien pour une raison non ? Contempler son regard hypnotisant encore le temps de quelques minutes ? Ou lui faire comprendre que je resterai quelques temps ou… juste ce qu’il faut pour que je prenne une décision.

Dans tous les cas, je plierai bagage mais la connexion établie entre nous est bien trop intense. J’ai voulu la combattre mais j’ai été inéluctablement attiré vers elle avec la ferme envie de nous enfermer dans notre monde. Notre sphère d’intimité que rien ni personne ne pourrait éclater. C’est sa main que je saisis. Ma main valide vint se refermer sur le revers de la sienne. Je recule en l’amenant vers moi, vers le vide.

« Je me dis qu’il y a quelque chose de fort, quelque chose contre lequel je n’arrive pas à lutter. Je ne sais pas vers où ça nous dirige… Mais ça fait partie des choses que je veux savoir. Alors pour ce soir et les soirs à venir, fais ce grand saut avec moi. »

Disais-je en lui lâchant la main pour finalement me laisser tomber dans le vide, en l’invitant à faire de même. La destination ? Je l’ignore, je la suivrai si elle prend les devants… autrement je devrais m’éclipser. Mais elle viendra. Comment je le sais ? Parce que j’aurai emboité la marche pour nous guider si j’avais été à sa place.

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Dernière édition par Ben Reilly le Lun 26 Aoû - 17:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyVen 9 Aoû - 18:54


“so, way down we go.” Se construire son propre toit, avoir ses propres racines… Il s’agissait d’un long combat, quelque chose d’incroyablement humain mais dont les peines et les déceptions étaient plus que nombreuses sur le chemin. Jessica avait conscience du travail colossal que cela demanderait au jeune homme, du temps qu’il lui faudrait pour se forger une identité et une stabilité dans ce pays, si tant est qu’il reste ici car il semblait bien décidé à s’éloigner de ses démons américains. L’idée qu’il puisse quitter le territoire pinçait le coeur de l’Araignée mais elle n’était personne pour le convaincre de rester, après tout ils venaient de s’échanger des coups il y a à peine quelques heures. Pourtant, ils le sentaient tous les deux… Ce lien. Cette connexion inexplicable qu’il y avait eu dès le premier regard ; sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui les liait, ils n’en étaient pas moins les esclaves autant l’un que l’autre, faisant baisser leurs gardes respectives et leur accordant même un bref baiser comme pour sceller leur entente de manière tacite. Le genre de choix que je ne regretterai pas. Il tente de sourire sur ces mots, comme pour balayer de ses lippes la terrible gravité de la situation et la tension naissante entre eux. Ils étaient l’équivalent de deux ondes, parfaitement synchronisés ; en fait il n’avait pas besoin de parler, la brune était capable de comprendre ce que signifiait ses silences et ses hésitations, ses coups d’éclat et ses demi-sourires.

Finalement, Jess cède sous le poids de ces sentiments, incapable de feindre plus longtemps la sagesse ou même l’indifférence. Ce à quoi il répond avec beaucoup de franchise et de maturité : Et j’irai où ? Je n’ai jamais eu de toit à moi… La brune baisse les yeux, incapable de répliquer immédiatement. Rares étaient les fois où elle ouvrait sa porte, seuls Carol et Josh avait le privilège éternel de pouvoir considérer son appartement ou son cabinet comme leur seconde maison et actuellement, elle ne se sentait pas assez légitime pour proposer une telle alternative à son vis-à-vis. En le voyant se rapprocher du vide, non sans continuer de maintenir sa main, l’homme montre un nouveau visage, voire même une nouvelle facette. Enfin, après tous ces instants, Jess avait l’impression de voir une once d’espoir passer dans les yeux de son ancien ennemi. Alors pour ce soir et les soirs à venir, fais ce grand saut avec moi. Le coeur battant, leurs mains se séparent et l’homme plonge du toit. Plissant les yeux pour voir l’uniforme carmin se rattraper par une toile, un léger sourire éclot sur ses lippes et c’est sans une once d’inquiétude ni d’hésitation qu’elle avance vers le bord, le vent dégageant son visage et venant fouetter ses tempes, l’héroïne en fait de même et s’abandonne à la gravité, courant sur quelques mètres le long des vitres pour prendre de l’élan avant de se propulser vers l’avant et de se mettre à planer. Cette sensation était peut-être la meilleure qu’elle n’avait jamais ressentie, celle dont elle ne pourrait jamais se passer quoi qu’il advienne ; reprenant ses esprits après quelques mètres, le regard de Jess analyse les environs pour repérer le jeune homme dont les trajectoires correspondaient à la sienne. Suis-moi. Elle lui indiquerait le chemin pour cette nuit. S’il était prêt à la suivre, alors elle pouvait au moins essayer de lui faire confiance pour cette fois ; leur danse ne fait que devenir plus intense à mesure qu’ils traversent les rues de la ville qui ne dort jamais, les toiles devancent parfois la jeune femme qui s’élance de plus belle pour le rattraper. Jess observe son partenaire danser dans les airs et elle le sait, il ne peut pas détester son pouvoir ni ses capacités tant il se balance avec aisance et détermination. Sans se perdre de vue, les deux Araignées trouvent petit à petit le chemin jusqu’à la petite porte clamant avec fierté: ”Jessica Drew, détective privée”. Elle n’avait pas eu besoin de choisir entre son bureau et son appartement, ce dernier ayant pu être prit d’assaut par ses amis lors de son absence, elle ne souhaitait imposer la présence de personne à son invité.

Pourtant, il n’était pas question de rentrer ainsi, d’autant plus qu’ils étaient privés de leurs masques et pouvaient ainsi prendre le risque d’être repérés, ce qu’il n’avait peut-être pas encore envie de faire. Lui faisant signe de monter sur le toit, les deux héros prirent l’entrée de service, cachée derrière les blocs pâles, ruinés par le soleil et les intempéries. Traversant le couloir, Jessica s’assure qu’ils sont seuls, faisant rempart de son corps à chaque fois qu’elle pense croiser la route d’un voisin. Puis une fois face à la porte de son cabinet, elle ferme derrière eux, leur laissant l’intimité nécessaire pour relâcher la pression. La pièce était ridiculement petite et comptait un canapé rapiécé, un bureau couvert de feuilles et de photos (dont celles de l’homme présent sur les lieux). Une tasse de café froid trônait à côté des papiers et des courriers non ouverts. Les deux autres pièces étaient en réalité une minuscule salle d’eau et ce qui ressemblait à un débarras des anciens dossiers de la détective… Ainsi que quelques affaires de rechange. Faisant volte face vers son invité, Jess se décide à engager la conversation : « Ce n’est pas du grand luxe mais c’est tout ce que je peux t’offrir pour le moment. » Retirant ses gants, Jessica fit un rapide état des lieux de ses phalanges rougies par les coups. S’assurant qu’elle n’avait rien de cassé, elle observe de haut en bas le jeune homme : « Je suppose que tu voudras te changer ? J’ai peut-être quelque chose pour toi. On pourra se débarrasser de ce truc après, je suis sûre qu'un fanboy en fera bon usage. » Nombreuses étaient les affaires trouvées et les anciens indices que la détective avaient réunis ici : il n’y avait pas de doute quant au fait qu’ils pouvaient parfaitement trouver de quoi se débarrasser de ce foutu costume, derrière rempart pour sa libération définitive de l’identité de Peter Parker. « Je vais voir dans le débarras. Tu peux t’installer où tu veux, fais comme chez toi. » Oups.

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyVen 9 Aoû - 20:10



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

Quand est-ce que le matin arrivera ? Pour le moment, il n’y a qu’une lune dans le ciel. Je sais bien que dans des villes reculées, d’autres assurément doivent contempler cette lune. Qui jamais quel veilleur ne revendique la nuit, quand le vent de la ville slide sur ton visage, que la pollution sonore fait frémir le cœur des urbains… La ville qui ne dort jamais parait-il. Je ne pouvais décemment pas me laisser tomber, d’un seul coup je tissais une toile sur la façade d’un mur pour me hisser dans les hauteurs une nouvelle fois après avoir tiré un coup sec.

Ce grand saut, je l’ai exécuté et Jessica m’aura suivi dans cette danse de l’air. Une fois que je l’ai eu en vue, un soupire de satisfaction s’extirpa de mes lèvres. Comme rassuré, j’espérais qu’elle fasse ce choix. Je le savais, me laissant retomber comme un boulet de canon, je la laissais me dépasser. Atterrissant sur le toit d’un camion, je me suis mis à courir à grande vitesse pour ensuite m’élancer à nouveau dans les airs, d’un bond d’une douzaine de mètres. pour me retrouver sur le bord d’un toit et sauter à nouveau.

Tu es libre, vous êtes libres.

C’est vrai que … je me sens étrangement bien. Je suis un autre homme. Quelle étrange sensation, je n’éprouve quasiment aucune peur et je vois tout avec acuité… ! Je crois que je suis prêt à accepter l’issue de cette nouvelle ville, quelle qu’elle soit. Personne n’est responsable de moi et n’aura à l’être. On est tous acculés par le destin à un moment donné de notre vie et… on doit faire face. Ça doit être ça, la vie. Cruelle mais elle sait récompensée. Je regardais Jessica, avec un air que je ne pouvais qualifier. Elle m’obsédait, peu importe ce que je pouvais faire, elle restait dans mes pensées.

Son visage était imprimé dans mon esprit, je ne voulais pas l’effacer. Tisser une toile pour me balancer, esquiver quelques obstacles par le biais d’acrobaties pour ensuite reprendre une course plus lisse. C’est dans une dernière action que nous nous retrouvions sur le toit du lieu-dit. Me redressant alors, je repris mon souffle calmement, n’étant pas spécialement épuisé, j’ai l’habitude de me balancer avec mon masque… Mais maintenant qu’il est déchiré et jeté (je ne lui en tiendrai pas rigueur), autant se faire à l’idée. Emboitant la marche, c’est au fil des secondes que l’on intégrait ce lieu. Un cabinet ?  Regardant autour de moi avec attention, j’essayais de discerner le moindre détail.

« Tu m’aides déjà énormément ne te justifie pas aha. »

Ai-je dis en continuant de regarder ce qui nous entourait. Elle semblait être méticuleuse, du genre à avoir son organisation pour aller d’un point A à un B en une fraction de seconde. Cet endroit, je le sentais, son parfum y circulait et mes sens s’éveillèrent alors à cette sensation. Je m’ouvrais alors à … non. Cesse. Regardant mon costume alors, je finis par me retourner vers elle avec un semblant de sourire. Sans doute un des rares que nous avions pu nous échanger cette nuit. Les débuts d’une grande série me dictait mon instinct.

« Pour s’en servir comme paillasson sans doute ? Qui sait. »

Je tentais une phrase imprégnée de sarcasme et de second degré mais j’avais beaucoup de mal avec l’humour. Enfin non, mais si… J’essayais de m’ouvrir à leurs habitudes, ce qui était déjà assez compliqué en soit. Je ne veux pas que mes réactions paraissent mécaniques, je veux tout simplement qu’elles paraissent et qu’elles soient sincères. Lorsqu’elle s’éclipsa, j’acquiesçai de la tête pour lui livrer une réponse. Détachant alors ma ceinture et mes lances-toiles, je laissais ces derniers sur le canapé. Enlevant mes bottes en m’asseyant sur le rebord du canapé, je tentais douloureusement d’enlever mon haut.  Me redressant alors je remarquais la présence d’un dossier.

Tant il y en avait, celui-ci aiguisa mon intérêt de par ce bord de feuille qui dépassait avec… moi en photo dessus. Fronçant légèrement les sourcils, je lançais un regard méfiant dans la direction du dit débarras pour ensuite lire à grande vitesse le contenu du dossier. Du moins ce que je pouvais. Non, je n’avais aucune raison de me méfier de Jessica. Il n’a jamais été question qu’elle me manipule. Elle a fait tout ça pour moi. Les lèvres entrouvertes, j’essayais de réaliser l’ampleur de la situation. Elle s’est démenée comme une grande malade… Juste pour… que j’apprenne la vérité ? Refermant donc le dossier en même temps qu’une expiration assez forte pour être perçue par Jessica.

Levant le regard, je passais une main sur mon visage, traversant ensuite mon cuir chevelu. Je finis par prendre le dossier et marcher quelques mètres jusqu’à Jessica qui venait de se manifester à nouveau dans la pièce principale. Levant le dossier je finis par prendre la parole. « T’as fais quelque chose de fort là. T’as fais ce qu’aucun autre aurait fait. » Je libérais un ricanement nerveux, réalisant tout ce qu’elle a dû se taper pour en arriver à là. Je ne sais pas d’où vient cette connexion mais encore une fois j’ai envie d’y céder. Les battements de cœur se succèdent, et j’ai l’impression que ça me colle à la peau. Cette sensation libératrice et destructrice est sur moi, je ne peux pas la désarçonner même avec les ruades les plus fougueuses pour la simple et bonne raison que… je ne le souhaite pas. Je baisse le dossier alors en m’approchant de la femme-araignée.

« Tu as fais tout ce travail pour m’enlever les chaînes que l’ont m’as mis aux pieds dés la naissance… Tu as rassemblé autant d'informations ? Tu es un sacré numéro, Jessica. » Merci, mille merci.

Si les mots ne suffisent pas pour te dire à quel point je te suis reconnaissant alors les gestes le seront sans doute d’avantage. Les yeux clos, et d’une façon on ne peut plus franche, je pris possession une ultime fois de ses lèvres. Je ne sais pas à quoi je pensais en faisant cela, l’envie de ressentir ça à nouveau m’obsédait. Comment nier ce qu’il y avait ? Pourquoi l’expliquer ? Je suis effrayé de céder à cette tentation, et pourtant je le fais, avec un cœur dont les battements rappellent les cloches du Gion Soja, faisant écho à l’impernanence de toute chose. Comme un rêve dans une nuit de printemps, l’instant vif d’un rêve éveillé qui au final… devient réalité dans les bras de la femme qui m’obsède.

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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyVen 9 Aoû - 21:14


“so, way down we go.” Alors que la jeune femme fait un saut jusqu’au débarras, elle se sent un peu coupable de le laisser ainsi dans un lieu aussi emprunt d’histoire de vies. Le bureau de Jess était parsemé d’affaires mêlant des gens à d’autres gens, des affaires parfois triviales mais souvent déchirantes. Entre disparitions et adultères, il y avait parfois aussi de belles surprises concernant des mutants et autres surhumains… Fouillant dans ses cartons, elle est frappée par l’information bête, stupide qu’elle y avait laissé le dossier complet sur le Chacal et sur donc sur les origines du jeune homme. Si maintenant il savait parfaitement à quoi s’en tenir, ce n’était pas forcément nécessaire de le lui mettre sous le nez ainsi. Jessica réussit à dégoter un t-shirt beaucoup trop grand pour elle mais qui devrait sans doute aller au jeune homme et un pantalon de survêtement. Ce n’était pas grand chose mais voilà, elle n’aurait pas plus à lui offrir et de toute façon ce n’est pas comme s’il avait le choix. S’il était parti, qu’aurait-il fait ? Se serait-il résolu à voler de quoi passer inaperçu ? Où aurait-il trouvé refuge ? Tout compte fait, l’héroïne avait fait le bon choix en le ramenant ici ; elle se sentait responsable de cet homme à qui elle avait révélé son origine et par cela même elle endossait le rôle de son ange gardien jusqu’à ce qu’il n’ai plus besoin d’elle.

Mais après tout, la laisserait-il une fois prêt à voler de ses propres ailes ? Le lien entre eux faisait espérer Jessica que ce ne soit pas le cas, pourtant il y avait une infime possibilité pour qu’il se volatilise en laissant derrière lui ce chapitre de sa vie pour mieux la construire ailleurs. Non, Jess. Ne pense pas à ça. Tu n’as pas le droit de penser ça, c’est ridicule, précipité, c’est… Complètement inexplicable, irresponsable. N’importe qui peut te le dire, tu fais n’importe quoi. Ne flanche pas pour un gamin… Tu aurais trop à perdre. « Voilà, j’ai trouvé quelque chose, tu peux… » Sortant du débarras avec les bouts de tissus, la jeune femme fit quelques pas en direction de l’homme qui se tenait devant son bureau. Eh merde… Avait-il vu ? Après tout c’était de sa faute, elle n’avait même pas prit le soin de cacher ses papiers. T’as fais quelque chose de fort là. T’as fais ce qu’aucun autre aurait fait. Il a un ricanement et Jessica hausse les épaules de manière faussement désinvolte comme pour se débarrasser de l’espèce de reconnaissance qu’il abattait sur elle. « J’ai fais ce que j’avais à faire. » Cette histoire avait prit l’héroïne aux tripes, de manière viscérale elle s’était sentie obligée de plancher sur cette affaire, quand bien même les heures de sommeil venaient à manquer.  Il approche et de nouveau, le monde n’existe plus, l’Araignée est happée par sa présence comme si elle était aspirée dans un vortex. Tu as rassemblé autant d'informations ? Tu es un sacré numéro, Jessica. Un ange passe tandis que la jeune femme rassemble ses pensées, elle plonge son regard dans celui de l’homme : « J’aurais aimé qu’on fasse la même chose pour moi lorsque j’en avais besoin. » Une nouvelle fois, elle tente de lui faire comprendre qu’il passe par une étape de sa vie qu’elle avait un jour traversé également.

Sa présence l’enivrait d’une manière inédite, les battements de son palpitant parfaitement au rythme du sien qu’elle pouvait sentir tant ils étaient proches. Puis, de nouveau poussée par cette sensation inexplicable, il se penche pour lui voler un nouveau baiser, la chair de poule vient tendre sa peau et Jess qui avait encore un peu de retenue finit par abandonner la bataille, laissant choir les vêtements qu’elle venait de récupérer pour son invité. Les deux araignées se tenaient désormais au plus proche, devant le bureau de la jeune femme et le baiser… Eh bien il y avait quelque chose de différent, de plus intense. Sentant sa tête tourner face à tant d’émotion, tant qu’elle aurait pu s’effondrer sur le sol, Jess fit un pas vers le bureau avant qu’ils soient soutenus par un meuble, elle lui rendait son baiser passant ses bras autour de ses épaules et s’y raccrochant comme une bouée de sauvetage. Puis après quelques instant, elles vint séparer leurs lèvres, reprenant son souffle qui venait à lui manquer. Une de ses mains fut de nouveau libre et elle vient se saisir du tissu qui enveloppe encore l’homme : « Tu… devrais t’en débarrasser. » Ce n’était pas une invitation, du moins pas directe mais l’atmosphère et leur proximité ne laissait plus de place à une réflexion logique. « Je n'ai jamais aimé cette combinaison de toute manière... »  Jessica se surprit à ressentir du désir pour un homme dont elle ne connaissait pas le nom, et plutôt que d’y céder directement, elle prenait plusieurs virages pour s’empêcher de céder à la tentation.  

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptySam 10 Aoû - 1:02



so way down we go

jess & ben

◊ ◊ ◊

Mon expérience dans ce monde ne me permet pas d’affirmer avec conviction que la bonté est omniprésente. Et je pense dans un sens qu’il serait dommage que ce soit le cas. La partie naïve de ma personne aimerait y croire, et l’autre… se dit qu’il doit y avoir un équilibre. Jessica a un bagage derrière elle, un vécu qui lui permet d’adopter de nombreuses façons d’être. Ça se voit, ça se ressent… Et avec moi elle estime avoir fais ce qu’elle devait. L’aurait-elle fait pour une autre personne ? Sans doute. Et dans un sens, je me maudissais presque de n’avoir pas été présent à ce moment là de sa vie. Mais je ne pouvais pas.

La réalité te rappelle que le mal est fait et que le présent doit te permettre de forger un pont vers l’avenir. Plus je pense à ce dossier, plus je réalise l’importance qu’elle a apporté à cette affaire. Je crois qu’à partir de ce moment précis, je me suis sentis spécial. Pas pour le monde, pas pour ceux dans le besoin, mais pour celle qui a descellé en moi quelque chose. C’est sûrement ça ce que je recherche ? Je ne peux absolument rien affirmer. Pourtant tout semble écrit, comme si je n’avais juste à repasser mon stylo sur les formes des lettres. Alors que dans un moment, un bref instant, tout bruit parasite se dissipa. Comme un bourdonnement colossal dans mes oreilles.

La seule chose que je pouvais entendre était le battement titanesque de nos cœurs à l’unisson. Le même rythme, une poésie qui glace les pensées, qui gèle l’instant présent. Un rythme tout aussi endiablé que grandiloquent. Sans orgueil, dans un calme des plus olympiens, ce sont nos lèvres qui trouvèrent une raison d’être avec une certaine passion. La sensation naissante envoie une décharge émotionnelle au moindre de mes muscles. C’est à la fois une découverte et quelque chose que je pensais avoir déjà vécu… Sûrement à cause des souvenirs de Peter. Là, il s’agissait comme de mon moment. C’était à moi de faire ma vie, mes choix, ne pas regretter ces derniers.

Alors que ses bras se nouaient autour de mon cou, mes mains voyagèrent le long de son corps jusqu’à s’imposer sur sa taille. Cette étreinte sensuelle prit fin le temps d’un échange de regard et de quelques mots. Déjà découvert du haut de mon costume, seul le bas persistait comme obstacle. Respirant profondément, je tentais de me maitriser, de saisir chacun de ses mots pour effectuer chacune des actions en conséquence. Que je m’abandonne dans son regard, maintenant un court silence. Je me vois, je nous vois, ce que l’on vit. Ici, il n’y a que nous à ce moment là. Ma main sur la sienne, je lui ôtais cette dernière du tissu pour qu’elle n’ai pas à faire la moindre chose.

L’action fut opérée avec une lenteur prononcée, pourquoi presser les événements ? La nuit était de notre côté, nous surplombait et nous maintenait hors du temps à ce moment précis. « Il faut mettre ça hors de ta vue dans ce cas. » Je crois que j’arrivais à m’adapter à la situation. Je ne pouvais cacher les hématomes sur mon corps, les blessures sur mes bras, tandis que je descendis ce qu’il me restait de ma combinaison. Un boxer, voilà ce qui me restait. Je n’aimais pas cette situation où je demeurais le seule à être dans l’arène. J’allais emporter Jessica dans la mêlée, ce pourquoi je pris la parole une seconde fois.

« Par contre, il faut absolument faire quelque chose pour toi. Et puis… »

Mes muscles se contractant, je repris un brin d’assurance pour m’élancer contre elle une nouvelle fois. Hypnotique regard, je ferme les yeux pour ne plus laisser le silence dominer l’atmosphère. Aussi désirée que redoutée, mes mains se saisir de son costume. Dans un excès fougueux, je laissais presque involontairement ma force enlacer mon action. De ce geste sans doute brusque, je me suis surpris à lui arracher sa tenue, et pourtant, je ne me voyais pas m’arrêter tandis qu’au même moment, c’est un baiser qui ne manifesta. Je ne pouvais pas m’éloigner d’elle, aimanté, obsédé par ce que m’apporte cette dépendance, cette proximité.

Ne t’éloigne pas, ne pars pas, reste.

La crainte de faire le moindre faux pas était présente, mais je continuais en élevant Jessica pour la plaquer sur le bureau, l’allongeant sans doute un peu trop brutalement. Un craquement assourdissant eu lieu, mais le bois ne céda pas. Marquant une rupture dans le baiser, je trouvais enfin le moyen de finir ma précédente phrase. « … ce bureau fait un peu obstacle…. » Un sourire doué de malice, un regard plissé traduisant un désir profond pour la personne qui m’accompagnait ce soir. Et la vie de cette soirée se détachait sur le fond immuable du chant de la ville. Bercés par la chaire dont la température augmentait.

Rien, rien ne nous arrêtera. Mes lèvres effleurant les siennes sans m’en emparer, pas cette fois. Nos souffles s’entremêlaient dans une chaleureuse danse invisible. Mon visage se déporta légèrement sur le côté tandis que mes lèvres s’apposèrent sur son cou, ma poitrine contre la sienne. Une main se guida dans sa cascade ébène, s’y perdant avec la douceur d’une goutte de pluie coulant légèrement, presque gracieusement même. Une myriade de baisers furent alors apposés sur sa chaire, humant son parfum. Trouvant tout de même le moyen de chuchoter quelques mots.

« Je n’aime pas spécialement ta tenue non plus… »

Nous avions partagé les coups, et maintenant nos corps et l’esprit…

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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyMer 14 Aoû - 18:48


“so, way down we go.” Les gestes de l’homme se firent maladroits après le baiser, un peu comme s’il redécouvrait toute les sensations qu’une telle proximité pouvait apporter ; mais rien ne pouvait les tromper, elle voyait ses pupilles se dilater, sa respiration se faire plus haletante et elle le suivait des ces démonstrations. Probablement que ses propres phéromones devaient être en délire, si ça se trouve les voisins s’en donneraient à coeur joie tant cela devait bombarder les murs…  Il faut mettre ça hors de ta vue dans ce cas. Il est lent, le temps s’étire de nouveau alors que Jess n’a qu’une envie, c’est de consommer son désir immédiatement, elle n’avait pas l’habitude de devoir patienter pour ce genre de besognes et de toute façon elle était suffisamment impatiente en temps normal pour expliquer ce besoin furieux, cette envie sourde qui la prenait dans ses tripes.  Sa langue finit par se délier, oubliant la fièvre qui prend possession d’elle à cet instant : « J’ai besoin de te guider ?  » 

Joueurs, taquins, ils échangent des sous-entendus et autres petites piques pour pimenter l’expérience, soudainement aussi intéressante que les coups qu’ils avaient échangé précédemment. « Je crois qu’elle ne me servira plus désormais.  » Leurs costumes sont abandonnées sur le sol, mélange de tissu rouge, jaune et bleu qui n’avait plus de sens, ils disparaissent sous le bureau d’un petit coup de pied comme pour en effacer la signification. Sa tête vacille, le sol tournant et virant sous ses pieds dès qu’elle fermait les yeux ; la brune vint remonter sa main jusqu’à la nuque de son partenaire puis la fit glisser jusqu’à sa hanche, sa peau électrique sous le bout de ses doigts. La douceur chaude de ses lèvres dans son cou la fit grogner et le ramener encore plus proche d’elle, fiévreuse, passionnée, addict et furieuse d’avoir pu essayer de se persuader qu’elle ne le désirait pas. Le contact du bois sur la peau de l’Araignée lui donne la chair de poule, son balancement contre le meuble envoie valser les papiers, la tasse perdue vient s’écraser au sol, répandant le liquide sombre et froid entre les dalles, imprégnant le papier et les photos qui constituaient le dossier de sa dernière enquête pour l’assombrir. Sans la débâcle, elle vient se débarrasser de ce qui la gêne encore pour pouvoir lui faire profiter de la vue. Son cœur cogne dans sa poitrine comme des explosions à répétition, et le feu qui se propage entre ses cuisses devient si intenable qu'elle a l'impression qu'il pourrait lui demander n'importe quoi qu'elle ne pourrait refuser. 

Jess sent le bureau craquer sous leurs poids mais elle s’en fiche, ses jambes viennent emprisonner le bassin de son partenaire contre le sien, le feu dans ses reins s’intensifiant à mesure que leur peau est en contact, elle laisse ses lèvres glisser sur la moindre parcelle de peau qui est à sa hauteur, Jess mentirait si elle osait prétendre que le spectacle ne lui plaisait pas, tant son aventure lui fait parcourir des déserts de chair tendues par les muscles malgré les ecchymoses. Tout est animal, instinctif, viscéral ; l’héroïne découvre un nouvel aspect de l’homme alors qu’il prend de l’assurance, que son sourire se fait malicieux, que ses yeux ne puissent plus mentir sur ses intentions ; un éclair de défi passe dans les iris émeraudes de l’Araignée alors qu’elle réussit à se saisir du dernier bout d’étoffe qui cache encore la nudité de l’homme puis avant de se décider, elle s’assure tout de même : « J’ai le droit ? » Après cela, ils ne pourraient plus revenir en arrière, Jess savait ce qu’elle voulait mais c’était à lui de prendre la décision.  

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptyVen 16 Aoû - 0:40

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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptySam 31 Aoû - 11:08


“so, way down we go.” Souffles jumeaux, le cœur palpitant au rythme frénétique de leurs caresses, abandon sur ce qu’avaient été incapables de décrire les mots, infinie délicatesse. Les doigts courent sur le désert immense de leurs peaux quand finalement vient l’union, sentiment nouveau empli de passion. Jess s’abandonne aux sensations, à la découverte, elle en oublie toute la tension et la frustration de l’attente présente et laisse le plaisir prendre le pas sur ce qui les entoure, totalement indifférente. Il n’y avait plus que deux corps se donnant l’un à l’autre, plongeant dans les affres du désir qu’ils étaient incapables d’expliquer, comme le lien qui les unissait. L’Araignée sent le bois dans son dos craquer et lâcher au rythme des coups de rein, si bien qu’en un éclair et d’un simple accord tacite, avant qu’il ne s’effondre sous leur poids et l’absence de ménagement dans leurs ébats, les deux decident de s’envoler vers le plafond où leurs capacités trouvent une nouvelle utilité. Défiant désormais les lois de la physique, ils n’en demeurent pas moins des amants et sans soucier plus longtemps du cadavre boisés sous eux, ils reprennent leur danse intime. Quand les soupirs ne suffisent plus, la brune manifeste par des gémissements au rythme de la houle sensuelle qu’ils partagent, offrant ainsi par la même occasion l’opportunité aux voisins d’identifier l’activité qui se déroulent sous leurs pieds. Une chose était néanmoins sûre : ils n’étaient pas prêts de laisser quoi que ce soit les arrêter.

Lorsque Jess ouvrit les yeux, la première chose qui la frappe est le silence qui glace la pièce. Même le bruit assourdissant de la ville en toile de fond ne réussit pas à effacer le sentiment de malaise qui la prend aux tripes. C’est sur le canapé qu’elle comprend être allongée et lorsqu’elle se redresse elle trouve une veste qui recouvre sa nudité. Une rapide analyse des lieux lui fait comprendre sans mal qu’elle est seule, bien que son esprit tente de se persuader du contraire. Prise de panique involontaire, la brune se redresse, l’esprit encore embrumé de la veille tant cela avait semblé irréel et naturel ; les débris de son bureau sont néanmoins là pour attester de la réalité des faits, et c’est quand elle se rend compte de l’absence de toute trace de son partenaire que son estomac semble se nouer. Ses yeux sont attirés inexorablement vers une simple feuille où est griffonné quelques mots qui ne réussiraient pas à apaiser ses maux de cœur, car immédiatement, la colère prend le pas sur tout le reste comme frappée par le retour à la réalité alors qu’elle arrache le bout de son âme symbolisé par cette missive accrochée et laissée pour compte par le fuyard qu’était l’homme qu’elle avait accueilli pour la nuit.   

 
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MessageSujet: Re: so, way down we go (flashback/benjess)   so, way down we go (flashback/benjess) EmptySam 31 Aoû - 13:10

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