rains of manhattan • ft. wilson.

rains of manhattan

scarlet-spider & kingpin

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Le souffle court, les pensées qui s’entremêlent tandis qu’une haine innommable se concentre au cœur de mon estomac. Je pourrais perdre le contrôle à tout moment mais j’ai décidé de porter mon attention sur autre chose. L’envol tumultueux des oiseaux de la ville me donnait envie de m’abandonner dans les airs, et me laisser retomber comme une pierre. Répondre aux lois de la physique et m’écraser sur le sol. Mais rien ne me dit que je ne survivrai pas. Mon corps, mon esprit, mes pensées… tout est artificiel, tout est fait pour paraitre normal alors que je ne suis que factice.

Je pensais pouvoir faire en sorte de revenir avec des réponses et être quelqu’un de plus accompli, mais belle utopie… Tout ce qui m’importait, c’était de la revoir mais quand je vois le merdier dans lequel je me suis foutu… Autant m’abandonner à la colère. Ou alors à ce que je sais faire le mieux, casser des bouches et coffrer l’engagé baleine. J’ai longuement enquêté, suivi les pistes dans les souvenirs de Peter… Et aujourd’hui j’ai la conviction que je pourrais faire quelque chose. Alors suivant l’heure, son rendez-vous allait avoir lieu sous peu.

Il est très rare qu’il se présente de lui-même sur place mais cette transaction est assez importante, alors il devra se manifester. Ne perdant alors pas de temps, j’enfilais mon masque pour ensuite me redresser. Tout le district s’offrait à moi, cette vue imprenable, et voilà que je me mêle à cette solution sonore en sautant de mon building. Me laissant plonger dans le vide, je finis par remonter après un bref balancement de toile habile. Le saut périlleux avant vient ajouter une forme d’aérodynamisme. Les acrobaties se ponctuent, les balancements de toiles s’enchainent jusqu’au lieu dit. Un chantier abandonné à l’extrémité de Manhattan. Un coin parfait qui n’est occupé que par Fisk.

Atterrissant sur la grue qui surplombait le chantier, j’avais une vue d’ensemble. Des hommes armés déjà présents, sûrement ceux qui attendent Fisk. Je m’enlise dans un silence des plus persévérants tandis que mon niveau de concentration atteint des niveaux olympiens. Plissant légèrement les yeux, je remarque que des voitures s’invitent sur le chantier. Trois voitures. Est-ce que… Oui, oui… oui ! C’est lui. Je remarquais la masse imposante sortir de la voiture. Un soupire de satisfaction eu alors lieu. Me craquant les phalanges avec un air décidé, je m’imprégnais de courage.

Me redressant une nouvelle fois, j’avançais lentement le long de la grue jusqu’à me laisser tomber lourdement. Durant la chute je pris soin de tisser une toile sur la grue pour provoquer un balancement de dernière minute. Durant ce balancement, je balayais de mes jambes trois hommes de main de Fisk. Ces derniers fauchés se retrouvèrent sans doute avec les cotes brisées… ils se retrouvèrent à plusieurs mètres. J’étais à découvert, mais le chantier jouait en ma faveur et de loin. A quelques mètres devant moi, la cible principale. L’homme à abattre… ou du moins à battre.

« Qu’est-ce qu’on a là un p’tit comique ? Le prends pas mal Fisk, mais j’suis pas Spider-Man. Moi je compte te briser les os, et avec un peu de chance t’auras la souplesse nécessaire pour ramasser le savon sous les douches. »

(c) oxymort

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La présence du Kingpin sur le terrain est d'une rareté extrême, il a pour habitude de diriger les choses depuis le haut de sa tour et envoyer ses hommes les plus fidèles se charger des transactions. Que deviendrait son image d'homme d'affaires honnête et respectable si on le voyait aux côtés des bandits de cette ville ? Non. Fisk est bien plus ingénieux que ça, il assure ses arrières d'une main de maître et ne compte pas entacher sa couverture malgré les nombreuses tentatives de ses ennemis. Spider-Man et toute sa petite bande de tisseurs de toiles, Daredevil, le Punisher et il en passe. Personne ne viendra à bout de son cerveau criminel, son expérience au sein du monde criminel faisant de lui l'une des grosses têtes du milieu. Mais parfois le destin en décide autrement, il n'a pas eu d'autres choix que de se rendre lui-même sur le terrain accompagné de plusieurs de ses hommes.

Le lieu du rendez-vous se trouve au milieu d'un chantier en construction que Fisk finance afin de créer un nouvel hôpital pour pouvoir subvenir à des soins plus poussés. N'es-ce pas là un geste honorable ? Ou tout simplement un moyen de pouvoir exploiter certain cobaye ? Tout est encore flou pour la population se contentant de gober tout ce qu'il raconte aux médias. New-York est envahit par des pseudos super-héros, ils ne peuvent continuer sans en payer le prix et Fisk n'est pas du genre à vouloir partager ce qui est à lui.

¤ Il est interdit de tuer qui que ce soit, ce serait vraiment dommage que les médias viennent fourrer leur nez sur le chantier pour y voir une tuerie. Mais attendez-vous à recevoir de la visite.

Tout est une question d'habitude. Lorsqu'il met le nez dehors, le moindre de ses faits et gestes attire l'attention des super-héros de cette ville et principalement Spider-Man qui cherche plus que tout à l'envoyer derrière les barreaux. Mais il prévoit les choses, il est hors de question pour lui de se faire avoir comme un débutant. Il est le Caïd et personne ne peut l'avoir aussi facilement.

Vêtu d'un costume noir trois pièces, Fisk sortit de la voiture aux côtés de trois de ses hommes tandis que d'autres hommes attendaient sagement. Bien. Il sont là. Dépassant de plusieurs têtes les hommes présents, Fisk réajusta correctement son costume au moment où....

Sourire aux coin des lèvres, il n'en attendait pas moins même si il semblait assez surpris de voir que ce tisseur de toiles ne ressemblait en rien à Spider-Man ou du moins le costume était bien différent. Étrange... Avec rapidité et efficacité, le tisseur se débarrassa de trois de ses hommes avant de prendre la parole. Quelle arrogance. Mais avant que la tuerie ne commence, Fisk leva la main comme pour ordonner aux hommes armés encore debout de ne pas ouvrir le feu. C'est ce qu'on appelle le respect dans le milieu. Le Caïd fixa le tisseur.

¤ En voilà une surprise. La pâle copie de Spider-Man qui tente de se donner du courage avec un discours pleine d'arrogance. Tu dois être nouveau dans cette ville non ?

Suite aux propos du Caïd, trois points rouges vinrent faire tâche sur le costume du tisseur.

¤ Penses-tu avoir la rapidité nécessaire pour les stopper ? Ou pour sauver les innocents aux détriments de ma capture ? Il suffit d'un signe et le problème est réglé.

Que va t'il répondre à ça ? Bien sûr, Fisk ne compte pas tuer des innocents ni même tuer le tisseur, il a des projets bien plus complexes et bénéfiques pour lui.

(c) oxymort

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Reste connecté. Discerne ton environnement avec acuité. Assimile la moindre surface, connecte ton esprit. Je me suis mis à découvert volontairement, ou… non. Je me suis mis en danger, je vais devoir reprendre le dessus car je ne suis pas en phase de gagner quoi que ce soit. Il n’y a que les mots pour tromper ma cible et encore… on parle de Wilson Fisk, pas du dealer version Wish de chez Harlem. Réfléchis, cherche à gagner du temps. Il y a forcément des tireurs embusqués, pourquoi je n’ai pas vérifier ça plus tôt ? Quel abruti je fais, on voit que je suis un amateur parmi les héros.

Mais ça va, j’ai cassé plus de bras et de jambes que n’importe quel boyscout masqué. Je ne vais pas m’inquiéter pour ma vie maintenant même si elle est mise en jeu. Peter a tendance à prendre les situations dangereuses à la rigolade, je n’ai qu’à faire pareil pour rester concentrer sur l’objectif ou du moins… Cacher mes intentions. En revanche, l’homme à abattre n’est clairement pas du genre à se laisser déstabiliser. Il est droit, il est fier, il n’a pas besoin de se cacher sous le carcan de la fierté pour montrer qu’il est respecté de ses hommes. Je sens cette aura assez perturbante qui émane de lui. Ne perds pas tes moyens Ben, ce n’est clairement pas le moment.

Je restais silencieux le temps de lui laisser prendre la parole, pourtant il est clair que j’aurai pu le prendre par surprise durant ses petites tirades. Mais je me sens observé. Quand sa main s’éleva alors, mon sens d’araignée m’alerta. Je réalisais alors que des points rouges s’étaient manifestés sur moi. Ça c’est le genre de détail qui me coûterait la vie en temps normal, mais qui ici peut aussi me la sauver. Je lève le regard vers les sources de ces lumières. Un, deux, trois. Mon regard se pose alors sur le colosse puis je finis par lui répondre sur un temps tout aussi léger et décomplexé.

« Ouais, j’suis nouveau ! Je dois avouer que la vie coûte pas mal ici. Mais ça va, je n’ai pas trop le mal du pays, je m’adapterai. »

Toujours cette authentique répartie de merde qui ne servait qu’à gagner du temps. Pourtant j’avais conscience qu’il fallait que je me détache de ce schéma de pensée. Ici et maintenant, j’allais devoir montrer mon véritable visage. Alors j’enchainais alors sur un ton qui se voulait bien plus différent. Plus grave, plus menaçant. « Ne me compare pas à Spider-Man. Je n’ai rien en commun avec lui. » Dans la seconde qui suivait mes propos, je me suis élever dans les airs. D’un bond furtif, je parcourais déjà une dizaine de mètres pour ensuite tisser une toile sur une surface assez proche d’un des tireurs pour me  jeter alors sur lui.

L’impact fut assez brutal pour lui briser quelques côtes, alors qu’un tir s’éleva dans les airs. Un réflexe quand on se fait taper ? J’ai juré que ça n’arrivait que dans les mauvais films des années 90. Me redressant alors, je remarquais que le tireur peinait à respirer. J’aurai pu faire en sorte qu’il souffre moins, mais je me suis contenté de tisser une toile imposante qui allait l’immobiliser. Ramassant au préalable son arme, je vérifiais les munitions. Restant hors de portée des autres tireurs, j’allais devoir les empêcher de s’immiscer dans l’affrontement avec Fisk. J’ai mémorisé leur position alors je n’ai plus qu’à opérer. Me jetant alors dans le vide, je tissais une nouvelle toile, me dévoilant tout en prenant en compte la position des tireurs.

Je me laissais alors tomber, une chute libre durant laquelle je me suis mis à tirer avec la meilleure précision possible dans les jambes du premier tireur. Tissant une nouvelle toile pour éviter de toucher le sol, c’est avec une force herculéenne que j’envoyais l’arme à feu en direction du troisième tireur. Me relâchant alors, je récupérais la position précédente, à plusieurs mètres du Caïd. Me craquant alors les phalanges j’exerçais un pas dans sa direction, puis un second. Il m’inspire que la haine et le dégoût. Il est ce parasite de la ville.

« Allez Fisk, compares moi une dernière fois à l’autre araignée et je vais m’assurer qu'on te serve à manger avec une paille. » D’un seul coup, je bondissais dans sa direction. Le poing levé, la main valide prête à tisser une toile. C’est lui contre moi.

(c) oxymort