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 A domicile - Wade Wilson

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MessageSujet: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptySam 20 Juil - 13:19

A DOMICILE  


Pédaler, arriver au restaurant, prendre la commande. Pédaler, donner la commande au client, pas de pourboire. Pédaler, arriver au restaurant prendre la commande. Pédaler, donner la commande, un pourboire cette fois, 5$. Pédaler, arriver au restaurant, un autre livreur est déjà là, repartir.
Être livreur à vélo, c’était du sport, une tâche un peu ingrate, mais qui payait pour peu que l’on sache où se positionner. Prendre le métro avec son vélo, bosser à Manhattan parce qu’ils étaient plus généreux en pourboires, réagir vite pour prendre les commandes avant les autres, sourire pour être bien noté. Toujours sourire. A ceux qui coupent la priorité et manquent de l’écraser, aux restaurants qui jettent la commande au visage des livreurs parce qu’ils savent que c’est lui qui sera accusé s’il manque quelque chose, sourire aux clients qui ne diront ni bonjour ni merci mais qui laisseront peut-être quelques dollars en plus.

Ce jour-là, Andrew s’était prévu la journée entière pour pédaler, pour se permettre de s’affranchir de cette corvée pour les deux jours à venir. C’était le rythme qu’il se permettait, et qu’il préférait. Commencer un peu avant onze heures, pour profiter du pic de déjeuners des bureaux de New York, et il continuer toute la journée, faire quelques pauses pour éviter l’épuisement, reprendre pour apporter leurs dîners à ceux qui passaient la soirée au bureau, ou pour les fainéants qui n’aimaient pas cuisiner. Puis il repartirait à Brooklyn, là où il habitait. Malgré tout, il y avait quelque chose de réconfortant à quitter les beaux quartiers de Manhattan, retourner dans les rues serrées de vieux immeubles du fin-fond de Brooklyn. Et pourtant le loyer du borough tout entier augmentait, bientôt Andrew n’aurait plus les moyens de vivre dans son appartement miteux.  Son tout premier appartement, il avait beau n’être qu’une grande pièce mal isolée, bruyante et parfois humide, il allait lui manquer. Chaque journée de livraisons il avait toujours hâte d’enfin rentrer chez lui, se doucher et dormir douze heures de suite. S’il avait écouté ses parents, il aurait peut-être fini agent immobilier, employé de bureau ou vendeur. Mais il ne les avait pas écouté, car avec ces promesses d’emploi confortable venaient des contraintes lourdes, mensongères, pieuses et ingrates. Il avait préféré abandonner le confort familial de leur grande maison, la fraîcheur du lac de Northville, il était venu s’entasser avec les autres, dans la grande ville.

C’était à New York, dans cette jungle de béton ingrate et sauvage, qu’il avait trouvé sa communauté, sa nouvelle famille. Les mutants de la mégapole, ceux qui avaient besoin d’aide, avec qui il s’identifiait car ils étaient de la même espèce, mais qu’il prenait en pitié car ils avaient été infiniment moins chanceux que lui. Demain il irait aider à l’association, rencontrer les mutants qui avaient besoin d’aide, les hommes à la peau de lézard et les femmes à quatre jambes. Ceux dont le statut était affiché à la vue et au su de tout le monde, même des plus dangereux. Il leur trouverait un logement le temps de retomber sur leurs pattes (sans mauvais jeu de mot). Il les aiderait à vivre, tout simplement, dans cette ville arène du marche-ou-crève.

La journée avançait bien. Pédaler, arriver au restaurant, prendre la commande. Pédaler, monter 5 étages sans ascenseur, donner la commande, sourire aussi. Repartir sans pourboire. Toutes les livraisons s’enchaînaient et se ressemblaient, c’était un miracle qu’Andrew arrive encore à sourire à tous ces clients qui s’enchaînaient sans relâche. New York avait-il oublié comment cuisiner ?
Pédaler, arriver au restaurant, prendre la commande. Pédaler, prendre l’ascenseur (Dieu merci), sourire sans vraiment regarder à qui l’on s’adresse, tendre la commande, se prendre un coup au visage, perdre l’équilibre, le sol se dérobe sous ses pieds, fondu au noir.
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyDim 21 Juil - 19:01

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A DOMICILE  


Cette fois, j’vous promets du SENSATIONNEL, un truc de dingue, genre pire qu’un bukkake dans un club échangiste. Wade, il est persuadé que cette fois, c’est la bonne. Il sait qu’il va y arriver, ou du moins que l’autre arrivera à le soigner, ou faire en sorte que ses voix se taisent, il a l’intime conviction que les choses pourront enfin changer. Il a tout bien ficelé, un plan qu’il a mis au point pour faire en sorte que tout se passe au mieux. Ce n’est certes pas sans danger, mais c’est certains qu’il y aura des résultats. Le pire c’est que ces deux autres voix vont finir par se mettre d’accord que c’est pas une bonne idée, que ça ne va qu’apporter de la merde. Et quand elles sont en communion ensemble, ce n’est jamais très bon signe. Il y a cette intuition profonde que ça sera inutile, mais il faut toujours tout tenter, il faut faire en sorte que toutes les choses soient essayées pour ne pas avoir de regrets. C’est une folie, peut-être, non sûrement, ça pourrait partir en couille rapidement, mais de toute manière, c’est ça qu’est drôle. Wade est heureux, et il chantonne dans son appartement, convaincu que ça va bien se passer, ou pas.


Il est l’heure, et la commande est passée, ouais, il a commandé des pizzas, chez Ubereats et il a spécifiquement demandé à avoir un certains livreur. Oui, il a mené sa petite enquête. Les relations il les a. Wade a très vite compris les dons extraordinaires que possède le jeune homme qui va arriver d’ici une demi-heure, il sait très bien ce qu’il est capable de faire. La possession des corps et des esprits, il arrive à faire en sorte d’imposer sa volonté à celle des autres, et c’est bien ainsi qu’il compte régler ses problèmes l’homme rouge. Oui, il veut absolument tout tenter. L’pire c’est la faim qui commence à arriver, son ventre gargouille et cette pizza qui va arriver lui fera le plus grand bien. Deadpool a deux solutions, deux façons de régler la situation, la violence ou le sexe, l’une comme l’autre lui convient. C’est alors qu’il entend la sonnette retentir qu’il se rend compte que l’heure est venue. Il part ouvrir et le plan machiavélique peut enfin débuter, pile à l’heure.
Le coup de poing part immédiatement et le livreur tombe immédiatement dans les pommes, comme c’était prévu. Wade tire le corps par les pieds afin qu’il n’y ait pas de témoins de tout ceci. Puis rapidement il attrape l’homme et le dépose sur une chaise avant de l’attacher solidement pour qu’il ne puisse pas s’enfuir. Un sourire ravis sur les lèvres, il déposé un doux baiser sur le front de cet inconnu, de Andrew Gray, aussi nommé.. ah non. « Debout, ça va aller ! » Pour simple solution à tout ceci, Wade attrape alors la bouteille d’ammoniaque pour la plaquer sous les narines de ce garçon afin qu’il se réveille. Vêtu de son costume, il est enfin prêt, il sait très bien que ça va le remettre sur pied et qu’il va reprendre connaissance.
Alors qu’il voit l’autre enfin se réveiller, c’est comme ça qu’il sait que tout ira bien mieux. Juste en voyant son regard effrayé, en sachant que la situation est grave. Alors il repose la bouteille sur la table, satisfait enfin d’avoir réussi à trouver la bonne personne. « Ne t’en fais pas beau gosse, j’vais pas te faire de mal, sauf si tu m’y forces, dit-il en venant lécher la courbe de sa mâchoire et en cambrant son bassin devant ses yeux apeurés. » Oui, il joue la salope, et c’est exactement ce qu’il espère, faire en sorte qu’il finisse par craquer. Les voix se bousculent tellement dans sa tête que ça en devient un capharnaüm sans nom qu’il ne peut pas retirer, qu’il n’arrive jamais à faire taire. Il retire alors entièrement sa cagoule, et montre son visage. « Tu vois, j’te montre mon visage, c’est bien que j’ai pas envie de te faire du mal hein ? » C’est clairement ce qu’aurait dit un psychopathe, peut-être que s’en est un d’ailleurs. Sauf que non, il n’a aucune envie de le tuer, bien au contraire, il veut le garder en vie parce qu’il a besoin de lui, en vie et en pleine possession de ses pouvoirs. « J’ai besoin de toi, et j’suis prêt à payer de mon corps pour ça, j’peux me trancher en doigt pour m’offrir tes services ou alors te sucer la queue, c’est comme tu préfères. » Il sait très bien que cette offre va encore plus le faire flipper, mais de toute manière il est comme ça, toujours à vouloir faire le con ou à rendre les choses compliquées.


@Andrew Gray
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyLun 22 Juil - 15:47

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Il glissait, son esprit déchaussé qui tombait dans les limbes de ses méninges en panne. Il était là, mais il n’était nulle-part, une marionnette dont les fils avaient été coupés d’un grand coup de hachoir. Il flottait. Ce grand vide noir, son esprit qui sombre, qui tombe dans un recoin de son corps, qui déconnecte, c’était peut-être le moment le plus calme de sa journée. Pas l’avant, le coup de poing au visage qui prend par surprise, fait perdre l’équilibre puis la boule, et très probablement pas l’après, ce moment très précis était si calme. Mais Andrew allait-il se réveiller au même endroit ? Avec toutes ses possessions ? Les paris étaient lancés. Mais l’esprit d’Andrew n’était pas là pour répondre, pour faire rouvrir les yeux à son corps. Son esprit n’avait plus accès aux commandes. C’était comme s’il était mort, et Andrew priait pour ne pas avoir à passer l’éternité otage de son corps en décomposition prochaine.

Et les narines de sa prison finirent par se réveiller, s’activer. L’odeur d’ammoniaque lui fit ouvrir les paupières, l’esprit d’Andrew s’étirait, reprenait les manettes. Son nez lui faisait un mal de chien, il avait le front étrangement humide, et malgré ses efforts il ne pouvait toujours pas bouger. Ses poignets étaient attachés dans son dos et ses chevilles aux pieds de sa chaise. La corde trop serrée autour de ses poignets lui faisait mal, lui arrachait la peau millimètre par millimètre au fur et à mesure qu’il forçait.
Mais son attention ne se tournait pas vers son nez qui était probablement cassé (mais il ne saignait pas donc ça devrait aller) ou vers ses poignets qui finiraient marqués pendant quelques temps par les ligatures. Le regard d’Andrew se portait sur l’homme en face de lui. Dans une combinaison noire et rouge de criminel. Masqué, équipé pour faire mal. Plein de poches pour cacher plein d’armes, des plaques renforcées pour se battre et résister aux coups. Andrew entendait l’homme sans vraiment écouter ce qu’il avait à lui dire. Dans son cerveau, c’était la panique qui s’installait. L’homme avait retroussé sa cagoule sur son visage pour montrer sa bouche, et commençait à s’approcher. L’instinct d’Andrew lui hurlait de s’enfuir, de faire quelque chose, de rouler par terre s’il le fallait, mais son cerveau ne répondait plus. Il était tétanisé, figé. Son seul mouvement, celui du recul en priant pour que cet inconnu ne lui lèche pas le visage. Mais il le fit tout-de-même… Andrew sentait son haleine chaude, l’humidité de sa langue, son odeur qui n’inspirait que peur à l’otage, la salive qui collait aux poils de sa barbe naissante.

Andrew était en plein cauchemar, c’était la seule explication possible. Il s’était évanoui, il rêvait, rien de tout cela n’était vrai. Cela ne pouvait pas se produire, pas à lui. Ses entrailles étaient nouées en un nœud compact, il avait peur, une peur profonde, il craignait pour sa vie. Il était tétanisé. Son instinct de survie lui criait mille choses à la fois, mais il n’arrivait pas à penser.
L’homme retirait son masque. « Tu vois, j’te montre mon visage, c’est bien que j’ai pas envie de te faire du mal hein ? » lançait-il, comme un compromis qu’il faisait à l’homme en panique qu’il avait agressé et ligoté. C’était exactement ce qu’aurait dit un psychopathe. S’il s’inquiétait qu’Andrew ait peur de lui, peut-être qu’il ne fallait pas l’assommer pour le ligoter à une chaise ? C'est juste une proposition hein...

L’homme continuait de parler, mais Andrew n’entendait rien, il ne pensait qu’à s’enfuir. Il forçait sur le nœud qui lui liait les poignets, mais il ne sentait que sa peau s’arracher sous la corde. Il continuait malgré tout, parce qu’il avait peur. Son regard était fixé sur son ravisseur, il le surveillait parce qu’il avait besoin de savoir ce qu’il ferait. Le nœud qui l’attachait à la chaise ne céderait pas. Alors Andrew abandonna son corps, et en un instant il était ailleurs. Il était lui, l’homme en face, debout dans le costume du criminel, dans son corps, dans son cerveau. Si Andrew ne pouvait se libérer tout seul, l’homme le pouvait donc Andrew allait l’y forcer. C’était sa dernière carte, sa dernière solution pour sortir d’ici vivant.

Ce n’était jamais confortable d’habiter le corps de quelqu’un d’autre. Dans un corps il n’y avait jamais la place pour deux esprits, et si Andrew pouvait contrôler ses gestes, profiter de sa force, il sentait toujours qu’il était de trop, pas à sa place, pas habitué à être ici, et jamais le bienvenu. C’était comme porter une chaussure trop petite, pas faite pour son pied. Et si certaines personnes étaient plus faciles à posséder que d’autres, aucune n’était plus désagréable que la peau qu’Andrew habita à ce moment-là.

Les premières sensations qu’avaient capté le corps d’Andrew n’étaient pas si désagréables, cet homme était puissant. Son corps était puissant, capable de tout, et cela se sentait dés les premiers instants. Est-ce que c’était cela, que l’on ressentait quand on était capable d’assommer quelqu’un d’un simple coup de poing ? Andrew tendit les bras, maladroitement, il contracta les poings, il ne s’était peut-être jamais senti aussi fort.
Mais ensuite ce fut le cauchemar. Cette carcasse, cette peau, c’était l’enfer. Andrew était à l’étroit, il avait à peine la place de rester, et on se débattait pour le faire partir, on se débattait fort. Et il entendait des murmures. Des voix, plusieurs, trop de voix. Andrew s’était habitué à entendre les murmures de ceux qu’il possédait, des plaintes chétives, à peine audibles formulées par des esprits privés des commandes de leur propre corps, ou des menaces pour les plus combatifs. Mais jamais il n’en avait entendu plusieurs, autant, trop. Des voix pleines de colère, de folie, profondément terrifiantes. Ils n’étaient pas que deux ici, et plus que jamais, Andrew n’était pas le bienvenu. Ces voix, elles se débattaient elles aussi, elles prenaient de la place, et l’esprit d’Andrew n’avait plus la place de rester. Il perdit pieds, retournait dans son propre corps, encore plus terrifié qu’il l’était en le quittant.

Cet homme en face de lui, il était dangereux. Il n’était pas normal, il n’allait pas bien. « Je suis désolé ! Je voulais pas entrer dans votre corps, je le referai plus, promis ! Me faites pas de mal, s’il vous plaît. » commençait Andrew, suppliant lamentablement. Il était coincé ici, dans son propre corps, dans ce cauchemar réel, même son pouvoir ne pourrait le sauver, il était à la merci de cet inconnu.
« Qu’est-ce que vous voulez ? N'importe quoi, je ferai n'importe quoi, me faites pas de mal ! »
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyLun 22 Juil - 18:33

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Un gros cinglé est arrivé dans la vie de ce pauvre garçon qui n’était là que pour livrer des pizzas. Il arrive que parfois les choses s’échappent, qu’elles soient au final hors de contrôle, et c’est exactement ce qui est en train de se dérouler, la situation a dérapé. Plus rien n’est sous une emprise autre que celle de Wade, lui qui est bien détestable en cette soirée opiniâtre. Il est là, attaché, à la merci de l’autre, du fou, du schizophrène qui s’ignore ou plutôt qui se plaît ainsi. L’homme en rouge, il le regarde, il a envie que tout aille plus vite, que ce soit bien plus simple et plus rapide. C’est avec une excitation toute particulière, qu’il s’amuse à le torturer, à lui donner des raisons d’avoir peur, pour s’amuser et c’est bien mieux comme ça. Ses doigts glissent sur les jambes du détenu, ils déambulent sur ses cuisses pour tenter d’extirper des frissons, pour tenter d’obtenir ce qu’il veut. Il veut de l’aide, il veut qu’on puisse le sauver de ces voix incessantes qui le hantent depuis bien trop longtemps maintenant. Même si cela l’amuse, parfois il a l’impression d’être aliéné, à ne plus arriver à faire la part des choses.
Pourtant, il y a cette chose qui se fait en lui, comme une intrusion, plus imposante que celle d’une virilité qui se fond dans une intimité pas assez lubrifiée. Il ne croit pas que cette sensation soit très agréable, bien au contraire, il apparaît que tout cela soit très inconfortable. Quelque chose s’introduit en lui, et il faut que cela sorte. Dégage sale pute de fils de chienne ! La violence qui se déploie est bien plus impressionnante que d’habitude, cette folie qui s’empare de lui est infernale, le pire c’est que la gentillesse se mêle à cette atmosphère de colère sourde. On n’apprécie pas cela, on voudrait qu’elle jarte, qu’il dégage rapidement parce que c’est extrêmement désagréable. Il hurle, du moins ils hurlent, dans sa tête, et ça détruit toutes les certitudes et l’excitation. Il ne voulait que cela, mais eux ne le veulent pas, ils veulent qu’il parte de l’intérieur, que ça s’en aille.


Alors qu’il s’en va enfin, il apparaît encore plus effrayé qu’il n’aurait pu l’être au départ, ravagé par l’idée de ce qu’il a pu expérimenter à l’intérieur de l’homme en rouge. Il y a de quoi, toutes les morts, tous les souvenirs désastreux et tout ce qu’il a pu faire, les voix qui se déchaînent, et qui ont hurlé à lui en briser le crâne, rien n’est normal et il a pu le constater, comme l’homme en rouge le voulait. « Je suis désolé ! Je voulais pas entrer dans votre corps, je le referai plus, promis ! Me faites pas de mal, s’il vous plaît. » Wade lève les yeux au ciel, au contraire, c’est exactement ce qu’il voulait, qu’il rentre dans son corps, de toutes les façons possibles, il le veut, il veut son don et il désire que ça recommence, encore. Rien qu’à regarder Andrew, il semble que le garçon ait envie de pleurer, ou peut-être même de se pisser dessus, c’est d’un vulgaire. « Qu’est-ce que vous voulez ? N'importe quoi, je ferai n'importe quoi, me faites pas de mal ! » Mais il va la fermer à gueuler comme un putois de la sorte ? Il n’est pas très malin le gosse, il aurait dû écouter dès le début au lieu de flipper comme une femmelette en l’attente d’une quelconque violence physique qui ne viendrait probablement jamais.
Il prend alors une autre chaise et vient s’asseoir à côté de son captif, du moins, en face. Il le regarde, le fixant des yeux pour qu’il lui impose sa présence, sans violence verbale ou physique. Wade est là, et voudrait qu’il arrête de se plaindre, parce que ça vaut beaucoup mieux. « Tu vas arrêter de chialer putain ? J’t’ai dit que j’avais besoin de toi ! » Il finit par taper du poing sur la table, finissant par la fracasser en deux. Qu’il aille au diable à se mettre à pleurer à moitié comme une fiotte qui attend de recevoir un coup qui ne viendra absolument jamais. « Justement, je veux que tu recommences, que tu rentres en moi, et pas avec ta bite, enfin quoi que, mais pas maintenant. » Il ferme les yeux et se passe les mains sur le visage tout en soupirant longuement, sachant pertinemment que ça ne va pas être une partie de plaisir, qu’elles vont lutter, toujours et encore, inlassablement. Elles veulent rester, pour toujours. « J’veux que tu les fasses partir... » Il aurait pu accompagner sa proposition d’un s’il te plaît, il aurait aimé lui dire, mais sa vulgarité n’a jamais été une bonne chose. Il ouvre à nouveau les paupières, et soupire longuement, se préparant mentalement à cette nouvelle intrusion.


@Andrew Gray
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyLun 22 Juil - 19:30

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Rien n’allait. L’heure était trop tardive, l’obscurité était trop profonde. Les conditions dans lesquelles Andrew avait été emmené ici étaient douteuses (ce gars-là, l’homme, il pouvait se téléporter ? C’était ça son pouvoir ? Où était le rapport avec ses voix ? De toute façon, on parlait d’un gars qui entendait des voix dans sa tête, essayer de trouver une raison logique pourrait suffire à ce qu’Andrew finisse dans le même état que lui…)
Ce cimetière était morbide, la nuit. Une nuit sans lune, dans le ciel recouvert de nuages. Les pierres tombales étaient éclairées par des lampadaires lointains. Certains clignotaient, parce que ce serait dommage de s’éloigner des clichés du genre. Il ne manquait plus que la main d’un revenant sortant de terre comme cerise sur le gâteau décomposé. Le jour, cet endroit devait être plutôt paisible, avec ses grandes étendues d’herbes et ses multiples arbres. Le jour. Là il était bien trop tard.

C’était étrange, pour Andrew, de laisser les commandes du corps qu’il occupait C’était ça que ressentaient ses cibles, quand il se servait de son pouvoir sur eux ? L’impression d’être tout petit, écrasé dans un gigantesque automate qui ne répond pas à vos ordres. Il voyait par les yeux de l’autre, il voyait ces bras, ses bras, forcer la porte d’un caveau et y entrer. Il sentait l’air humide, la poussière de cet endroit oublié dans les narines qu’ils partageaient.
Un cercueil finit éventré sur le sol, son habitant exposé. Il avait l’air encore frais, mais qu’est-ce qu’il puait… Son visage creusé, ses pommettes trop saillantes, ses lèvres noires, ses mains noires, ses vêtements qu’il ne remplissait pas, l’odeur nauséabonde. Si Andrew avait été aux commandes, il aurait rendu son dîner quelque part dans le coin du caveau. Mais il ne l’était pas, il n’avait que les narines de l’homme comme témoin, et aucune fonction corporelle qui ne dépendait de lui.

Et Andrew se mit au travail. Il retourna dans son propre corps, si confortable, si habituel, si faible. L’un des dangers de son pouvoir, c’était qu’il emportait toujours une trace de ses voyages avec lui. Qu’il passe trop de temps dans le corps d’un animal et il en serait de moins en moins homme. Il deviendrait la bête, la proie ou le chasseur. Cet homme-là, il était fort, intelligent et endommagé. Andrew avait un peu peur du souvenir qu’il garderait de cette soirée. Et il retourna dans son corps, qui puait la peur et la colère. Son enlèvement, et son réveil ligoté, l’avaient terrifié jusqu’aux os et son corps s’en souvenait. Son séjour dans les songes de l’inconnu, beaucoup plus calme, avaient pu calmer son esprit, mais plonger dans ce corps était comme de plonger dans un bain d’eau glacée aux profondeurs insondables. Il y entrait réticent, et à chaque minute qu’il y passait, la peur le gagnait de nouveau. Et la voix, cette rage profonde, elle l’attendait au tournant. Beaucoup plus désagréable qu’un simple esprit surnuméraire, elle se débattait à nouveau, douloureusement. Mais Andrew commençait à comprendre comment tout cela fonctionnait, et un peu plus facilement que la fois d’avant. Il avait un seul doute vis-à-vis de la procédure, mais il n’y avait qu’un seul moyen de savoir comment tout cela allait terminer, et vite avant que la peur reprenne le dessus.

Quand la voix se tût enfin dans la tête d’Andrew, qu’il pouvait enfin s’installer confortablement chez lui (autant que ses liens, son adrénaline et ses sueurs froides le lui permettaient), il ne quittait pas des yeux son ravisseur. Le cadavre dans le cercueil ne se lèverait pas, il ne s’éveillerait pas avec la voix colérique que les deux hommes craignaient, car ce corps était mort, vidé, embaumé et rempli de produits chimiques, jamais il ne pourrait vivre. Et l’homme en face d’Andrew était distrait. La voix était retournée chez-lui, elle avait terminé l’aller-retour et elle retournerait, bruyante et douloureuse comme elle était.

Sans hésiter, Andrew profita de l’occasion. Ses poignets étaient encore liés mais pas ses chevilles. Il frappa du pied aussi fort que possible dans l’entrejambe de l’homme avant de prendre la poudre d’escampette. C’était l’adrénaline qui prenait le dessus, la peur qui hantait son corps traumatisé par cette soirée d’enlèvement, de prise en otage, de téléportation, de cadavre et de schizophrénie. Andrew remonta les escaliers du caveau aussi vite que son corps le lui permettait, boosté par l’adrénaline, et s’enfonça dans les ténèbres du cimetière.
Il était désolé d’abandonner cet homme à son triste sort, de le laisser en pâture aux voix qui l’assaillaient de l’intérieur, mais à ce moment-là Andrew ne pensait qu’à sa propre survie, et son instinct lui criait de s’enfuir, de se cacher. Dans la vie, on avait toujours le choix, et Andrew avait fait celui de ne pas avoir à expliquer à cet inconnu qu’il ne pouvait pas l’aider.


Dernière édition par Andrew Gray le Mer 24 Juil - 15:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyMar 23 Juil - 13:38

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Le problème c’est qu’il n’était pas prêt à tout ce que cela, à cette douleur lancinante qui le lance dans sa boite crânienne. Il aurait envie de hurler toute la souffrance qui s’empare de lui alors que l’autre est entré en lui, à sa demande. Chaque voix se débat de toutes ses forces, avec ses propres armes afin de mieux comprendre tout ce qui pourrait se passer. Elles savent très bien ce qui est en train de se dérouler, elles savent qu’elles risquent de sortir de ce corps, et elles ne le veulent pas, car sans lui, elles ne sont rien, et sans elles, lui non plus n’est plus rien. Elles luttent, inlassablement pour évacuer cette intrusion qui persiste lourdement à s’imposer en lui. Le jeune garçon est diablement doué, il ne sait pas ce qu’il fait, il n’en a absolument aucune idée, mais il essaye et il espère profondément qu’il y arrivera. Sa vie est un véritable enfer depuis qu’on lui a injecté ce gène mutant, son corps n’est plus le sien, il ne ressemble plus à ce qu’il a connu précédemment, et sa tête, elle est jonchée d’un enfer purulent qui ne veut qu’une chose, rester tout entier.
Il y a cependant quelque chose d’anormal, une chose ne se passe pas convenablement, une erreur dans le processus, car c’est un échange, un vide remplace un vide et ce n’est pas sans conséquences. Ce vide qui se fait en lui est perturbant, mais ne dure qu’un dixième de seconde, un répit qu’il n’avait pas connu depuis au moins une dizaine d’années. Puis une nouvelle voix se fait tandis qu’une autre s’éteint, celle d’Andrew, qui résonne en lui, qui s’échappe par ses propres lèvres, c’est comme si les deux hommes ne faisaient qu’un seul, et c’est loin d’être agréable, comme une pression qui disparaît, la violence est partie, ne reste que la gentillesse et la sienne, à lui. Le problème c’est qu’Andrew récupère la pire, celle qui effraie et qui pousse à faire des actes affreux, et ça Wade ne peut pas le laisser, il ne peut pas accepter que quelqu’un souffre par sa faute, pas alors qu’il a le choix. Il voudrait que ce soit différent, il ne veut pas que ça arrive à quelqu’un d’autre. Seulement que faire ? Il ne peut pas inverser le processus, ce n’est pas un télépathe, rien, juste un mec immortel qui ne peut mourir.
Il faut trouver un autre réceptacle, mais pas une personne vivante, il va essayer, il faut qu’il trouve un cadavre, le soucis c’est qu’il se refuse à tuer quelqu’un pour assouvir ses bassesses de la sorte. Oh tuer ça le connaît, mais parce qu’on lui demande, parce qu’il est payé pour, pas pour son intérêt personnel. Il décide alors de détacher Andrew, mais lui laisse les mains liées, la violence ne se laissera pas faire, elle n’est plus obligée de partager quoi que ce soit. « Tu bouges, j’t’éclate la gueule à terre, c’est compris ? » Il hoche la tête, persuadé que le message est compris. Alors il attrape la ceinture de son costume et la noue autour des deux corps, avant d’appuyer sur le dispositif lui permettant de se téléporter où il le désire. Les deux hommes finissent par arriver dans un endroit assez sombre, dans un cimetière pour être plus exact. Alors que le monde finit par sombrer dans la soirée, personne n’est assez idiot pour s’aventurer dans la dernière demeure des vivants qui ne le sont malheureusement plus.
Wade retire la ceinture du corps d’Andrew afin d’avoir une plus grande marge de manœuvre. Il décide alors de commencer à chercher un caveau afin d’aller déterrer un cadavre tout frais, dont le corps n’est pas encore entré en décomposition. « Suis-moi. » Il s’empare des liens du livreur afin de venir le forcer à le suivre, il y a un caveau familial plus loin et c’est bien la seule façon de trouver un corps sans avoir à creuser. Il entre dans la bâtisse et ouvre un des cercueils, l’odeur qui en sort est insoutenable, mais cela ne lui pose guère de problème, lui qui est habitué à la merde et à l’urine dans des ghettos pourris. Le corps n’est pas encore trop en décomposition, c’est un réceptacle vide, un endroit pour enfouir l’un des voix, sait-on jamais, si ça fonctionne, il sera un homme nouveau. « Vas-y, fais ce que tu as à faire Andrew. » Oui, il se parle à lui-même, parce que Andrew est dans son corps, il est en lui et ça le dérange assez pour être honnête, la possession n’est pas une expérience agréable.


@Andrew Gray
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MessageSujet: Re: A domicile - Wade Wilson   A domicile - Wade Wilson EmptyMer 24 Juil - 15:46

A DOMICILE  


Rien n’allait. L’heure était trop tardive, l’obscurité était trop profonde. Les conditions dans lesquelles Andrew avait été emmené ici étaient douteuses (ce gars-là, l’homme, il pouvait se téléporter ? C’était ça son pouvoir ? Où était le rapport avec ses voix ? De toute façon, on parlait d’un gars qui entendait des voix dans sa tête, essayer de trouver une raison logique pourrait suffire à ce qu’Andrew finisse dans le même état que lui…)
Ce cimetière était morbide, la nuit. Une nuit sans lune, dans le ciel recouvert de nuages. Les pierres tombales étaient éclairées par des lampadaires lointains. Certains clignotaient, parce que ce serait dommage de s’éloigner des clichés du genre. Il ne manquait plus que la main d’un revenant sortant de terre comme cerise sur le gâteau décomposé. Le jour, cet endroit devait être plutôt paisible, avec ses grandes étendues d’herbes et ses multiples arbres. Le jour. Là il était bien trop tard.

C’était étrange, pour Andrew, de laisser les commandes du corps qu’il occupait C’était ça que ressentaient ses cibles, quand il se servait de son pouvoir sur eux ? L’impression d’être tout petit, écrasé dans un gigantesque automate qui ne répond pas à vos ordres. Il voyait par les yeux de l’autre, il voyait ces bras, ses bras, forcer la porte d’un caveau et y entrer. Il sentait l’air humide, la poussière de cet endroit oublié dans les narines qu’ils partageaient.
Un cercueil finit éventré sur le sol, son habitant exposé. Il avait l’air encore frais, mais qu’est-ce qu’il puait… Son visage creusé, ses pommettes trop saillantes, ses lèvres noires, ses mains noires, ses vêtements qu’il ne remplissait pas, l’odeur nauséabonde. Si Andrew avait été aux commandes, il aurait rendu son dîner quelque part dans le coin du caveau. Mais il ne l’était pas, il n’avait que les narines de l’homme comme témoin, et aucune fonction corporelle qui ne dépendait de lui.

Et Andrew se mit au travail. Il retourna dans son propre corps, si confortable, si habituel, si faible. L’un des dangers de son pouvoir, c’était qu’il emportait toujours une trace de ses voyages avec lui. Qu’il passe trop de temps dans le corps d’un animal et il en serait de moins en moins homme. Il deviendrait la bête, la proie ou le chasseur. Cet homme-là, il était fort, intelligent et endommagé. Andrew avait un peu peur du souvenir qu’il garderait de cette soirée. Et il retourna dans son corps, qui puait la peur et la colère. Son enlèvement, et son réveil ligoté, l’avaient terrifié jusqu’aux os et son corps s’en souvenait. Son séjour dans les songes de l’inconnu, beaucoup plus calme, avaient pu calmer son esprit, mais plonger dans ce corps était comme de plonger dans un bain d’eau glacée aux profondeurs insondables. Il y entrait réticent, et à chaque minute qu’il y passait, la peur le gagnait de nouveau. Et la voix, cette rage profonde, elle l’attendait au tournant. Beaucoup plus désagréable qu’un simple esprit surnuméraire, elle se débattait à nouveau, douloureusement. Mais Andrew commençait à comprendre comment tout cela fonctionnait, et un peu plus facilement que la fois d’avant. Il avait un seul doute vis-à-vis de la procédure, mais il n’y avait qu’un seul moyen de savoir comment tout cela allait terminer, et vite avant que la peur reprenne le dessus.

Quand la voix se tût enfin dans la tête d’Andrew, qu’il pouvait enfin s’installer confortablement chez lui (autant que ses liens, son adrénaline et ses sueurs froides le lui permettaient), il ne quittait pas des yeux son ravisseur. Le cadavre dans le cercueil ne se lèverait pas, il ne s’éveillerait pas avec la voix colérique que les deux hommes craignaient, car ce corps était mort, vidé, embaumé et rempli de produits chimiques, jamais il ne pourrait vivre. Et l’homme en face d’Andrew était distrait. La voix était retournée chez-lui, elle avait terminé l’aller-retour et elle retournerait, bruyante et douloureuse comme elle était.

Sans hésiter, Andrew profita de l’occasion. Ses poignets étaient encore liés mais pas ses chevilles. Il frappa du pied aussi fort que possible dans l’entrejambe de l’homme avant de prendre la poudre d’escampette. C’était l’adrénaline qui prenait le dessus, la peur qui hantait son corps traumatisé par cette soirée d’enlèvement, de prise en otage, de téléportation, de cadavre et de schizophrénie. Andrew remonta les escaliers du caveau aussi vite que son corps le lui permettait, boosté par l’adrénaline, et s’enfonça dans les ténèbres du cimetière.
Il était désolé d’abandonner cet homme à son triste sort, de le laisser en pâture aux voix qui l’assaillaient de l’intérieur, mais à ce moment-là Andrew ne pensait qu’à sa propre survie, et son instinct lui criait de s’enfuir, de se cacher. Dans la vie, on avait toujours le choix, et Andrew avait fait celui de ne pas avoir à expliquer à cet inconnu qu’il ne pouvait pas l’aider.
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